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 Sujet du message : 72e RÉGIMENT d'ARTILLERIE
MessagePublié : lun. juil. 13, 2020 12:32 pm 
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Localisation : Somme
72e régiment d'artillerie

Alfred Alexandre Octave GUILLET
Mort pour la France le 5 juin 1940 Quesnoy sur Airaines, (Somme)
Né le 2 juillet 1918 (Loire-Atlantique)
72e régiment d'artillerie (72e RA)
Mort pour la France

Georges Henri GUILLIOT
Mort pour la France le 5 juin 1940 à Quesnoy sur Airaines, (Somme)
Né le 22 février 1916 à Paris
72e régiment d'artillerie (72e RA)
Mort pour la France
tué par éclats d'obus
J.O. du 6 janvier 1944 page 110
72e régiment d'artillerie
GUILLOT (Georges-Henri), brigadier, classe 1936, matricule 891 au 4e bureau de recrutement de la Seine : gradé courageux et de sang-froid, gardant toujours dans les situations les plus pénibles un moral excellent et une bonne humeur qui réconfortaient tous ses camarades. Sa batterie étant violemment attaquée le 5 juin 1940, au Quesnoy-sur-Airaines, par des chars ennemis dont le nombre rendait fatale l'issue du combat, a été tué glorieusement à sa pièce dont il occupait volontairement le poste de tireur. À été cité.


Jean Marie SANDELYON
Mort pour la France le 5 juin 1940 à Quesnoy-sur-Airaines, (Somme)
Né le 25 décembre 1919 à Paris
72e régiment d'artillerie (72e RA)
Mort pour la France
tué au combat

Jean Fernand SARTHOU
Mort pour la France le 5 juin 1940 Warlus, (Somme)
Né le 27 avril 1916 à Séron (Haute-Garonne)
72e régiment d'artillerie (72e RA)
Mort pour la France
tué au combat


72e régiment d'artillerie
J.O. du 4 mars 1942 page 907
Médaille militaire
PERRO (Charles), canonnier au 72e régiment d'artillerie : canonnier courageux. A été grièvement blessé par éclat d'obus. le 5 juin 1940, à son poste de combat à Quesnoy-sous-Airaines.


72e régiment d'artillerie
J.O. du 21 juin 1944 page 1583
Médaille militaire à titre posthume
SOUFFLET (Armand-Jean-Marie-Benoît), maréchal des logis, classe 1937, matricule 1620 au 2e bureau du recrutement de la Seine : sous-officier d'élite, doué de toutes les qualité d'un chef, unissant à une valeur technique remarquable les plus hautes qualités morales de courage et d'abnégation ; chef de pièce, a été tué héroïquement, le 5 juin 1940, au Quesnoy-sur-Airaines, après avoir lutté jusqu'au dernier souffle, alors que sa batterie étant attaquée violemment par des chars ennemis, il dirigeait le tir de sa pièce, causant à l'ennemi des pertes sévères. A été cité.
Armand Jean Marie Benoit SOUFFLET
Mort pour la France le 5 juin 1940 (Somme)
Né le 27 décembre 1917 à Unieux (Loire)
Mort pour la France
tué au combat

72e régiment d'artillerie
J.O. du 19 juin 1944 page 1567
Médaille militaire à titre posthume
CABROL (Philippe-Paul-Marie), maréchal des logis, classe 1938, matricule 887 au recrutement de Nantes : jeune sous-officier énergique, courageux et d'un allant remarquable, très apprécié de ses chefs et aimé de ses hommes. A été tué glorieusement, le 5 juin 1940, au Quesnoy-sur-Airaines (Somme), alors qu'il dirigeait le tir de sa pièce dans un combat héroïque contre des chars ennemis dont le nombre rendait fatale l'issue eu combat. A été cité.
Philippe Paul Marie CABROL
Mort pour la France le 5 juin 1940 à Quesnoy-sur-Airaines (Somme)
Né le 10 juin 1918 à Montbert Aigrefeuille-sur-Maine (Loire-Atlantique) Canterre ???
72e RAC
Mort pour la France

