dominord a écrit :
ah James bonjour, contente de te retrouver par ici.
Je connais un peu ton travail que je suis sur internet.
j'avoue n'avoir pas encore travaillé cette page d'histoire sur mon site familial, ma cousine que tu as rencontrée (Edith Vos) ne me paraissait pas très chaude pour que je fasse une page sur mon oncle Leonce, peut-etre que je me trompe.
je m'u remettrai forcément dans un avenir plus ou moins proche.
Pour ce qui est des resistants de la dernière heure, tu sais ça doit être une grande specialité locale.
C'est aussi ce que j'ai toujours entendu dire de Roger Lee. J'ai revu son histoire différemment après avoir lu plusieurs articles ainsi que son livre (à moins que ce ne soit un grand mytho), mais la ragots de village....
amitié
Domi
Échanges très intéressants.
A la fin de la guerre, il a été donné des attestations d'appartenance à la Résistance (à un réseau, à un groupe). Même cela a été difficile. Certaines listes "officielles" que l'on trouve parfois aux archives (départementales, municipales,...) sont dactylographiées et on peut trouver ajouter au crayon ou au stylo des noms en fin de liste (même après le cachet de la mairie et de la signature du Maire, su secrétaire générale ou d'un adjoint. Quid de ces ajouts ? Vrais résistants oubliés lors de la rédaction de la liste ? Personne qui a réellement effectué un/des acte(s) et qui a demandé à être ajouté ? Ajout de complaisance ?
Dans les résistants de la "dernière heure", il peut y avoir des hommes, des femmes qui ont réellement intégrés un réseau quand la situation s'est "éclairée", pour diverses raisons, l'opportunité de prendre les armes, le courage à un moment, ...
Puis, il y a eux qui ont voulu en profiter. La Libération voit l'apparition de nombreux porteurs de brassards FFI s'autoproclamant "résistant". Des collaborateurs ou agents français de la Gestapo (combien ?) sont ainsi découverts porteurs d'un brassard FFI espérant ainsi échapper à l'arrestation. Certains autres vont utiliser leur brassard FFI pour procéder à des arrestations arbitraires, à des réquisitions abusives, à des contrôles interdits par les autorités, des règlements de compte.
Ces faux résistants ou résistants de la "dernière heure" sont venus contrariés l’image vraie de la Résistance dans l'opinion et surtout ces recherches sont difficiles encore aujourd'hui (et j'ajouterai surtout aujourd'hui avec la disparition des témoins concernés). En témoigne vos échanges.
Serge Klarsfeld parlent des résistants de la dernière heure en ces termes : "Ces gens qui ont fait raser des femmes mais qui n'étaient pas là lorsqu'il fallait combattre dans la clandestinité."
Il n'y donc pas de spécialité locale. Il y a eu des situations complexes dans de très nombreux endroits et qui sont difficiles à analyser sans témoignages concordants ou traces officielles.