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MessagePublié : dim. juin 07, 2020 14:56 pm 
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A LA MÉMOIRE DE TOUS LES SOLDATS DE 40
QUI SE BATTIRENT COMME DES LIONS
ET PLUS PARTICULIÈREMENT CEUX DE LA LIGNE WEYGAND
QUI COMBATTIRENT COMME ILS PURENT AVEC LES ARMES QU'ILS AVAIENT EN CES JOURNÉES DE JUIN 1940.
QUATRE-VINGTS ANS ONT PASSÉS.
POURTANT ILS N'OCCUPENT TOUJOURS PAS LA PLACE QUI LEUR REVIENT DANS LA MÉMOIRE COLLECTIVE DU PAYS


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MessagePublié : dim. juin 07, 2020 18:05 pm 
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60 jours qui ébranlèrent l'Occident de Benoist-Méchin


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MessagePublié : sam. nov. 07, 2020 13:51 pm 
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Justice n'a pas encore été rendue aux combattants de 1940. Après l'armistice, l'opinion publique est restée comme hébétée, déconcertée par l'effondrement subit de notre puissance militaire et désaxée par le brouhaha de l'exode. Aussi, en dehors de quelques faits d'armes locaux habilement montés en épingle, n'a-t-elle connu de l'armée que le lamentable troupeau des hommes habillés en soldats, échappés de ces innombrables formations de l'arrière qui déferlaient sur les routes. Elle a ignoré l'héroïsme obscur des combattants, les vrais, ceux qui ont fait front jusqu'au bout dans des conditions atroces, moralement et physiquement, et qui, tout en sauvant l'honneur, ont permis les redressements futurs en détournant sur eux le torrent des hordes hitlériennes qui, sans eux, aurait submergé l'Angleterre. Plus tard, à l'heure de la libération, les exploits des armées d'Italie, du Rhin et du Danube ont accaparé la reconnaissance et l'enthousiasme des Français, trop heureux d'oublier le cauchemar de la défaite.

Voici les premières lignes de la préface du général Mendras, écrites en 1947, pour l'ouvrage du colonel Georges Marchand - un régiment de formation au feu, le 109e R.I. en 1939-1940.
Ces paroles restent encore d'actualité tant l'image d'une armée de 40 en déroute est restée ancrée faussement dans les esprits depuis quatre-vingt ans.



Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : dim. juin 06, 2021 10:05 am 
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Citations diverses sur le front de la ligne Weygand en mai et juin 1940 SOMME AISNE OISE

Choix subjectif de ma part, d'autres citations de soldats auraient pu figurer ci-dessous

6e dragons entre Hangest-sur-Somme et Saint-Pierre-à-Gouy.

Pour sa conduite héroïque, le 6e dragons reçoit dès le 2 septembre 1940 la citation suivante : « Le 5 juin 1940, engagé avec tous ses escadrons sous les ordres du colonel Jacottet, secondé par le chef d'escadrons de Labouchère tué au cours de l'action, a maintenu contre un ennemi très supérieur en nombre et malgré un violent bombardement tous les points d'appui qui lui étaient confiés. Résistant jusqu'à l'encerclement, n'a tenté de se dégager que sur ordre : a pu ramener une partie de son effectif. Du 9 au 11 juin, engagé avec ses derniers pelotons, a contenu pendant trente-six heures un ennemi très supérieur en nombre, lui a infligé de lourdes pertes et a combattu jusqu'à épuisement. A perdu à ce jour 2 officiers et 348 gradés et cavaliers. »

« JACOTTET Jean, colonel, commandant le 6e régiment de dragons : chef de corps d'une remarquable énergie et d'un grand courage personnel. Après avoir mérité six citations au cours de la guerre 1914-1918, puis au Levant, s'est manifesté à la tête du 6e régiment de dragons comme un chef de guerre de rare valeur. Déjà cité pour sa brillante conduite au Luxembourg, a, les 5 et 6 juin 1940, sur la Somme, tenu en échec pendant deux jours un ennemi très supérieur en nombre, défendant après encerclement les points d'appui assignés, dirigeant lui-même la défense aux points les plus menacés et réussissant, après l'ordre de repli, à se frayer un passage avec une partie de son effectif. Les 9, 10 et 11 juin, sur la Seine, puis sur l'Eure, avec ses cavaliers très réduits par les pertes, a mené sans répit de durs combats avec la même énergie et la même ténacité. »

LE SELLIER DE CHEZELLES (Jean-Marie-Maximilien-Ursin), capitaine, 6e régiment de dragons : officier de cavalerie, de très grande valeur. Engagé sur la Somme les 5 et 6 juin avec son escadron dans des combats meurtriers a, par son courage, son ardeur et son mépris du danger, exercé sur tous les éléments pris sous son commandement, un ascendant moral considérable, accompli toutes les missions qui lui étaient confiées, fait subir à l'ennemi des pertes élevées et réussi, dans des circonstances exceptionnellement délicates, à dégager sa troupe. A su, pendant une retraite de 150 kilomètres, au milieu des colonnes allemandes, maintenir avec ses armes et munitions un moral élevé et un ordre parfait qui ont soulevé l'admiration des troupes rencontrées.