J.O. du 23 mars 1941 page 1282
Légion d'Honneur pour Chevalier
pour les deux officiers suivants :

POUYAT (Charles-Marie-Alfred), chef d'escadron au 72e régiment d'artillerie : commandant de groupe de premier ordre qui a obtenu des résultats remarquables au cours des nombreuses actions où il a été engagé. Le 5 juin 1940, attaqué par une importante colonne blindée, est resté en position jusqu'au dernier moment, détruisant trente-huit chars au cours d'une lutte très rapprochée. A enfin réussi à dégager une batterie et une partie de son personnel.

MARCHAND (René), capitaine au 72e régiment d'artillerie : officier d'élite, ayant fait preuve depuis le début de la campagne des plus belles qualités de cran et de commandement. Le 5 juin 1940, après avoir détruit un grand nombre de chars ennemis, a pris personnellement le commandement d'une section de 75 pour protéger la retraite. A été grièvement blessé au moment où il donnait ainsi le plus bel exemple de courage.


Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : jeu. juil. 23, 2020 12:06 pm 
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J.O. 31 octobre 1942 page 3627

LÉGION D'HONNEUR
POUR CHEVALIER
(Pour prendre rang du 21 août 1940.)
POUYAT (Charles-Marie-Alfred), chef d'escadron au 72e régiment d'artillerie : commandant de groupe de premier ordre qui a obtenu des résultats remarquables au cours des nombreuses actions où il a été engagé. Le 5 juin 1940, attaqué par une importante colonne blindée, est resté en position jusqu'au dernier moment, détruisant trente-huit chars au cours d'une lutte très rapprochée, mais au cours de laquelle son groupe a subi en officiers et en hommes de très lourdes perles. A reconstitué durant la nuit des unités qui ont arrêté néanmoins à nouveau le 6 juin la progression des chars ennemis au Sud de la Somme, puis s'est mis spontanément à la disposition d'un bataillon d'infanterie pour la défense d'un point d'appui encerclé. Du 9 au 11 juin sur la Seine, a obtenu des éléments d'artillerie regroupés sous ses ordres dans des conditions difficiles un rendement excellent, confirmant une fois de plus ses magnifiques qualités de-bravoure et de combativité jointes à un sens remarquable de la manœuvre.


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MessagePublié : lun. juil. 27, 2020 14:46 pm 
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J.O. du 1er novembre 1942 page 3642
Légion d'Honneur
Pour Chevalier
VAN DEN BOSSCHE (André-Jean), capitaine au 72e régiment d'artillerie : officier d'une valeur exceptionnelle, animé d'une foi et d'une générosité ardentes, forçant l'admiration de tous. Le 19 mai 1940, sur la Serre, s'est porté au secours d'un char en flammes et malgré les flammes, les explosions des munitions et le feu des armes adverses a dégagé du véhicule le chef de char et deux membres de l'équipage gravement blessés et mutilés. Le 20 mai, à Chamouille, puis à Nouvion-le-Vieux, et, le 5 juin, sur la Somme, se trouvant tantôt seul, tantôt avec quelques motocyclistes en mission de liaison avancée, s'est trouvé encerclé par des éléments d'infanterie adverses. A entamé une lutte au revolver ou au mousqueton pour se dégager. Enfin, le 10 juin, devant Louviers, après avoir audacieusement installé en avant des lignes et malgré le feu ennemi un poste d'observation d'où il a pu diriger le tir de l'artillerie et briser les attaques adverses, a pris le commandement d'une compagnie d'infanterie privée de ses chefs et l'a, par son autorité comme par son exemple, rétablie sur des positions après en avoir chassé les éléments ennemis.


Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : dim. août 09, 2020 15:10 pm 
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J.O. du 26 février 1941 page 923
LÉGION D'HONNEUR
POUR CHEVALIER
(Pour prendre rang du 12 octobre 1940.)

DELPLANQUE (Victor-Julien), lieutenant, 72e régiment d'artillerie : officier d'une grande valeur, qui a donné, au cours de la campagne, et notamment lors des combats des 5 et 6 juin 1940, des preuves d'un courage admirable et des plus hautes vertus militaires. A assuré, dans des circonstances les plus critiques, le commandement de sa batterie sous une attaque violente de chars, détruisant plusieurs engins blindés. A été grièvement blessé à son poste de combat, sa batterie ayant été entièrement démolie par le feu de l'ennemi.



Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : jeu. août 20, 2020 14:24 pm 
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72e régiment d'artillerie
J.O. du 12 février 1944 page 465
Médaille militaire à titre posthume
GONTIER (Alphonse-Joseph-Marie), canonnier de 1ère classe, classe 1934, matricule 2582 au recrutement de Rennes : canonnier servant de pièce, remarquable par son courage et son exactitude dans l'accomplissement de ses fonctions. Sa batterie étant violemment attaquée, le 5 juin 1940, au Quesnoy-sur-Airaines par des chars ennemis dont le nombre rendait fatale l'issue du combat, a été tué glorieusement à son poste de combat, ayant lutté jusqu'à la dernière extrémité. A été cité.

Alphonse Joseph Marie GONTIER
Mort pour la France le 5 juin 1940 au Quesnoy-sur-Airaines, (Somme)
Né le 28 juin 1914 à Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine)
72e RADC
Mort pour la France
Cause du décès : tué au combat
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 193996



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: 72e RÉGIMENT d'ARTILLERIE
MessagePublié : ven. oct. 30, 2020 17:30 pm 
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Localisation : Somme
Pages 15 à 19 de l'article du général PETIET
voir : 3e Division légère de cavalerie
viewtopic.php?f=36&t=3634


