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 Sujet du message : SECTION SPECIALE
MessagePublié : lun. nov. 22, 2021 10:13 am 
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A LA SECTION SPECIALE

Créées par la loi du 14 août 1941, publiée au Journal officiel le 23 août et modifiée le 25 août suivant, les sections spéciales ont été instituées par le Gouvernement de Vichy auprès de chaque tribunal militaire ou maritime, ou à défaut auprès d’une section de la cour d’appel, pour juger directement et sans instruction préalable les individus arrêtés en flagrant délit d’infraction pénale résultant d’une activité communiste ou anarchiste.

voir sur ce sujet voir : Section spéciale de la cour d'appel de Paris (1941-1944)
https://www.siv.archives-nationales.cul ... _IR_054916

voir également : Les condamnées des Sections Spéciales incarcérées à la Maison Centrale de Rennes déportées les 5 avril, 2 mai et 16 mai 1944
http://www.cndp.fr/crdp-rennes/crdp/crd ... damnes.pdf

dont une Royenne :
Transport parti le 18 avril 1944 à destination de Ravensbrück
David, née Legrand (Lucienne, Gabrielle) née le 5 mars 1899 à Roye (Somme), décédée début mars 1945 à Ravensbrück (Allemagne) dont l'Arrêté du 19 novembre 2007 porte apposition de la mention « Mort en déportation » sur l' acte et le jugement déclaratif de décès.
Rennes n° écrou : 11285 LEGRAND Lucienne DAVID née le 5 Mars 1899 date du jugement 28/05/1942 - Date écrou Centrale Rennes 9 février - N° Transport déportation Ravensbrück 44 339
Matricule au KL Ravensbrück : 35137 DAVID-LEGRAND (Lucienne) Femme née le 5 mars 1899 à Roye (Somme) nationalité française - décédée / gazée en mars 1945 à Ravensbrück.

= = = = = = = = = = = = = = = =

Résistants du secteur d'Albert


Des peines de travaux forcés et de prison à des communistes

Au début du mois d'août 1942 une perquisition effectuée par les services de la police nationale au domicile de Delamotte Georges, ouvrier d'usine à Albert, amenait la découverte de plusieurs paquets contenant des centaines de brochures et de cartes collectrices d'oboles en souvenir de l'ancien député communiste de Longueau et d'un ancien instituteur, également de cette localité.
Pressé de questions, Delamotte déclara qu'il tenait ces documents d'un individu dont il ne put donner que le nom et qui, quelques mois auparavant, se référant à son passé, était venu lui demander de reconstituer le parti communiste dans la région.
Il accepta et reçut par la suite des instructions et des documents qu'il était chargé de distribuer et il perçut également les oboles qui lui furent versées. Ces aveux permirent d'identifier une douzaine de comparses ouvriers d'usines et un cantonnier à la S.N.C.F. qui, avec Delamotte, furent poursuivis pour activité communiste et détention d'écrits tendant à propager les mots d'ordre de la IIIe internationale communiste.
Tous sauf un, qui est en fuite, ont comparu samedi devant la section spéciale de la Cour d'Appel qui a prononcé les condamnations suivantes :
Delamotte, quinze ans de travaux forcés (Me Gauchin) ; Chofflet Louis, sept ans de travaux forcés ; Poret Albert, trois ans de prison et 1.200 francs d'amende ; deux ans de prison et 1.200 francs d'amende à Houdant Albert, Soret Roger, Cimmermann Léon, Bouillon Jules, Bourez Elie, Rothier Paul, Leclercq Alfred, tous domiciliés à Albert ; Devillers Georges, d'Aveluy, et Démarquet Alexandre, de Morlancourt (défenseurs Me Thoyot, Me Chevriot, Me Lemoine, Me Quédé, Me Le Clercq).
La disjonction à été prononcée en ce qui concerne Ste-Croix Abel, employé à la S.N.C.F., sans résidence connue.
La Section spéciale a condamnée par contumace, pour activité communiste, Decock Georges, manouvrier, ayant résidé en dernier lieu à Nogent-sur-Oise, à vingt ans de travaux forcés
.

Le Progrès de la Somme, numéro 22871, 19 janvier 1943

===================================

Titres, homologations et services pour faits de résistance
Georges DELAMOTTE
Né le 23 avril 1908 à Ville-sur-Ancre (Somme)
Famille résistance : déportés et internés de la résistance (DIR), forces françaises de l’intérieur (FFI)
Statut : déporté résistant
Cote(s) :
Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 167668
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 631086

Georges Delamotte était responsable du Parti communiste clandestin pour le secteur d’Albert. En juillet 1942, une valise remplie de tracts arriva en gare d’Albert, personne ne vint la chercher mais une enquête permit de remonter jusqu’à lui. Une perquisition à son domicile fut positive. Condamné le 16 janvier 1943 par la section spéciale d’Amiens à sept ans de travaux forcés pour « activités communistes et détention de tracts », il fut interné à Amiens, Melun, Châlons-sur-Marne avant d’être déporté le 12 mai 1944 vers Buchenwald. Il fut libéré le 11 avril 1945.
Voir l'article sur Georges Delamotte sur le site :
https://maitron.fr/spip.php?article21926

Sources :
POUR CITER CET ARTICLE :
https://maitron.fr/spip.php?article21926, notice DELAMOTTE Georges par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008.
SOURCE : Gérald Maisse, Occupation et Résistance dans la Somme 1940-1944, Abbeville, Éditeur Paillard, 2005.


est-ce le même résistant que celui cité plus haut ?

Titres, homologations et services pour faits de résistance
Roger Eugène SORET
alias Jules
Né le 7 mars 1909 à Allaines (Somme)
Famille résistance : déportés et internés de la résistance (DIR), forces françaises de l’intérieur (FFI)
Statut : déporté résistant
Cote(s) :
Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 553026
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 676694

est-ce le même résistant que celui cité plus haut ?

