Le Nouvion-en-ThiéracheJ.O. du 27 novembre 1940 page 5847
Nominations dans la Légion d'Honneur pour Commandeur
D'ARRAS (Jacques-Marie-Toussaint), général de division commandant la première division légère de cavalerie. Magnifique cavalier à l'âme ardente et généreuse. Après avoir pris sur la rive droite de la Meuse le contact de l'ennemi, a dû revenir sur la rive gauche en le retardant, puis a reculé pied à pied devant la progression de l'adversaire dans la trouée de Chimay. Avec les débris de sa division, a couvert successivement du 14 au 19 mai 1940, les abords d'Hirson, de Landrecies et du Cateau. S'est sacrifié enfin en même temps que la 9e division d'infanterie pour barrer la direction de Cambrai. A été fait prisonnier à son poste de commandement le 19 mai, en avant de Bohain.
DIDELET ( Henri-Antoine ), général de brigade commandant la 9e division d'infanterie motorisée : le 10 mai 1940 a, grâce à ses habiles dispositions, amené sa division en Hollande avec le minimum de pertes, malgré les attaques de l'aviation ennemie et a tenu avec succès les abords de Turnhout. Retiré du front d'Anvers dans la nuit du 14 au 15 mai, est intervenu dès le 16 dans la forêt de Nouvion. A tenu sans faiblir, le 17 et le 18, le canal de la Sambre à l'Oise sur un front de 20 kilomètres, arrêtant les attaques répétées de l'ennemi et lui infligeant des pertes sévères. A été fait prisonnier à son poste de commandement, le 19 mai, après avoir intégralement rempli la mission qui lui était confiée et avoir été blessé à la tète de ses hommes.
Voir le sujet sur la 9e D.I.M. :
viewtopic.php?f=63&t=3717&p=21108&hilit=nouvion+en+thierache#p21108J.O. du 21 novembre 1940 page 5759
Citations à l'ordre de l'armée
BARBE, colonel, commandant le 13e régiment d'infanterie : débarqué, le 17 mai 1940, dans la forêt de Nouvion, à proximité immédiate de l'ennemi, a su maintenir sa troupe intacte et dans un ordre parlait. A manœuvré habilement, le 18, pour venir occuper un secteur du canal de la Sambre, où, grâce à ses éminentes qualités de chef, il a résisté énergiquement à toutes les tentatives de l'adversaire. Après avoir détruit de nombreux chars et abattu deux avions, a repoussé les assauts de l'infanterie ennemie qu'il a contre-attaquée le 19 mai, alors que la division débordée était encerclée de toutes parts, s'est enfermé dans Etreux avec un de ses bataillons de première ligne. Est parvenu, malgré de lourdes pertes et l'épuisement de ses munitions, à tenir jusqu'au 20, achevant sa belle résistance par une ultime contre-attaque à la baïonnette.
PIAT, chef de bataillon, commandant le 1er bataillon du 13e régiment d'infanterie : commandant un bataillon qui, débarqué au contact de l'ennemi dans la forêt de Nouvion, après une étape de vingt-quatre heures, a donné immédiatement par sa magnifique attitude le plus bel exemple aux éléments amis qui refluaient sous la pression de l'adversaire. Le 18 mai 1940, ayant reçu une nouvelle mission, a su se décrocher et manœuvrer en retraite à pied, face à des formations blindées, pour venir occuper Oisy dont il a assuré la défense. A repoussé toutes les attaques dirigées sur ce point, détruisant douze chars et causant de très grosses pertes aux vagues d'assaut de l'adversaire. Ayant épuisé toutes ses munitions et se trouvant encerclé par l'ennemi, est parvenu à se frayer un passage et à se rendre à Wassigny, où il a ravitaillé sa troupe et dont il a assuré la défense. Là, encore, a fait échouer de fortes attaques appuyées par une nombreuse artillerie, prolongeant sa résistance jusqu'au 21 et n'est tombé aux mains de l'ennemi qu'au moment où les quelques hommes valides qui lui restaient encore, eurent épuisé leurs munitions.