Sur toute la partie ouest du front, et en particulier sur le plateau du Quesnoy, l'après-midi fut marqué par une évolution rapide des événements. Le groupe Pouyat, du 72e R. A., allait y écrire, au prix de très lourds sacrifices, une page des plus glorieuses.
Le 1er groupe du 72e, était en batterie dans les bois de la ferme Buzincamps, à 2 kilomètres environ au nord-est du Quesnoy-sur-Airaines, tandis que le groupe Châtelain était déployé dans la région Soues-le-Mesge, en appui du 6e Dragons.
Les mesures draconiennes prescrites touchant la circulation, les ravitaillements, le camouflage, étaient soigneusement appliquées : en outre, les tirs «n'étaient, en principe, effectués que par sections ou pièces nomades. Aussi le groupe n'eut-il que peu à souffrir des tirs ennemis de la matinée, qui battaient systématiquement les bois de Buzincamps et particulièrement leurs accès. Il put, par contre, effectuer de nombreux tirs sur les passages de la Somme notamment, en appui de notre infanterie.
Vers 9 heures, le commandant Pouyat recevait du colonel Thomas l'ordre écrit de se reporter, avec son groupe, au sud du Quesnoy, sur un terrain et dans un dispositif permettant l'action optimum contre les chars.
Après reconnaissance, le commandant Pouyat déplaça son groupe par échelon. La batterie Vandelle, initialement disposée dans les vergers ouest du Quesnoy, à faible distance du P. C. du colonel commandant le 53e R. I. C. M. S., fut ensuite reportée sur un emplacement plus favorable à proximité des deux autres batteries, déployées à 500 mètres au sud et au sud-est de la route Quesnoy - Tailly - L'Arbre-à-Mouches. Quelques tirs avaient déjà été effectués sur les bois de la ferme Buzincamps occupés par l'ennemi, lorsque, vers 13 h. 30, l'officier de liaison avertit le groupe d'un débouché imminent des chars ennemis. A 14 heures, en effet, les chars furent aperçus au débouché, des lisières sud du Quesnoy.
Batterie Vandelle (1). — Ils furent aussitôt pris à partie, entre 1.500 et 1.800 mètres, par la batterie Vandelle et se divisèrent rapidement en trois vagues (2).
Laissant de côté la vague I, — la plus à l'ouest, qui rentrait mieux encore dans les possibilités des 1ère et 2e batteries, la batterie Vandelle ouvrit le feu sur les vagues II et III.
Elle obtint très rapidement une hausse courte au plus près des chars et exécuta un tir avec fauchage qui en démolit quelques-uns.
Tandis que la vague II, — vague centrale, — marquait un temps d'arrêt, la vague III s'écartait rapidement en s'infléchissant vers l'est, cherchant à tourner la batterie. Le capitaine Vandelle prescrit alors un tir par section : la section de droite barrant la vague III, la section de gauche passant au tir individuel sur la vague II, lui démolissant plus de 12 chars en moins de cinq minutes. Les pelotons de pièces effectuèrent ces tirs avec un sang-froid parfait, sans aucun affolement. En fait, la précision du tir fut remarquable.
Il n'y avait au groupe qu'une très faible quantité d'obus de rupture : une dizaine au maximum par pièce. On eut donc recours à tous les projectiles, même aux obus à balles, non dénués d'efficacité d'ailleurs, en particulier sur les chenilles. Quant aux obus explosifs, ils eurent un rendement excellent, chaque coup au but faisant sauter le char ennemi. Lors de l'impact, une grosse fumée jaune brun s'élevait, suivie du bruit d'un fort éclatement, puis du crépitement des munitions.
Bientôt un nombre de plus en plus considérable de chars débouchent au sud du Quesnoy : près de 300, signale le capitaine Vandelle, qui, malgré l'efficacité de son tir, ne peut espérer les arrêter tous.
(1) Le 1er groupe (commandant Pouyat) du 72e Régiment d'artillerie avait pour commandants de batteries : 1ère batterie, le lieutenant Delplanque ; 2e Batterie, le capitaine Klein ; 3e batterie, le capitaine Vandelle.
(2) Voir le croquis page 12.