Titres, homologations et services pour faits de résistance
Elie Paul BOUREZ
Né le 5 septembre 1893 à Bailleul (Nord)
Famille résistance : résistance intérieure française (RIF)
Nom du mouvement de résistance intérieure française : FRONT NATIONAL
Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 81793

est-ce le même résistant que celui cité plus haut ?

Base des morts en déportation (1939-1945)
Georges DEVILLERS
Décédé le 18 février 1944 à Amiens, (Somme)
Né le 1er août 1908 à Toutencourt (Somme)
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 443 548

est-ce le même résistant que celui cité plus haut ?

Titres, homologations et services pour faits de résistance
Fernand Auguste DEMARQUET
Né le 5 août 1911 à Morlancourt (Somme)
Famille résistance : forces françaises libres (FFL)
Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 173329
Service historique de la Défense, Vincennes SHD/ GR 28 P 2 310




Cordialement
Eric Abadie


Pièces jointes :
Cour spéciale 19430116.jpg
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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : lun. nov. 22, 2021 18:13 pm 
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A LA SECTION SPECIALE

Des communistes condamnés aux travaux forcés

La Section Spéciale de la Cour d'Appel a siégé toute la Journée de Samedi (3 avril 1943) sous la présidence de M. Guernion, pour l'examen de plusieurs affaires de propagande et activité communistes. Elle a prononcé les condamnations suivantes :
Vingt ans de travaux forcés à GENEST Maurice, d'Agnetz (Oise), peine qui se confondra avec les deux peines qui ont été prononcées contre le prévenu à une récente audience.
Deux ans de prison et 1.200 francs d'amende à TARLIER Pierre et un an de prison et 1.200 francs d'amende à GORDIEN Edgard, tous deux ouvriers d'usine à Gauffry (Oise).
Quinze ans de travaux forcés par contumace à SAINTE-CROIX Abel, cantonnier à la S.N.C.F. d'Albert.
Quinze ans de travaux forcés par contumace à MARGERIN Adolphe, ouvrier d'usine à Nogent-sur-Oise.


Dans une autre affaire comparaissaient plusieurs jeunes gens affiliés au groupement reconstitué des Jeunesses Communistes et qui ont été condamnés :
LALOU André, 24 ans, employé de bureau, Boulevard Pont-Noyelles, 15 ans de travaux forcés ;
CHOQUET Clotaire, 20 ans, charpentier, de Longueau, cinq ans de travaux forcés ;
BOULANGER Georges, 21 ans, manouvrier à la S.N.C.F., de Longueau ;
LAVALLARD Charles, 20 ans, ouvrier d'usine, rue Colbert ;
BAHEU Emile, 19 ans, menuisier, rue Vion ; et
DUJARDIN Gisèle, 21 ans, employée de bureau, rue Haleine-Ridoux*, chacun à un an de prison et 1.000 francs d'amende.

* Rue Haleine Ridoux - Quartier Saint-Acheul d'Amiens.

Le Progrès de la Somme, numéro 22937, 6 avril 1943

Sur André LALOU voir :
https://maitron.fr/spip.php?article88467

Sur Clotaire CHOQUET voir :
https://maitron.fr/spip.php?article243609

Sur Georges BOULANGER voir :
https://maitron.fr/spip.php?article243634

Sur Emile BAHEU voir :
https://maitron.fr/spip.php?article15483

Sur Gisèle DUJARDIN voir :
https://maitron.fr/spip.php?article23277


Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : sam. nov. 27, 2021 16:12 pm 
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AMIENS

A LA SECTION SPECIALE


La répression de la propagande communiste

La Section spéciale s'est réunie lundi après-midi (10 mai 1943) pour statuer sur une affaire d'activité et propagande communiste. Les condamnations suivantes ont été prononcées ; tous les prévenus sont domiciliés à Amiens.
Cinq ans de prison et 1.200 francs d'amende à DUBOILLE Eugène, 22 ans, manouvrier, route d'Abbeville, et à SELLIER Edmond, 40 ans, employé auxiliaire des P.T.T., faubourg de Hem ; trois ans de prison et 1200 francs d'amende, à G...t Henri, 33 ans, marchand de primeurs, rue Robert-le-Coq ; deux ans de prison et 1200 francs d'amende à DHEILLY Louis, facteur des P.T.T., rue Lescouvé, et MENTION René, 44 ans, ouvrier d'usine, et ALEXANDRE René, 29 ans, bouvier, tous deux rue Guérard ; un an de prison et 1.200 francs d'amende à DEFLESSELLE Robert, 37 ans, ouvrier d'usine, cité Pétin, et à HENNEQUEZ Victor, 34 ans, mécanicien, rue Verrier-Lebel.

Tous ces résistants habitent dans le quartier du FAUBOURG DE HEM à Amiens

Le Progrès de la Somme 12 mai 1943 n° 22968

Un nommé Pierre DUBOILLE né le 11 juillet 1921 à Amiens (Somme) figure dans le fichier :
Titres, homologations et services pour faits de résistance
Est-ce le même que celui cité plus haut ?

Titres, homologations et services pour faits de résistance
Edmond Paul SELLIER
Né le 8 décembre 1902 à Villers-Bretonneux (Somme)
Famille résistance : forces françaises de l’intérieur (FFI)

Base des morts en déportation (1939-1945)
Louis Georges DHEILLY
Décédé le 21 février 1945 (Leonberg, (Allemagne)
Né le 21 août 1895 à Puchevillers (Somme)
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 443 654
et
Titres, homologations et services pour faits de résistance
Louis DHEILLY
Né le 21 août 1895 à Puchevillers (Somme)
Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 183623

Est-ce le même que celui cité plus haut ?

