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MessagePublié : dim. janv. 31, 2021 14:54 pm 
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Le 27 janvier dernier, un peu partout dans le monde, on commémorait le 76è anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz dans le cadre de la Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité.

Ce jour-là, en 1945, environ 7000 détenus décharnés se trouvaient encore en vie dans les différents camps du complexe concentrationnaire d'Auschwitz. Ils n'avaient plus la force, ou tentèrent d'y échapper depuis le 18 janvier, de suivre les colonnes d'évacuation de 60 000 détenus encadrés par les SS vers le centre du Reich dans ce qu'on appellera les "Marches de la Mort".

Dans l'un des revier ("infirmerie") de Birkenau ce jour du 27 janvier qui vit des soldats soviétiques ouvrirent les portes du camp, une femme juive survivante se dresse comme elle peut et échange en russe, sa langue natale. Cette femme s’appelle Sophie Bich dit Mochet. Elle vivait avec son mari Isia et ses deux enfants à Soissons au 31 rue Molière avant d'être arrêtée lors de la première rafle des Juifs de l'Aisne dans la nuit du 19-20 juillet 1942. Après deux années, internée avec son époux dans les camps de Drancy, Beaune-la-Rolande, et Lévitan à Paris, elle fut déportée avec Isia dans le convoi n°76 du 30 juin 1944 à destination d'Auschwitz-Birkenau.

Ce 27 janvier, elle ne le sait pas encore, mais deux mois plus tard elle sera l'une des trois premières rescapées juives de Birkenau à fouler de nouveau le sol d'une France libre après un long périple entre Auschwitz-Odessa-Port Saïd, Naples, Marseille et enfin Paris. Elle sera aussi la première interrogée par la représentante (Olga Wormser-Migot) du ministère Frenay, ministre des Prisonniers, Déportés et Réfugiés du GRPF. Nous sommes alors le 2 avril 1945. Elle fut la première des 25OO juifs revenus de déportation sur les 76 000 partis, à relever sa manche pour montrer son tatouage sur son avant-bras gauche et révéler l'inimaginable.

Je vous propose, pour ceux qui souhaiteraient en savoir davantage, de mettre en lien ci-dessous l'histoire de cette femme et de sa famille que j'ai rédigée à la demande de sa fille (Viviane née en 1941, cachée par un couple ami de la famille vivant entre Paris et la Ferté-Milon). Le chapitre concernant cette histoire de la libération et du retour, sous le titre "ils reviennent...", se trouve à la page 65.
https://urlz.fr/eONR

A propos de ce texte : Cette histoire a déjà été révélée dans mon livre "La Shoah en Soissonnais : Journal de bord d'un itinéraire de Mémoire", éditions Le Manuscrit/Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Paris, 2017, qui évoque le parcours d'une quarantaine de familles juives pendant l'occupation dans l'Aisne.
Viviane Harif, née Bich, m'a demandée l'année dernière d'écrire un livre exclusivement sur l'histoire de ses parents et de sa petite enfance pendant la "Nuit", en autoédition en 50 exemplaires, non destinée à la vente, pour les donner aux descendants de sa famille et ses amis. Dans ce texte, ont été intégrés 64 documents d'archives.


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