Rien ne manifeste plus la présence, sur cette partie du champ de bataille, de l'infanterie de la 5e D. I. C, avec laquelle les liaisons sont maintenant coupées. Vandelle se prépare donc à faire un bond vers la crête située à 1 kilomètres plus en arrière, afin de recommencer le tir depuis cette nouvelle position, et fait alors rapprocher les tracteurs des pièces, moteurs restant en marche, chauffeurs au volant.
La vague de l'est, — III, continuait son mouvement tournant, mais elle était maintenant peu nombreuse et une importante proportion des chars furent détruits lorsqu'ils s'approchèrent de la batterie à 500 mètres.
Pendant ce temps, les chars ennemis de la vague centrale ajustaient de mieux en mieux leur tir : aussi, lorsqu'ils arrivèrent entre 600 et 800 mètres, le capitaine Vandelle décrocha-t-il sa batterie : le repli s'effectuant par échelon : une section couvrant pat son tir le mouvement de l'autre. La 1ère section fut arrêtée sur la route par le capitaine adjoint du groupe qui, sur une position manquant malheureusement de vues suffisantes, réengagea la lutte, avec une magnifique âpreté, jusqu'à épuisement des munitions.
La 2e section décrocha lorsque la position fut devenue tout à fait intenable, les chars n'étant pas à plus de 300 mètres.
Elle se replia en ordre, profitant de tous les mouvements du terrain, jusque vers Montagne Fayel, d'où elle rouvrit à nouveau le feu contre les chars, jusqu'à épuisement de ses munitions.
La batterie Delplanque avait, elle aussi, ouvert le feu sur les chars dès leur débouché du Quesnoy. Elle était renforcée d'un canon de 25 de l'escadron divisionnaire anti-chars qui, passant à ce moment sur la route, s'incorpora à elle avec la camaraderie de combat traditionnelle à la Division. Elle fut en butte, dès le début, à un tir des plus violents qui lui coûta des pertes sérieuses. Le lieutenant Delplanque eut le bras emporté par un obus de char.
Couverte par une de ses pièces, qui prenait d'enfilade la route du Quesnoy, la batterie se replia vers Montagne Fayel, et le commandant du groupe, craignant l'entassement avec la 3e batterie, la ramena sur la crête suivante d'où elle ouvrit à nouveau le feu jusqu'à épuisement de ses munitions.
La 2e batterie, capitaine Klein, était venue prendre position à la gauche des deux précédentes, en lisière d'une sapinière, au sud de la route du Quesnoy à l'Arbre-à-Mouches, à 500 mètres environ du cimetière du Quesnoy.
Lors du débouché des chars ennemis, elle prit aussitôt à partie la vague de l'ouest, n° I, composée de 40 chars environ qui marchaient droit sur la batterie. Le tir commença avec la hausse de 2.000 mètres et se manifesta rapidement efficace. Mais la riposte allemande s'avéra des plus brutales, causant à la batterie de lourdes pertes. Celle-ci fut peu après attaquée de flanc et à revers par une forte vague de chars, débouchant au sud d'Airaines : « 3 ou 4 lignes de 25 chars, comme pour une revue » , d'après les témoins oculaires. Elle fut, en peu de temps, complètement anéantie. Le capitaine Klein, avec un sous-officier blessé, réussit la nuit suivante à passer au travers des lignes ennemies et à rejoindre la Division.
Le lieutenant Maurice, grièvement blessé dès les premiers coups de canon, est, peu de temps après, blessé à nouveau et perd connaissance. Vers le soir il sort de son évanouissement ; ses forces ne lui permettent que de ramper ; il est, en effet, atteint de sept blessures. Il a un œil crevé et ne voit que faiblement à travers une fissure du caillot de sang qui lui recouvre la figure. Il quitte le bois rempli de cadavres et reste toute la nuit sur le bord de la route sans voir personne. Au matin, espérant pouvoir gagner nos lignes, il repart, parvient à atteindre Warlus où, exténué, il entre dans une maison, et s'endort. Réveillé par le bruit d'une colonne passant sur la
route, il se précipite : c'est une colonne allemande. Un officier s'arrête, le fait monter en side-car et le conduit à un poste de secours où il est pansé. Mais l'ambulance qui le transporte vers l'arrière s'engage dans Airaines où tient encore un bataillon du 53e R. I. C. M. S. Le lieutenant Maurice retombe donc entre des mains françaises mais, dans la nuit du 7 au 8 juin, les Allemands entrent à Airaines et il est de nouveau fait prisonnier.

Il est environ 15 heures lorsque le commandant Pouyat décide de regagner son état-major, abrité dans un petit bois voisin de la route Le Quesnoy-Montagne Fayel. Force lui est de ramper dans les blés, car il est sous le feu des mitrailleuses... Mais l'état-major du groupe : 25 hommes, dont de nombreux blessés disposant en tout de sept à huit mousquetons, est complément entouré par les chars ennemis et ne pourra être dégagé. Après destruction de son matériel, le personnel restant, qui a subi de lourdes pertes, tombera dans la soirée aux mains de l'ennemi.
Rejoint à ce moment, il est environ 16 heures, par son adjoint le capitaine Marchand, le commandant Pouyat se dirige sur Montagne-Fayel. Mais à l'entrée du village il tombe à nouveau sous le feu des chars ennemis et le capitaine Marchand est grièvement blessé. En le halant dans le fossé de la route, il peut être relevé et emmené ; il devra, par la suite, être amputé de la jambe gauche.
Pendant toute la fin de l'après-midi, les débris du groupe, dispersés autour de Montagne-Fayel, ravitaillés en munitions par un groupe de 75 de la 5e D. I. C, en position vers le bois de Warlus, continueront à prendre sous leur feu les éléments blindés en marche vers Camps-en-Amiénois : 5 à 6 chars ennemis sont à nouveau détruits.
L'adjudant-chef Bouden, de la batterie Vandelle, se fait à nouveau remarquer par son ardeur combative et la précision de son tir.
En fin de journée, le groupe Pouyat totalisait 38 chars détruits, dont 19 par la seule batterie Vandelle.