Titres, homologations et services pour faits de résistance
René Henri Gaston MENTION
Né le 5 janvier 1899 à Amiens (Somme)
Famille résistance : résistance intérieure française (RIF)
Nom du mouvement de résistance intérieure française : FRONT NATIONAL
Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 411057

Base des morts en déportation (1939-1945)
René ALEXANDRE
Décédé le 6 mai 1945 à Ebensee, (Autriche)
Né le 16 juin 1913 à Amiens (Somme)
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 417505

Base des morts en déportation (1939-1945)
Robert Louis DEFLESSELLE
Décédé le 1er avril 1945 à Buchenwald, (Allemagne)
Né le 5 août 1905 à Amiens (Somme)
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 441 555
et
Titres, homologations et services pour faits de résistance
Robert DEFLESSELLE
Né le 5 août 1905 à Amiens (Somme)
Cote : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 164728


Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : sam. nov. 27, 2021 16:59 pm 
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SECTION SPECIALE

La Section spéciale s'est réunie lundi après-midi (10 mai 1943)

D'autre part la femme Paulette PREVOST (Prévost), 21 ans, de Nogent-sur-Oise, dont le cas avait été disjoint lors des débats d'une précédente affaire, a été jugée à cette audience et condamnée à un an de prison et 1.200 francs d'amende.

Le Progrès de la Somme 12 mai 1943 n° 22968

On trouve sur le site Résistance 60 : https://www.resistance60.fr/p
PREVOST Marcelle née LIGNEREUX
Résistante de l'OS
Née le 18 février 1922, elle appartient à l'OS.

est-ce la même personne ?


Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : ven. déc. 03, 2021 17:48 pm 
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AU TRIBUNAL SPECIAL

CONDAMNATIONS DE COMMUNISTES


La Section Spéciale de la Cour d'Appel s'est réunie Vendredi (Vendredi 20 novembre 1942), pour juger une affaire de propagande communiste et elle a prononcé les condamnations suivantes :
Quinze ans de travaux forcés à Eugène HOUSSAYE, 22 ans, cimentier à Paris ;
Sept ans de travaux forcés à André GERMAIN, 40 ans, originaire d'Amiens, ouvrier d'usine à Montataire (Oise) ;
Cinq ans de Travaux forcés à René FIAN, 45 ans, employé de la S.N.C.F., domicilié à Dreux ;
Cinq ans de prison à Edgard LAROCHE, 44 ans, employé de la S.N.C.F., domicilié à Dreux ;
Trois ans de prison et une amende de 1.200 francs, à la femme Eugénie GERMAIN, 35 ans, de Montataire.

Le Progrès de la Somme, numéro 22824, 22 - 23 novembre 1942

Sur le couple André et Eugénie Germain voir :
https://www.resistance60.fr/g


Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : sam. déc. 04, 2021 19:12 pm 
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AMIENS

A LA SECTION SPECIALE


Des communistes condamnés aux travaux forcés

Le tribunal spécial, réuni sous la présidence de Guernion, a terminé jeudi après-midi (22 octobre 1942) les débats relatifs à une affaire de propagande communiste et il a prononcé contre plusieurs prévenus de fortes peines de travaux forcés.
Au mois de juillet une enquête des services de la police mobile aboutissait à l'arrestation de la femme Thérèse DELAHAYE, 26 ans, de Plachy-Buyon, qui venait d'être surprise à l'instant où elle expédiait, en gare de Bacouël, deux valises et une caisse vide. Interrogée elle déclara qu'au cours des mois précédents, elle s'était livré, sur les indications de son mari, à une série d'expéditions de cette nature et qu'elle avait en même temps retiré de la gare des colis. Les valises ayant été ouvertes on constata qu'elles contenaient 800 opuscules d'inspiration étrangère et communiste.
Le mari de la femme DELAHAYE fut arrêté à son tour et mit en cause un nommé MASSON d'Amiens, qui était venu lui proposer de s'occuper de la reconstitution du parti. Il avait accepter et par la suite était rentré en relations avec Octave DUBUS employé à la S.N.C.F. et la belle-fille de celui-ci, la femme Léone DUBUS, 23 ans, de Mareuil-Caubert et un ouvrier d'usine de Ham, Alfred LEGRAND qui furent arrêtés à leur tour.
Enfin un autre comparse fut identifié qui fait actuellement l'objet d'une instruction judiciaire du parquet de Péronne.
Quant à MASSON, il avait réussi à prendre la fuite.
Le tribunal spécial a prononcé les condamnations suivantes :
Trois ans de prison à la femme DELAHAYE et dix ans de travaux forcés à André DELAHAYE (Défenseur : Me Valois)
Cinq ans de travaux forcés à DUBUS Octave et à Alfred LEGRAND et un an de prison et 1.200 francs d'amende à la femme Léone DUBUS (Défenseur : Me Thoyot).
En ce qui concerne MASSON qui, entre temps a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, le tribunal spécial a prononcé la disjonction.

Le Progrès de la Somme, numéro 22799, 24 octobre 1942

Base des morts en déportation (1939-1945)
Octave Fernand DUBUS
Décédé le 11 mars 1943 à Amiens, (Somme)
Né le 17 octobre 1891 à Mareuil-Caubert (Somme)
51 ans
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 445 480
et
Titres, homologations et services pour faits de résistance
Octave Fernand DUBUS
Né le 11 octobre 1891 à Mareuil-Caubert (Somme)
Famille résistance : résistance intérieure française (RIF)
Nom du mouvement de résistance intérieure française : ISOLE
Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 195475

Titres, homologations et services pour faits de résistance
André DELAHAYE
Né le 29 décembre 1911 à Plachy-Buyon (Somme)
Famille résistance : déportés et internés de la résistance (DIR), résistance intérieure française (RIF)
Nom du mouvement de résistance intérieure française : FRONT NATIONAL
déporté résistant
Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 167251
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 630982

Nota Bene :
On trouve deux autres personnes natives du département de la Somme portant le même patronyme DELAHAYE dans la Base des morts en déportation (1939-1945)

Fernand DELAHAYE
Né le 26 novembre 1920 à Vers-sur-Selles (Somme)
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 441 770

et
Lucien DELAHAYE
Décédé le 7 février 1944 à Plachy-Buyon, (Somme)
Né le 7 janvier 1879 à Dury (Somme)
65 ans
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 441 773

Titres, homologations et services pour faits de résistance
Fernand DELAHAYE
Né le 26 novembre 1920 à Vers-sur-Selles (Somme)
Famille résistance : déportés et internés de la résistance (DIR), forces françaises de l’intérieur (FFI)
Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 167269

Base des médaillés de la résistance
Fernand DELAHAYE
Né le 26 novembre 1920 à Vers-sur-Selles (Somme)
Date du décret 28/03/1961
Date de publication au JO 01/04/1961
Décoration : Médaille
Sources : l’Ordre de la Libération



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : lun. déc. 06, 2021 14:38 pm 
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A LA SECTION SPECIALE


Un communiste condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité

La section spéciale de la cour d'appel a condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, MASSON Arthur, 29 ans, originaire de Bouvincourt, mécanicien aux Ponts et Chaussées, domicilié rue Henri-Martin, à Amiens, poursuivi pour avoir par lettres et autres récits, propagé les mots d'ordre de la IIIe Internationale communiste.

