Les cigognes au combat:
Trois victoires en 15 secondes!
La journée du 8 juin débuta mal. Les pilotes debout des l’aube commençaient à ressentir une terrible fatigue. Williame et Patureau-Mirand vomissaient tous les matins de la bile. Six heures de vol par jour, ponctuées par des violents combats, laissaient des traces dans les organismes épuisés.
Deux patrouilles de la « 3 » renforcées par une de la « 103 » furent envoyées dans le secteur Beauvais-Gisors-Persan-Beaumont entre 16H00 et 16H30 à 4500 m d’altitude. Ces Morane étaient de plus escortes par 9 Bloch 152 du G.C II/6 et 9 D.520 du G.C II/3.
Tous avaient décollé depuis Coulommiers ou les patrouilles du G.C I/2 avaient été envoyé temporairement depuis le matin.
Bien vite, les Morane découvrirent une vingtaine de bombardiers escortes par des Me 109 et des Me 110 Williame parvint à manœuvrer pour placer sa patrouille derrière 3 Me 109 d’un dispositif de 9 appareils. Il ouvrit le feu, en même temps que Chalupa et Audebert sur l’avion de gauche, puis instantanément, Williame centra celui du milieu sur son viseur et a moins de 20 mètres l’envoya rejoindre le premier aux environs du terrain de Beauvais. Le troisième, surpris, dégagea par un virage a droite, qui le plaça a moins de 20 mètre dans la linge de tir de Williame qui l’ajusta d’une simple rafale.
En quinze secondes, Robert Williame venait d’abbattre trois Me 109 !
A court de munitions, les Morane rompirent le combat et retournèrent à Coulommiers ou tout le monde feta son exploit. Mais il était dit qu’il ne devait pas en rester la.
A 19H45, nouveau décollage pour se retrouver aux abords de Soissons. 8 Junkers JU 87 furent découverts pres d’Attichy. Plongeant derrière 4 Me 109 qui hésitèrent à attaquer les Français, Williame et sa patrouille se dirigèrent droit sur les Stuka. Petite hésitation, Williame crut distinguer des cocardes. Dégagement, puis nouvelle passe, la silhouette bien particulière des JU 87 ota les derniers doutes. Au moment ou Williame allait tirer, le JU 87 se cabra et ouvrit le feu sur le Morane, tel un chasseur. Renversement puis attaque par-dessus. Le bombardier partit en pique à 90° laissant échapper de la fumée.. Il percuta dans la foret de Villers Cotterets. Redressant, Williame aperçut alors un second JU 87. A plusieurs reprise et par de savantes manœuvres, il gena le pilote francais dans sa visée. Mais celui-ci fut le plus fort et le stuka partit en virage à gauche, percutant non loin du premier.
Williame repartit au combat et engagea un JU87 qui filait au ras des marguerites dans la vallée de L’Ourcq. Chalupa et de Puybusque suivaient le meme gibier. Il le tirent les premiers, mais en voulant eviter leurs balles le Stuka se retrouva dans la linge de mire de Williame. Il se disloqua en vol…
Histoire pour tous HS mai-juin 1979 n° 12 extrait page 51
Donc c'est quoi l'histoire de Lt Monty?
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