Général PETIET

fin de l'article où il est indiqué : (à suivre)
TOME LXXIV. — 1343. 2
18 BEVUE DES DEUX MONDES


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 Sujet du message : Re: 72e RÉGIMENT d'ARTILLERIE
MessagePublié : ven. oct. 30, 2020 17:46 pm 
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J.O. du 16 mars 1941 page 1187
Attribution de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme
(pour prendre rang du 29 juin 1940)
BOUDEN (Maurice-Albert-Léon-Alexandre), adjudant-chef au 72e régiment d'artillerie : chef de section audacieux et avisé. Au cours des combats antichars des 5 et 6 juin 1940, a conduit courageusement sa section, infligeant des pertes sévères à l'ennemi, se repliant par trois fois en bon ordre, à 500 mètres des chars et reprenant le combat jusqu'à épuisement de ses munitions. Au cours d'un bond en arrière, passant à proximité d'un groupe d'un autre régiment qui avait des munitions, a rouvert le feu contre les chars en se mettant à côté de ce groupe et a détruit six chars ennemis avec sa section. Dépassé par les chars, a ramené des pièces en traversant les lignes à la faveur de la nuit.



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: 72e RÉGIMENT d'ARTILLERIE
MessagePublié : ven. oct. 30, 2020 18:00 pm 
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J.O. du 16 mars 1941 page 1186
Nomination dans la Légion d'Honneur pour Chevalier pour les deux officiers suivants
(Pour prendre rang du 29 juin 1940.)

VANDELLE (Romuald), capitaine au 72e régiment d'artillerie : officier d'élite qui a réussi en peu de temps à faire de sa batterie un instrument unique par son allant et ses vertus militaires, appuyant au mieux les unités de cavalerie ou les chars. Le 5 juin 1940, attaqué par une importante colonne blindée, a lutté jusqu'au dernier moment, détruisant dix chars avant de dégager sa batterie. Le 7 juin, celle-ci prise à nouveau à partie par les chars, en a mis quatre hors de combat. Deux fois cité antérieurement.

LAFAY (Auguste-Paul-Laurent), médecin lieutenant au 72e régiment d'artillerie : officier d'un courage et d'un dévouement absolus. Muté sur sa demande dans une unité combattante. N'a cessé, depuis le début de la campagne, de se dépenser sans compter, assurant son service d'une façon parfaite dans les circonstances. les plus difficiles. S'est particulièrement fait remarquer, du 6 au 12 juin 1940, en assurant, sous le feu de l'ennemi, l'évacuation de tous les blessés qui lui étaient confiés.



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: 72e RÉGIMENT d'ARTILLERIE
MessagePublié : lun. déc. 21, 2020 14:29 pm 
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72e régiment d'artillerie


J.O. du 17 mai 1941 page 2088
Attribution de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme

THERIE (Paul), maréchal des logis au 72e régiment d'artillerie : a été grièvement blessé par balle, le 6 juin 1940, au cours d'un combat engagé par son unité contre les chars ennemis à Camps-en-Amiénois. Atteint de paralysie de la jambe gauche.