Titres, homologations et services pour faits de résistance
Arthur Julien MASSON
alias Henri Julien Victorien Lucas Hector
Né le 15 septembre 1913 à Bouzincourt (Somme)
Cote(s) : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 401962

Base des médaillés de la résistance
Arthur Julien MASSON
alias Lucas Hector
Né le 15 septembre 1913 à Bouzincourt (Somme)
Date du décret : 31/03/1947
Date de publication au JO : 26/07/1947
Décoration : Médaille
Sources : l’Ordre de la Libération

voir sa notice sur : https://maitron.fr/spip.php?article89085
Extrait :
Né le 15 septembre 1913 à Bouzincourt (Somme) ; tisseur puis employé aux Ponts et Chaussées ; militant communiste de la Somme, résistant dans l’Eure, la Seine-Inférieure et le Calvados.
Arthur Masson, domicilié à Amiens (Somme) adhéra au Parti communiste en 1936. Mobilisé à Abbeville en 1939, il fut affecté spécial à Amiens à la fin de 1939.Employé au parc automobiles des Ponts et chaussées à partir du 1er octobre 1940, il participa avec Henri Gabet à la reconstitution du Parti communiste clandestin en créant une association Les Jardins ouvriers du faubourg de Hem pour pouvoir tenir des réunions. Il participa aux premières actions de l’OS sur Amiens sous le pseudo de Henri. En septembre 1941 il dut passer dans la clandestinité et le 24 décembre 1941 fit l’objet d’un mandat d’arrêt. Responsable du matériel de propagande au niveau départemental, il dut quitter la Somme en avril 1942.

=============================

Un acquittement
Poursuivi pour propagande communiste René Speliers, 52 ans, ouvrier d'usine à Montataire (Oise) a été acquitté.

Le Progrès de la Somme, numéro 22771, 22 septembre 1942


René Speliers est cité dans l'article de Jean-Pierre Besse "Les valises"
voir https://www.resistance60.fr/les-valises



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : dim. déc. 12, 2021 18:23 pm 
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Tentative de meurtre à Creil et activité communiste


Dans la soirée du 10 décembre 1941, un agent de ronde de la gare de Creil surprenait un ouvrier des ateliers, Louis Caron, 35 ans, domicilié à Breuil-le-Vert, à l'instant où il transportait des tracts communistes dans sa musette.
L'homme tenta de s'échapper et n'hésita pas à porter un coup de couteau en pleine poitrine au surveillant, le blessant grièvement, puis il prit la fuite.
L'enquête, ouverte à la suite de cette tentative de meurtre, aboutit non seulement à l'arrestation du coupable, mais aussi à la découverte d'une véritable organisation communiste et dix autres arrestations furent opérées cependant que deux complices parvenaient à prendre la fuite.
Les débats relatifs à cette affaire se sont déroulés samedi après-midi, à huit clos, devant le tribunal spéciale, que préside M. Guernion, président de chambre à la cour d'Appel.
La disjonction a été prononcée en ce qui concerne Caron, prévenu de tentative d'homicide et actuellement en traitement à l'asile de Clermont, Marcel Deneux et Maurice Gevert, ayant respectivement à Nogent-sur-Oise et Agnetz, et sans domicile connu, poursuivi pour activité communiste.
Pour les autres que défendaient Mes Warusfel et Bolot, de Senlis ; Me Chapuis, de Saint-Quentin et Me Goret, d'Amiens, les condamnations suivantes ont été prononcées :
Pour propagande communiste et reconstitution de cellule, dix ans de travaux forcés à Gustave Cardon, employé de la S.N.C.F. à Coye-la-Forêt.
Pour activité communiste par diffusion de tracts et propagande :
Trois ans de prison et 1.200 francs d'amende à Gaston Lemaire, électricien à Montataire ;
Deux ans de prison et 1.200 francs d'amende à Maurice Thuillier, employé de la S.N.C.F., rue Riollan, à Amiens ; Auguste Rouart, de Creil ; Maurice Hénoumont, de Margny-lès-Compiègne ; Marceau Wargnier, de Montataire ; Jean Wibert, Auguste Hue, Roger Pain, de Nogent-sur-Oise ; Edouard Longa, de Laigneville, tous employés à la S.N.C.F.

Le Progrès de la Somme, numéro 22622, 24 mars 1942

Titres, homologations et services pour faits de résistance
Maurice René HENOUMONT
Né le 20 mars 1910 à Margny-lès-Compiègne (Oise)
Famille résistance : déportés et internés de la résistance (DIR), résistance intérieure française (RIF)
Nom du mouvement de résistance intérieure française : FRONT NATIONAL
Statut : interné résistant
Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 289862
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 570337

Qui est Maurice Thuillier ?

