843rd Engineer Aviation Battalion

843rd Engineer Aviation Battalion

IX Engineer Command

843 eng

 

Beauvais Tillé 1944

 

Le 6 septembre la compagnie « A » fut envoyée en détachement précurseur à Beauvais. Le 9 le travail était terminé au Bourget et le reste du bataillon vint la rejoindre. Le terrain comportait deux pistes en dur parsemées de cratères. Ces destructions résultaient de fourneaux de mine qui avaient été creusés à intervalles réguliers et chacun contenaient seize bâtons de dynamite chargés de faire sauter des bombes de 250 kg. Trente-deux bombes n’avaient pas explosé et devaient être enlevées avant de commencer le travail sur les pistes de 6000 pieds. Le terrain avait été prévu pour des bombardiers moyens et les réparations devaient être plus minutieuses que pour des chasseurs. En plus des cratères les Allemands avaient pratiquement détruit tous les hangars. Les débris furent enlevés et les planchers furent utilisés comme parking. Au total 226 cratères de bombes furent comblés en deux semaines. Deux réservoirs de 80 000 litres avaient été construits et remplis lorsque 50 B-26 arrivèrent d’Angleterre le 19 septembre.

(…) La plupart des habitants avait fui la ville au moment de sa libération et quand nous arrivâmes la ville était comme morte. Cependant lors du premier dimanche les Français vinrent nombreux sur le terrain. Cette visite était comme une sorte de pèlerinage pour eux qui n’avaient pu approcher cet endroit pendant quatre ans.

(…) Le terrain de Beauvais était désolé, vaste et plat et alors que quelques hommes logeaient dans des casernements souterrains construits par les Allemands bien avant notre arrivée la plupart d’entre nous vivait sous la tente à nouveau. Le sol était boueux et froids, les nuits fraîches, c’était un endroit déplaisant. Après le Bourget et Paris cela semblait terriblement calme et monotone. Une traque pour débusquer d’éventuels Allemands cachés dans les bois autour du terrain fut la seule distraction de notre séjour. Il y eu des tirs et des explosions de grenades mais en fait ce ne fut pas concluant, si l’ennemi se cachait là il ne se montra pas cependant et « l’embuscade » se solda par un gaspillage de munitions.

Extrait de l’historique du « 843rd Engineer Aviation Battalion » Gordon B. Girling and Charles M. Barber, 1945.

© Marc Pilot – Oise 39 – 45, février 2008 / Picardie 39 – 45, août 2013