TESTU DE BALINCOURT (Tony-Marie-Robert-Eric), capitaine, 6e régiment de dragons : officier d'élite animé des plus belles qualités de courage et de sang-froid. Engagé le 5 juin 1940, en pleine attaque ennemie, lors de la relève de son unité, a su, malgré la fatigue, un incessant harcèlement de l'aviation ennemie, un violent bombardement d'artillerie et des attaques ennemies d'engins blindés regrouper son unité en combattant. Pendant six jours, a traversé en combattant les lignes ennemies infligeant à l'adversaire des pertes sensibles et ramenant à l'intérieur de nos lignes les éléments survivants de son escadron.

ALEXEIEVSKY (Alexandre-Michel-Raymond), sous-lieutenant de réserve : jeune officier d'un magnifique courage et d'un remarquable sang-froid ; chargé de la défense antichars de Saint-Pierre à Gouy, du 30 mai au 5 juin 1940, s'est acquitté avec entrain et succès de sa mission, accomplissant plusieurs reconnaissances, dont une traversée à la nage de la Somme sous les yeux de l'ennemi. Relevé dans la nuit du 4 au 5 juin 1940, a été tué par des éléments ennemis qui avaient encerclé le village. A été cité.

MOREL (Yves-Gérard-Marie), lieutenant au 6e régiment de dragons : officier d'élite, s'est consacré de toute son énergie à défendre les rives de la Somme, du 31 mai au 5 juin 1940, repoussant les coups de main de l'ennemi et recueillant sur son activité de précieux renseignements. Cerné dans l'abbaye du Gard, les officiers d'infanterie ayant été tués dès le début de l'attaque, a résisté avec un groupe de combat, coupé de tout secours, pendant toute la journée. Blessé au cours de l'action, n'a été fait prisonnier que le 7 au soir.

LEJEUNE (Marcel-André), sous-lieutenant au 6e régiment de dragons : jeune officier plein de courage et d'entrain. Chargé, du 1er au 5 juin 1940, d'assurer avec son peloton, une liaison particulièrement incertaine, s'est maintenu avec courage en place malgré les coups de main ennemis. Le 5 juin, attaqué dès le début du jour, a résisté, énergiquement jusqu'au moment où tout son peloton a été hors de combat. Blessé grièvement, a participé à la défense d'Hangest-sur-Somme jusqu'à seize heures avant d'être fait prisonnier.

FURET (François-Marie), brigadier chef : magnifique exemple d'entrain, de bravoure et de dévouement. Le 5 juin 1940, à Cavillon blessé une première fois par éclat d'obus refusa de se laisser évacuer. Son tireur de fusil-mitrailleur étant mis hors de combat s'est emparé spontanément de son arme, faisant face à l'ennemi et déchargeant chargeur sur chargeur, permettant le repli de son groupe. Mortellement blessé le jour même à Oissy, a forcé l'admiration de ses camarades par son courage et son énergie. A été cité.

20e tirailleurs tunisiens Chuignolles (Somme)

ARDOUIN (Moïse-Alphonse), capitaine au 20e régiment de tirailleurs tunisiens : officier d'un allant remarquable et d'une rare énergie. Commandant d'un point d'appui particulièrement exposé et soumis à de fréquents assauts, a su imposer sa volonté à l'ennemi, lui infligeant des pertes sévères et faisant échouer ses tentatives. Les 5 et 6 juin 1940, chargé avec sa compagnie de la défense du P. A. de Chuignolles, sous des bombardements d'une extrême violence, malgré la perte des trois quarts de ses effectifs submergé par le nombre, a tenu en échec les assauts répétés d'un puissant adversaire ; ses munitions étant épuisées, a réussi, grâce à son ascendant sur sa troupe et à son courage personnel, à se frayer de vive force un passage dans les rangs adverses, avec les 56 survivants de son unité, et à gagner un point d'appui voisin où il a continué à combattre avec la même ardeur. Tombé entre les mains de l'ennemi, a reçu de celui-ci un témoignage d'admiration pour son héroïque résistance.