Titres, homologations et services pour faits de résistance

Maurice Henri Eugène THUILLIER
Né le 15 février 1903 à Amiens (Somme)
Famille résistance : déportés et internés de la résistance (DIR), résistance intérieure française (RIF)
Nom du mouvement de résistance intérieure française : FRONT NATIONAL
Statut : interné résistant
Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 570793
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 682492

ou

Maurice Victor Léon THUILLIER
alias Totor
Né le 7 décembre 1921 à Candas (Somme)
Famille résistance : déportés et internés de la résistance (DIR), forces françaises de l’intérieur (FFI)
Statut : déporté résistant
Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 570794
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 682491



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : sam. déc. 18, 2021 19:17 pm 
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A LA COUR

L'affaire de reconstitution d'un syndicat communiste


La Cour vient de statuer sur cette affaire qui était venue devant le Tribunal correctionnel le 30 décembre dernier. On sait que trois employés de chemin de fer, MM. Lagny, Delattre et Darret, avaient, aux termes de l'inculpation, contrevenu au décret du 26 septembre 1939, portant dissolution des organisations communistes, en reconstituant un syndicat dissous par le fait de la création d'une permanence installée à l'ancien siège de ce syndicat, rue Jules-Barni.
Le tribunal condamna les trois prévenus à trois mois de prison et une amende de 50 francs chacun, ainsi qu'à la privation de l'exercice de leurs droits civiques et politiques pendant cinq années.
La cour vient de modifier comme suit ce jugement : elle confirme la sanction pénale en ce qui concerne Lagny et Delattre,
disant dans son arrêt que "le Tribunal a exactement précisé leurs agissements et les circonstances desquelles il résulte la manifestation certaine de leur volonté de reconstituer le syndicat dissous..."
Quant à Darret, la Cour estime que son attitude a plutôt été passive, qu'un doute existe sur sa culpabilité et qu'il échet en conséquence de l'acquitter.

Le Progrès de la Somme, numéro 22294, 2 - 3 mars 1941

Nota Bene : A cette date, la Section spéciale de la Cour d'Appel d'Amiens n'a pas encore été créée.
Il faut resituer cette sentence dans son contexte. Les rapports entre l'Allemagne hitlérienne et l'URSS sont alors toujours régis par Le pacte germano-soviétique, officiellement traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union soviétique, accord diplomatique signé le 23 août 1939 à Moscou, par les ministres des Affaires étrangères , Joachim von Ribbentrop pour l'Allemagne, et Viatcheslav Molotov pour l'Union soviétique.
Dans quelques mois, le pacte sera brisé. En effet, le 22 juin 1941, Hitler prendra la décision d'attaquer l'URSS en déclenchant l'opération Barbarossa. Désormais, les communistes seront pourchassés de manière plus virulente tant dans les territoires occupés par les Allemands que par les autorités de Vichy. Les peines encourues seront aussi beaucoup plus sévères à l'encontre des communistes arrêtés.


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Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : mer. déc. 29, 2021 18:19 pm 
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ABBEVILLE PERQUISITIONS CHEZ DES COMMUNISTES

MM. Asquin, commissaire de police, et Vermeille, chef de la brigade de gendarmerie d'Abbeville, ont consacré leur journée de jeudi (17 avril 1941) à des perquisitions chez différents militants communistes.
Depuis quelque temps, en effet, on constatait une recrudescence clandestine de l'activité des agents locaux du communisme.
Des tracts étaient trouvés çà et là, des journaux tapés à la machine étaient distribués, des papillons étaient collés sur les murs. Toute cette agitation larvée a motivé les mesures de police dont nous parlons.
En fin d'après-midi, deux militants furent présentés à M. Couëtoux du tertre, procureur, qui les interrogea.
Rien ne nous permet jusqu'alors d'étendre notre information sur cette affaire qui, pour l'instant, ne présente qu'un intérêt de fait divers.
S'il y a lieu et si une instruction est ouverte, nous reviendrons sur ces faits.

Le Progrès de la Somme, numéro 22335, 20 - 21 avril 1941

ABBEVILLE - AU PALAIS - L'ACTIVITE OCCULTE DES AGENTS COMMUNISTES

Nous avons relaté dans un précédent numéro les perquisitions opérées par MM. Asquin, commissaire de police et Vermeille, chef de la brigade de gendarmerie d'Abbeville, aux domiciles de différents communistes.
A la suite de ses perquisitions, deux agitateurs ont été mis à la disposition de la justice. Il s'agit de Marcel CAROUGE, 47 ans, employé à la S.N.C.F., demeurant, 28, rue du Nouvion, et LECOMTE Marius, 28 ans, infirmier à l'Hospice Dumont, domicilié 2, rue des Capucins.
Au domicile de ce dernier, les enquêteurs trouvèrent quelques tracts et brochures communistes ainsi qu'un exemplaire récent de "L'Humanité" clandestine. Le tout lui avait été remis par CAROUGE, selon ses dires.
Chez Marcel CAROUGE, les policiers trouvèrent des tracts de propagande dissimulés dans un clapier.
CAROUGE prétendit pour sa défense qu'il ignorait la provenance de ces imprimés. Il aurait, selon lui, trouvé un paquet dans son jardin et le paquet contenait les tracts et brochures clandestins.
L'enquête continue.

Le Progrès de la Somme, numéro 22336, 22 avril 1941

Abbeville - au Palais
L'information est ouverte contre les militants communistes


M. Cagniart, juge d'instruction, a entendu Marcel Carouge, employé à la S.N.C.F. et Marius Lecomte, infirmier à l'Hospice Dumont contre lesquels une information est en cours.
Une perquisition opérée chez l'un et l'autre des prévenus, avait fait découvrir - nous l'avons relaté - toute une documentation sur le parti communiste.
Chez Marcel Carouge, notamment, les policiers avaient trouvé une quantité importante d'imprimés divers dont 1.500 tracts dissimulés dans un clapier.
M. Cagniart, après avoir interrogé les deux prévenus, les a laissés en liberté.
L'instruction de cette affaire se poursuit.