D'ASTAFORT, colonel, commandant le groupe de reconnaissance de la 9e division d'infanterie motorisée : cavalier animé des plus pures traditions de son arme. Malgré sa grave blessure de l'autre guerre et du Maroc, a mené son groupe de reconnaissance en Hollande avec la fougue et la conviction d'un jeune homme. A pris le contact de l'adversaire dès le 11 mai, l'a conservé jusqu'au 15, couvrant constamment le flanc gauche des forces françaises poussées dans la région de Bréda. Ramené à partir du 15 mai en Thiérache, a participé avec sa division aux violents combats entre Sambre et Oise qui ont retardé de trois jours la ruée allemande sur Cambrai. N'a cédé qu'après la destruction de toutes ses voitures sous les coups d'un ennemi très supérieur en nombre.
16 mai 1940Olivier
NEDELECMort pour la France le 16 mai 1940 à Nouvion-en-Thiérache (Le) - forêt de Nouvion, (Aisne)
Né le 5 novembre 1914 à Sibiril (Finistère)
cavalier de 2e classe
au 19e régiment de dragons (19e RD)
Classe : 1934
Bureau de recrutement : Brest (29)
Matricule au recrutement : 4283
Mort pour la France
bombardement
Date de transcription du décès : 20 février 1941
Lieu de transcription du décès : Sibiril ( Finistère)
Marcel Pierre Marie
RIVOALLANMort pour la France le 16 mai 1940 à Nouvion (Aisne)
Né le 24 juin 1912 à Kerpert (Côtes-d'Armor)
19e régiment de dragons (19e RD)
Mort pour la France
bombardement
Joseph Albert
SOUARDDécédé le 16 mai 1940 à Nouvion, (Aisne) et non (Somme) comme indiqué sur la Fiche MdH
Né le 4 mai 1917 à Jouzé (Ille-et-Vilaine)
19e régiment de dragons (19e RD)
Cause du décès : bombardement
11e compagnie du train auto
J.O. du 15 mars 1943 page 765
Attribution de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme pour les deux soldats suivants :
MAHE (Adrien), conducteur la 11e compagnie du train auto : conducteur dévoué et consciencieux. A été grièvement blessé par éclat de bombe, le 16 mai 1940, à Nouvion-en-Thiérache, dans l'accomplissement de sa mission. Amputé de la suisse gauche.
BOURHIS (Pierre), conducteur à la 11e compagnie du train auto : conducteur dévoué et consciencieux. A été grièvement blessé par éclats de bombe, le 15 mai 1940, à Nouvion-en-Thiérache, dans l'accomplissement d'une mission. Amputé de la cuisse gauche.
37e bataillon de chars de combat
J.O. du 16 juin 1943 page 1642
Attribution de la Médaille militaire à titre posthume
GUEURY (Denis-Edmond), chasseur : agent de transmission qui a toujours fait preuve du plus grand courage et de dévouement. A trouvé une mort glorieuse, le 16 mai 1940, au bols de Nouvion, alors qu'il exécutait une mission dangereuse. A été cité.
28e bataillon de chars
J.O. du 13 octobre 1941 page 4429
Attribution de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme
CHARLOT (Jean), sergent au 28e bataillon de chars : sous-officier courageux. A été grièvement blessé par éclat d'obus, le 16 mai 1940, au cours d'un combat à Nouvion-en-Thiérache. A dû subir la désarticulation de l'épaule droite.
Le 17 mai 194013e régiment d'infanterie
J.O. du 6 juillet 1943 page 1820
SECRÉTARIAT D'ÉTAT A LA DÉFENSE
Secrétariat général à la défense terrestre.
DÉCRET, N° 1739 DU 25 JUIN 1943 PORTANT NOMINATION DANS LA LÉGION D'HONNEUR A TITRE POSTHUME
HULOT (Jean-Fernand), médecin sous-lieutenant, classe 1935, matricule 950 au recrutement de Valenciennes : médecin de bataillon d'un calme et d'un sang-froid remarquables. Est allé, le 17 mai 1940, au Cateau (Nord), chercher dans les lignes ennemies un aviateur anglais blessé ; l'a ramené au poste de secours, soigné et évacué sur
le Nouvion. Au retour, est tombé dans une embuscade d'engins blindés et a été mortellement blessé. A été cité.
