ROUEN
COMAM - centre d'organisation motocycliste et d'automitrailleuses
Paul Marie ESPIVENT DE LA VILLE BOISNE Mort pour la France le 9 juin 1940 à Rouen (Seine-Maritime) (ex Seine-Inférieure) Né le 15 août 1906 à Pluneret (Morbihan) 33 ans Unité : COMAM Mention : Mort pour la France Cause du décès : tué à l'ennemi Sources : Service historique de la Défense, Caen Cote : AC 21 P 180539
J.O. du 7 août 1943 page 2072 SECRÉTARIAT D'ÉTAT A LA DÉFENSE Décrets n° 2002 du 29 juillet 1943 conférant la médaille militaire à titre posthume. Par décret n° 2002 en date du 29 juillet 1943, rendu sur la proposition du général de corps d'armée, secrétaire d'Etat à la défense, vu la déclaration du conseil de l'ordre de la Légion d'honneur portant que les propositions du présent décret sont faites en conformité des lois et règlements en vigueur, la médaille militaire a été conférée, à titre posthume, aux militaires dont les noms suivent : [...]
2e peloton antichars de centre d'organisation motocycliste et d'automitrailleuses.
ESPIVENT DE LA VILLESBOISNET (Paul-Marie), aspirant, classe 1926, matricule 3335 au recrutement de Poitiers : aspirant d'une haute valeur morale, modèle de courage calme et de sang-froid. Dans la nuit du 8 au 9 juin 1940, ayant à faire face à une importante colonne mécanique ennemie, n'a ouvert le feu contre elle qu'à très courte distance, lui infligeant ainsi des pertes sensibles. Presque complètement encerclé et soumis à un très violent feu d'engins blindés, est parvenu à se décrocher selon les ordres reçus en ramenant son matériel. A manifesté de nouveau ses brillantes qualités, le 9 juin au matin, à une des têtes de pont de Rouen, se trouvant en présence d'une colonne de 7 chars et 6 motos-sides ennemis progressant face à lui, a contribué grâce à son calme et à la précision de son tir à incendier plusieurs chars, arrêtant net la progression ennemie. A été mortellement blessé au cours de l'action. A été cité.
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Initialement destinés à renforcer la défense de la Somme, les groupes francs n° 1, 2, 4 et 5 furent finalement déployés aux environs de Rouen à partir du 6 juin pour protéger les ponts de la basse Seine. Commandés par de jeunes chefs énergiques et déterminés, ils se révélèrent extrêmement mordants, ne décrochant que sur ordre lorsqu'ils n'étaient pas déjà détruits.
Composition du 2e Groupe franc motorisé de cavalerie
GFC no 2 : lieutenant (R) Pierre Heilbronn (mort pour la France le 9 juin 1940) et lieutenant Pierre Huot. 1 peloton moto (à sidecars et motos), 1 peloton de chars (à 2 chars Somua S-35, lieutenant Limouzin et aspirant Gugenheim) et 1 d'auto-mitrailleuses (à 2 blindés Panhard, lieutenant Ruffier d'Epenoux et adjudant Garcia), 1 groupes anti-chars (à 2 canons anti-chars SA37 de 47 mm).
Pierre André HEILBRONN Mort pour la France le 12 juin 1940 à (Andelys (Les) (Eure) Né le 15 mai 1895 à Paris 17e arrondissement lieutenant au 2e groupe franc de cavalerie motorisée (2e GFCM) Classe : 1915 Mort pour la France Cause du décès : tué au combat Lieu de sépulture : Crisenoy (Seine-et-Marne) Sources : Service historique de la Défense, Caen Cote : AC 21 P 50176
lieutenant de réserve Pierre Heilbronn (1895 - †9 juin 1940), commandant le 2e GFC, chevalier de la Légion d'honneur en 1918 à l’âge de 23 ans (après avoir été trois fois blessé et six fois cité), cofondateur des Nouvelles littéraires, tué le 9 juin 1940 et promu officier de la Légion d'honneur avec la citation suivante « Officier d’un courage éprouvé. S’est brillamment conduit au cours des combats qui eurent lieu au pont des Andelys. A été pour ses hommes le plus bel exemple de courage et de sang-froid. Chargé de la défense de la Seine a trouvé une mort glorieuse en dirigeant personnellement le tir de ses canons anti chars. »
Cordialement Eric Abadie
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