Le Progrès de la Somme, numéro 22341, 27 - 28 avril 1941

MARCEL CAROUGE
MILITANT COMMUNISTE A ETE ECROUE


Nous avons annoncé en son temps qu'à la suite d'une perquisition qui s'était avéré très fructueuse, Marcel Carouge, employé à la S.N.C.F. et militant important du parti communiste dissous faisait l'objet d'une information judiciaire.
M. Cagniart, juge d'instruction, avait procédé à un premier interrogatoire de Carouge et l'avait laissé en liberté. L'examen des documents saisis révéla au magistrat instructeur, l'importance et l'étendue de l'activité de Carouge qui était en fait l'animateur de la propagande occulte. Il le convoqua samedi dans la soirée et après un nouvel interrogatoire a signé un mandat d'écrou.
Marcel Carouge a quitté le cabinet d'instruction pour la prison.

Le Progrès de la Somme, numéro 22349, 7 mai 1941

AU PALAIS

Une arrestation dans l'affaire de propagande communiste


Nous avons en son temps, rendu compte des perquisitions effectués aux domiciles de différents militants du parti communiste dissous. Les perquisitions et l'information ouverte avaient abouti à l'arrestation de Marcel CAROUGE, ex-secrétaire de la section communiste.
Après un nouvel interrogatoire, M. Cagniart, juge d'instruction, vient de mettre en état d'arrestation, le nommé Marius LECOMTE, 28 ans, infirmier à l'Hospice Dumont, domicilié, 2, rue des Capucins.
A la suite du complément d'information qui avait été ordonné sur son cas, LECOMTE fut amené à reconnaître qu'il avait distribué où vendu des tracts et journaux communistes interdits. son activité s'était manifestée non seulement à Abbeville, mais à Tours-en-Vimeu.
LECOMTE a été écroué à la maison d'arrêt.

Le Progrès de la Somme, numéro 22361, 21 mai 1941

ABBEVILLE
L'affaire de propagande communiste
A plusieurs reprises, au cours de l'instruction, nous avons eu l'occasion d'entretenir nos lecteurs de cette affaire de propagande communiste, dans laquelle sont impliqués : Lecomte Marius, 28 ans, infirmier à l'Hospice Dumont, domicilié, 2, rue des Capucins, et Carouge Marcel, 47 ans, employé à la S.N.C.F., demeurant, 28, rue de Novion. Ils sont l'un et l'autre détenus. Carouge ayant fait l'objet d'un mandat de dépôt le 3 mai dernier et Lecomte le 16 mai.
Le 10 avril 1941, le chef de brigade de la gendarmerie de Saint-Maxent des mains d'une personne restée anonyme, un spécimen d'un journal communiste clandestin. une première enquête permit d'établir que cette feuille avait été distribuée par Lecomte.
Une information fut aussitôt ouverte par le parquet d'Abbeville contre X... Cette information devait amener le magistrat instructeur à ordonner le 17 avril une perquisition au domicile de Marius Lecomte. Les policiers y découvrirent un certain nombre de documents intéressant la propagande communiste.
Carouge, qui est l'ancien secrétaire de la section communiste d'Abbeville, déclara avoir trouvé devant sa porte, un matin de mars, un paquet contenant les pièces saisies ; il se refusa à donner la moindre indication sur son activité et sur l'organisation clandestine.
Lecomte est défendu par Me Perin, et Marcel Carouge, par Me Thoyot, du barreau d'Amiens. M. Finot occupe le siège du ministère public.
L'interrogatoire de Carouge n'apporte aucun nouvel élément nouveau, l'ancien secrétaire de la section communiste d'Abbeville, "se refuse à dénoncer des camarades".
Il a fait citer deux témoins de moralité, MM. Lemoine Marcel, domicilié rue de l'Epousée, qui fut un des animateurs du Conseil de gérance et l'Abbé Vanderstuyft, qui louent les qualités de cœur, de courage et de dévouement de Carouge.
Après avoir entendu M. Finot, substitut, et M** Thoyot et Périn, le tribunal délibéra.
Il fit connaître son jugement après une suspension d'audience :
CAROUGE Marcel est condamné à dix-huit mois de prison ; il ne pourra exercer ses droits civiques pendant dix ans.
LECOMTE Marius est condamné à quatre mois de prison et à la privation de ses droits civiques pendant cinq ans.

Le Progrès de la Somme, numéro 22384, 17 juin 1941


Titres, homologations et services pour faits de résistance
Marcel Gaston CAROUGE
Né le 27 novembre 1883 à Abbeville (Somme) Cette date de naissance semble erronée lire : 1893
Famille résistance : forces françaises de l’intérieur (FFI), résistance intérieure française (RIF)
Nom du mouvement de résistance intérieure française : FRONT NATIONAL
Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 107805

Marcel Gaston CAROUGE est né le 27 novembre 1893 à Abbeville - il est décédé le 4 juin 1980 à Amiens. Manouvrier.
Ancien combattant de la Grande guerre, il a servi dans les FFI au titre du Mouvement FTPF de la Somme du 1er juin 1944 au 3 septembre 1944.
Cité à l'ordre de la Brigade - extrait de l'ordre particulier n° 17 D en date du 25 avril 1947
"Résistant très dévoué, qui a fait preuve de courage et d'endurance en participant à la lutte clandestine ou à des opérations audacieuses de sabotages des installations ennemies.
A chaque fois accompli des missions à l'entière satisfaction de ses chefs."
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec étoile de Bronze.
(voir Arch Depart. de la Somme - fiche matricule)

NOTA BENE ne pas confondre Marcel CAROUGE et un Homonyme RENE CAROUGE
sur ce dernier voir : https://maitron.fr/spip.php?article88902

Nota Bene : Dans cette affaire qui se déroule au cours du printemps 1941, il ne faut pas perdre de vue que la Section spéciale de la Cour d'Appel d'Amiens n'a pas encore été créée ; ce qui explique qu'elle soit instruite et jugée au niveau du tribunal d'Abbeville.

Août 1942

Le chef de la cellule communiste d'Abbeville est interné à Doullens

Par décision du préfet de la Somme, Marcel CAROUGE, 49 ans, domicilié rue du Novion à Abbeville, ex-chef de la cellule communiste de cette ville, qui purgeait une peine de dix-huit mois de prison pour propagande et distribution de tracts, a été transféré au camp d'internement administratif de la citadelle de Doullens.