Jean Fernand
HULOTMort pour la France le 17 mai 1940 à Cateau-Cambrésis (Le), (Nord)
Né le 10 mars 1915 à St Amand (Nord)
13e régiment d'infanterie (13e RI)
Mort pour la France
tué au combat
Les 17 et 18 mai 19405e régiment de tirailleurs marocainsAu Nouvion-en-ThiéracheFrançois Antoine
GALLETMort pour la France le 17 mai 1940 au Nouvion-en-Thiérache, (Aisne)
Né le 23 février 1917 à Chambéry (Savoie)
5e régiment de tirailleurs marocains (5e RTM)
Mort pour la France
tué à l'ennemi
J.O. du 6 juillet 1943 page 1821
5e régiment de tirailleurs marocains
Nomination dans la Légion d'Honneur à titre posthume
STOUMPFF (René-Raoul), adjudant-chef, classe 1920, matricule 253 au recrutement de la Rochelle : chef de section de premier ordre, ayant fait preuve d'un dévouement inlassable et d'un sentiment élevé du devoir. Avait déjà été cité en décembre 1939. Le 18 mai 1940, dans la forêt du Nouvion, est tombé mortellement blessé à la tête d'un petit détachement en luttant avec une énergie farouche contre des forces blindées adverses en vue de rompre l'étreinte ennemie et regagner nos lignes suivant les ordres qu'il avait reçus. A été cité.
16 mai - 18 mai 1940 Le Nouvion-en-Thiérache et
TINCOURT (Somme)15 bataillon de chars de combat
J.O. du 25 janvier 1943 page 239
nomination comportant l'attribution de la Médaille militaire mais conférant aussi La Croix de guerre avec palme.
RENAUDIN (Serge), sergent au 15e bataillon de chars de combat : sous-officier d'une bravoure, d'un sang-froid et d'un esprit d'initiative exemplaires. A trois reprise, les 16 et 17 mai 1940, sous des violents bombardements par avions, a organisé avec le concours de ses cuisiniers et d'un infirmier, les premiers soins et le sauvetage des blessés civils et militaires ; le 16 mai notamment, au Nouvion-en-Thiérache, s'est porté en terrain découvert, sous les bombes et la mitraille, pour arracher au danger une femme et deux jeunes enfants désemparés. Le 18 mai, a été l'un des animateurs du combat livré à Tincourt par les échelons du 15e bataillon de chars de combat qui, pendant plus de deux heures, avec deux mitrailleuses, quelques mousquetons et des pistolets automatiques, ont tenu en échec un ennemi supérieur en nombre et en armement et disposant d'automitrailleuses ; au cours de l'engagement avec quatre volontaires, a audacieusement livré un corps à corps à une dizaine d'ennemis qu'il a mis hors de combat, grâce à la soudaineté de son attaque. Encerclé par trois fois, a réussi, après plusieurs tentatives, à se dégager et à rejoindre nos lignes.
LALLEMAND (Georges), adjudant au 15e bataillon de chars de combat : sous-officier, chef d'atelier au 15e bataillon de chars de combat, chargé du repli des éléments d'échelon de ce bataillon, s'est révélé, le 18 mai 1940, un combattant et un entraîneur d'hommes hors de pair. Surpris à Tincourt par une colonne ennemie appuyée d'automitrailleuses, a immédiatement organisé la résistance et engagé le combat avec une troupe exclusivement constitué par des dépanneurs, des ouvriers, des conducteurs, des cuisiniers et ne disposant que de deux mitrailleuses, d'une dizaine de mousquetons et de pistolets automatiques ; ayant réussi, après avoir été pendant deux heures l'âme d'une résistance acharnée, à dégager son détachement, grâce à l'arrivée inattendue d'un char français; a repris sa route, rompu plusieurs barrages, lutté aux abords de Brie jusqu'à épuisement total de ses moyens.
Le 19 mai 19405e groupe de reconnaissance divisionnaire
J.O. du 5 juillet 1942 page 2343
Attribution de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme
RENAUD (Roger), cavalier au 5e groupe de reconnaissance divisionnaire : cavalier courageux. A été grièvement atteint par rafale de mitrailleuses, le 19 mai 1940, à son poste de combat au Nouvion.
Cordialement
Eric Abadie