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: 72e RÉGIMENT d'ARTILLERIE
MessagePublié : lun. mai 31, 2021 10:41 am 
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Jean Fernand SARTHOU
Mort pour la France le 5 juin 1940 Warlus, (Somme)
Né le 27 avril 1916 à Séron (Haute-Garonne)
72e régiment d'artillerie (72e RA)
Mort pour la France
tué au combat

J.O. du 27 septembre 1942 page 3306
72 régiment d'artillerie
Attribution de la Médaille militaire à titre posthume
SARTHOU (Jean-Fernand), canonnier: servant de pièce remarquable par son courage et son esprit combatif. Dans les circonstances les plus dangereuses, s'est toujours acquitté de ses fonctions avec exactitude et abnégation, en particulier au cours du combat antichars du 5 juin 1940. A trouvé une mort glorieuse à son poste de combat, le 5 juin 1940, dans le bois de Warlus (Somme). A été cité.



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: 72e RÉGIMENT d'ARTILLERIE
MessagePublié : ven. juin 11, 2021 16:33 pm 
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72e régiment d'artillerie

J.O. du 26 avril 1944 page 1159
Attribution de la Médaille militaire à titre posthume
VER EECKE (Charles-Roger), maréchal des logis, classe 1936, matricule 144 au recrutement de Niort : sous-officier d'élite qui avait su se faire remarquer de ses chefs par son courage calme et son sang-froid, aussi bien qu'il avait su se faire aimer de ses hommes. A été tué glorieusement le 5 juin 1940, au Quesnoy-sur-Airaines, à son poste de chef de pièce dans un combat héroïque contre des chars ennemis dont le nombre rendait fatale l'issue du combat. A été cité.

Charles VER EECKE
Mort pour la France le 5 juin 1940 au Quesnoy s/ Airaines, (Somme)
Né le 1er mai 1916 à Sainte-Néomaye (Deux-Sèvres)
72e RAC
Mort pour la France
tué au combat
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 165693



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: 72e RÉGIMENT d'ARTILLERIE
MessagePublié : mar. sept. 05, 2023 15:39 pm 
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72e RÉGIMENT d'ARTILLERIE


J.O. du 14 juillet 1941 page 2949
Nomination dan la Légion d'honneur pour chevalier
(Pour prendre rang du 17 mars 1941.)

MAURICE (Louis), lieutenant au 72e régiment d'artillerie : officier de tout premier ordre, d'une haute valeur morale, d'un allant et d'un courage admirables. Sa batterie étant violemment attaquée par les chars ennemis, le 5 juin 1940, au Quesnoy, a été grièvement atteint de plaies multiples par éclats d'obus auprès d'une pièce dont il dirigeait le tir. A été atteint une deuxième fois à terre, au milieu d'un peloton de pièce dont tous les servants avaient été tués ou blessés. A perdu l'œil droit.



Le lieutenant Maurice, grièvement blessé dès les premiers coups de canon, est, peu de temps après, blessé à nouveau et perd connaissance. Vers le soir il sort de son évanouissement ; ses forces ne lui permettent que de ramper ; il est, en effet, atteint de sept blessures. Il a un œil crevé et ne voit que faiblement à travers une fissure du caillot de sang qui lui recouvre la figure. Il quitte le bois rempli de cadavres et reste toute la nuit sur le bord de la route sans voir personne. Au matin, espérant pouvoir gagner nos lignes, il repart, parvient à atteindre Warlus où, exténué, il entre dans une maison, et s'endort. Réveillé par le bruit d'une colonne passant sur la
route, il se précipite : c'est une colonne allemande. Un officier s'arrête, le fait monter en side-car et le conduit à un poste de secours où il est pansé. Mais l'ambulance qui le transporte vers l'arrière s'engage dans Airaines où tient encore un bataillon du 53e R. I. C. M. S. Le lieutenant Maurice retombe donc entre des mains françaises mais, dans la nuit du 7 au 8 juin, les Allemands entrent à Airaines et il est de nouveau fait prisonnier.


Extrait de l'article cité plus haut



Cordialement
Eric Abadie


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