Le Progrès de la Somme, numéro 22743, 20 août 1942 259PER301 Archives de la Somme


Article complété les 4 janvier 2022 et 14 novembre 2023



Cordialement
Eric Abadie


Pièces jointes :
CAROUGE Marcel Abbeville.jpg
CAROUGE Marcel Abbeville.jpg [ 95.25 Kio | Consulté 245 fois ]
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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : sam. janv. 08, 2022 16:12 pm 
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L'affaire ci-dessous se déroule au début de l'été 1941, il ne faut pas perdre de vue, qu'à cette date, la Section spéciale de la Cour d'Appel d'Amiens n'a pas encore été créée ; ce qui explique qu'elle soit instruite et jugée au niveau du tribunal correctionnel d'Amiens.

TRIBUNAL CORRECTIONNEL
Des tracts communistes


Le tribunal correctionnel s'est réuni mercredi (2 juillet 1941), sous la présidence de M. Linol, président du Tribunal civil.
Au début de l'audience, il a statué sur les faits reprochés à Alfred FRESNAY, 52 ans, chef de train à la S.N.C.F., et demeurant rue Burger, dont nous avons signalé l'arrestation il y a quelques jours pour détention de tracts communistes.
Fresnay, qui a appartenu au parti communiste pendant deux ans et jusqu'à la dissolution du parti, était venu à une réunion de cheminots, à laquelle assistait un inspecteur du commissariat spécial, lequel s'aperçut soudain que Fresnay, qui venait d'ouvrir son portefeuille, était porteur de tracts. Interrogé sur leur origine, ce dernier déclara qu'il les avait trouvés dans la cour de l'hôtel de ville.
Il était poursuivi pour infraction au décret du 25 août 1939 portant dissolution du parti et des organisations communistes, M. Guy, en demandant au tribunal une application ferme de la loi, a souligné qu'une répression sévère devait s'exercer contre ceux qui mènent des campagnes d'excitation sociale dont les conséquences ne peuvent qu'aggraver la misère que nous subissons.
Le Tribunal, après que Me Thoyot eut déclaré que seul le délit des tracts pouvait être retenu contre Fresnay, a condamné ce dernier à trois mois de prison et à l'interdiction de l'exercice de ses droits civils et politiques pendant une période de cinq années.

Le Progrès de la Somme, numéro 22399, 4 juillet 1941

A LA COUR

DETENTION DE TRACTS COMMUNISTES

La cour a confirmé le jugement du tribunal correctionnel d'Amiens, qui, pour détention de tracts communistes, a condamné Alfred FRESNAY, 51 ans, chef de train, domicilié rue Burger, à trois mois de prison et à l'interdiction d'exercer ses droits civiques et politiques pendant cinq ans.

Le Progrès de la Somme, numéro 22423, 1er août 1941


Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : mer. janv. 12, 2022 16:18 pm 
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La Une du "Progrès de la Somme" du 16 août 1941 est sans équivoques sur les intentions allemandes pour lutter contre le parti communiste français. Les menaces à l'encontre de la population française dans son ensemble y sont à peine voilées.

AVIS A LA POPULATION

PARIS 15 AOUT
Le Parti communiste français étant dissous, toute activité communiste est interdite en France.
Toute personne qui se livre à une activité communiste, qui fait de la propagande communiste, où qui tente d'en faire ; bref, qui soutient, de quelque manière que ce soit, des agissements communistes, est l'ennemi de l'Allemagne.
Le coupable est passible de la peine de mort, qui sera prononcée par une cour martiale allemande.
Toute personne qui se trouve en possession d'un tract antiallemande doit le remettre immédiatement au service militaire allemand le plus proche.
Les contrevenants seront frappés d'une peine pouvant aller jusqu'à 15 ans de travaux forcés.
J'attends de la sagesse et du bon sens de la population, que chacun contribue à empêcher les éléments irresponsables de soutenir les ennemis de l'Allemagne.
Je vous mets en garde contre les suites graves qui découleraient de l'attitude hostile des milieux communistes, non seulement pour les coupables eux-mêmes, mais aussi pour la population entière des territoires occupés.

Der militaerbefehlshaber in Frankreich
signé : Général Von STULPNAGEL


Le Progrès de la Somme, numéro 22436, 16 août 1941



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : mer. janv. 12, 2022 23:16 pm 
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Voici l'article du Progrès de la Somme qui se rapporte à la création de la première cour spéciale mise en place par Vichy et les premières condamnations à mort. L'article a été laissé "dans son jus". Il est un pur produit de la presse de collaboration et tente d'expliquer le bien fondé de cette institution inique.


La cour spéciale a condamné à mort trois communistes

l'exécution a eu lieu immédiatement

Paris 28 août.
A la suite de l'atmosphère de sabotage et d'attentats créée par l'activité illégale et criminelle des communistes, et qui s'est traduite en particulier, au cours des derniers jours, par l'assassinat d'un membre de l'armée allemande, le gouvernement français a décidé de prendre des mesures énergiques à l'égard des responsables.
La première section spéciale a été installée le 26 août et mercredi 27 août, elle a rendu ses premières décisions.
Elle a prononcé ses premières condamnations à mort contre les nommés, Abraham TRZEBRUCKI, sujet russe, BRECHET et BASTARD, et des condamnations aux travaux forcés dont une aux travaux forcés à perpétuité et les autres variant entre sept et quinze ans, contre : SAMPAIX, travaux forcés à perpétuité ; LAMAND, quinze ans ; HERISSON, quinze ans ; LAITHIER, dix ans ; FRIEDMANN, dix ans ; REDONDEAU, sept ans ; et des condamnations à l'emprisonnement contre COIN, deux ans et 100 francs d'amende ; et LEYGNAC, un an et cent francs d'amende.
les trois exécutions ont eu lieu hier à l'aube.

Le Progrès de la Somme, numéro 22448, 30 août 1941


On pourra se reporter sur ce sujet à Section spéciale film franco-italo-ouest-allemand réalisé par Costa-Gavras, sur un scénario de Costa-Gavras et Jorge Semprún, sorti en 1975.

COMMUNISTES CONDAMNES PAR LA COUR SPECIALE
Paris 2 septembre (1941)
La cour spéciale destinée à réprimer les crimes des communistes a tenu une nouvelle audience. A huit clos, les peines suivantes ont été prononcées :
Kléber ALBOUY, 100 fr. d'amende et trois ans de prison pour distribution de tracts ; Gilbert GLOZMAN, sept ans de travaux forcés pour le même motif. Il avait été condamné en première instance à dix mois de prison par la 12e chambre correctionnelle.
Ferdinand VAUTIER, propagande parmi ses collègues de la S.N.C.F., cinq ans de prison et 5000 francs d'amende, pour avoir chanté dans la rue "l'Internationale", Maurice THOUROUDE, trois ans de prison.
Albert BRUNET, cinq ans de prison et 5.000 francs d'amende ; Lucien SCHLEMER : deux ans et 100 francs.
Georgette TADRAS et Renée STERCK, à dix ans de travaux forcés pour apposition de papillons communistes.

Le Progrès de la Somme, numéro 22451, 3 septembre 1941

Titres, homologations et services pour faits de résistance
Renée STERCKX
Né le 16 mars 1914 à Argenteuil (Val-d'Oise) (ex Seine-et-Oise)
Famille résistance : déportés et internés de la résistance (DIR)
Statut : déporté résistant
Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 557074
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 678229



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : jeu. janv. 13, 2022 17:46 pm 
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Localisation : Somme
la section spéciale près la Cour d'Appel d'Amiens

A LA COUR

COMPOSITION DE LA SECTION SPECIALE POUR LA REPRESSION DE L'ACTIVITE COMMUNISTE


On sait que la loi du 14 août 1941 a institué, près des tribunaux maritimes et militaires et près des cours d'appel, des sections spéciales "auxquelles seront déférés les auteurs de toutes infractions pénales, quelles qu'elles soient, commises dans une intention d'activité communiste ou anarchiste".
En exécution de cette loi, la section spéciale près la Cour d'Appel d'Amiens, est ainsi constituée par une ordonnance de M. le Premier Président :
Président : M. Guernion : président de chambre à la Cour d'appel ; assesseurs : MM. Galtier et Camus, conseillers ; Linol, président du Tribunal de Première instance, et Pasteau, juges.

Le Progrès de la Somme, numéro 22451, 3 septembre 1941


Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SECTION SPECIALE
MessagePublié : sam. janv. 15, 2022 13:40 pm 
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Messages : 7043
Localisation : Somme
A LA SECTION CRIMINELLE SPECIALE DE LA COUR D'APPEL

SEPTEMBRE 1941

La Section criminelle spéciale récemment instituée près de la cour d'appel d'Amiens pour la répression de l'activité communiste ou anarchiste s'est réunie pour la première fois vendredi matin (12 septembre 1941).
Elle a prononcé des condamnations suivantes :
Edgard LEROUX, 36 ans, ouvrier bonnetier à Villers-Bretonneux, un an de prison et une amende de 100 francs pour distribution de tracts communistes (défenseur, Me Vallois).
Jean SMELTEN, 51 ans, débitant-épicier à Boury-en-Vexin, deux ans de prison une amende de 100 francs et cinq années d'interdiction de l'exercice des droits civils et civiques, pour distribution de tracts communistes (défenseur, Me Desgroux).

Le Progrès de la Somme, numéro 22461, 14 - 15 septembre 1941

Est-ce la même personne ???

Base des victimes civiles (1939-1945)
Jean Jacques SMELTEN
Décédé le 6 janvier 1943 à Poissy, (Yvelines) (ex Seine-et-Oise)
Né le 23-06-1890 à Gueschart (Somme) Aucun Jean Smelten ne figure à cette date dans les naissances de Gueschart
52 ans, 6 mois et 12 jours
victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 399361

Un autre membre de cette famille figure dans :
Titres, homologations et services pour faits de résistance
Robert SMELTENE (orthographe approximative)
Né le 25 janvier 1919 à Gueschart (Somme)
Cote(s) : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 551515

=====================================================

A LA SECTION SPECIALE
DE LA COUR D'APPEL


Deux algériens sont condamnés pour activité communiste

Devant la section criminelle créée près de la Cour d'appel pour la répression de l'activité communiste ou anarchiste, ont comparu samedi matin deux algériens, manouvriers à Saint-Quentin qui ont été reconnus coupables : d'avoir exercé, directement ou indirectement, une activité ayant pour objet de propager les mots d'ordre de la IIIe internationale, d'avoir fait circuler, distribué, détenu en vue de la distribution, des écrits de nature à propager les mots d'ordre de la IIIe internationale ou des organismes qui s'y rattachent.
Ils ont été condamnés : Baïche Mohamed Ramdam, 33 ans, à deux ans de prison et une amende de 1.200 francs ; Bendiab Touhami, 30 ans, à un an de prison et une amende de 1.200 francs
.

Le Progrès de la Somme, numéro 22474, 30 septembre 1941

Titres, homologations et services pour faits de résistance
Mohamed BAICHE
Né le 12 juin 1908 à Alger (ex département d'Alger) (Algérie)
Cote(s) : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 27453

Base des morts en déportation (1939-1945)
Touhami BENDIAB
Décédé le 25 juillet 1944 à Nordhausen - camp de concentration de Dora, (Allemagne)
Né en 1911 à Guergour-Dpuar-Dra-El-Caide (Algérie)
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 423 403
Géographie historique : Le camp de concentration de Dora est rattaché à cette commune. ce camp est également nommé Nordhausen-Dora ou Dora-Mittelbau.

BENDIAB Touhami
Matricule au KL Buchenwald : 45032
date de naissance ??/??/1911 à Dra El-Caïd (ALG) nationalité Française
voir http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.173.#BENDIAB
Partie I, liste n°173. (I.173.)



Cordialement
Eric Abadie


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