47e bataillon de chasseurs Vieil-Arcy (Aisne)

FAIVRE D'ARCIER (Bernard), lieutenant au 47e bataillon de chasseurs : modèle de courage, de dévouement et d'esprit de sacrifice. Ayant obtenu le commandement d'une compagnie de chasseurs, après avoir demandé à être relevé de ses fonctions d'adjoint à son chef de corps. s'est prodigué sans compter et sans souci du risque, pour assurer la défense du point sensible confié à sa garde. Âme de la défense de ce point, en a interdit le passage à l'ennemi pendant plusieurs heures. A été mortellement frappé alors qu'il venait de refuser de s'abriter pour pouvoir mieux suivre l'action de son unité. (6 juin 1940 - Vieil-Arcy (Aisne)

35e groupe de reconnaissance divisionnaire d'infanterie Roberval (Oise)

FAUCONNET (René), maréchal des logis : sous-officier d'une bravoure exemplaire, toujours volontaire pour les missions périlleuses. Le 10 juin 1940, engagé dans une difficile opération d'avant-garde à Roberval et cerné par l'ennemi, a refusé de se rendre et a permis par son sacrifice le repli de son peloton. Grièvement blessé au cours de l'action, est mort des suites de ses blessures. A été cité.

60e régiment d’infanterie Somme et Oise

BARBIER DE LA SERRE (Gérard), lieutenant, 60e régiment d’infanterie : officier d’un cran admirable et d’une remarquable énergie. Chef du groupe franc de son bataillon, a toujours été pour ses hommes un animateur hors de pair. Sur la Somme, près d’Ailly, a parfaitement organisé et assuré la défense de l’important point d’appui dont il avait le commandement. A résisté crânement à une contre-attaque ennemie, ayant réussi dès le 5 juin 1940, matin, à franchir la Somme et à prendre à revers son point d’appui. S’est offert comme cible, avec le plus profond, mépris du danger, pour permettre de mieux repérer les armes automatiques ennemies. Grièvement blessé à la jambe, a conservé le commandement de son point d’appui et a réussi à infliger à l’ennemi des pertes sévères. Ayant reçu, au début de la nuit du 5 au 6 juin, l’ordre de repli, a conduit l’opération d’un brancard de fortune, ne laissant aucun blessé entre les mains de l’ennemi. A tenu à rendre compte de sa mission à son commandant de compagnie avant de se laisser évacuer.

MAGNIN (Jacques-Frédéric), lieutenant : officier animé des plus belles qualités d'intelligence et de cœur, qui a su obtenir le maximum de son personnel. Toujours au plus près de la ligne de feu, a assumé avec un courage froid et volontaire les risques de sa fonction. A contribué, le 7 Juin 1940, à Grandvilliers (Oise) au dégagement de son chef de corps encerclé. S'étant dans l'après-midi heurté à un fort parti ennemi, a refusé de se rendre et a été tué glorieusement faisant preuve jusqu'au bout d'un sang-froid admirable. A été cité.

15e régiment d'infanterie alpine Moyenneville (Somme)

ROUX (Raymond-Robert-Michel), lieutenant, classe 1934, matricule 2106 au recrutement de Carcassonne : excellent officier, énergique et courageux. Le 5 juin 1940, ayant reçu l'ordre de tenir coûte que coûte le village de Moyenneville, a tenu devant une puissante attaque ennemie jusqu'à ce qu'il soit complètement encerclé. Sorti de sa tranchée avec quelques survivants de son unité et sommé de se rendre, a été mortellement blessé en tentant de servir une mitrailleuse. A été cité.

402e régiment de pionniers

Département de la Somme/Département de l'Aisne

VERVACKE (Jules), soldat : pionnier ayant toujours lait preuve du plus grand mépris danger, toujours volontaire pour les postes dangereux. S'est particulièrement distingué 18 mai 1940, a Roisel, en résistant au feu d'une automitrailleuse ennemie, armé de son seul fusil. Le 19 mai, le camion dans lequel il était, tombant dans une embuscade, a ouvert le feu sur l'ennemi, refusant de se rendre et a tiré jusqu'à ce qu'il soit mortellement blessé. A été cité.

1er bataillon du 13e régiment d'infanterie Aisne

PIAT, chef de bataillon, commandant le 1er bataillon du 13e régiment d'infanterie : commandant un bataillon qui, débarqué au contact de l'ennemi dans la forêt de Nouvion, après une étape de vingt-quatre heures, a donné immédiatement par sa magnifique attitude le plus bel exemple aux éléments amis qui refluaient sous la pression de l'adversaire. Le 18 mai 1940, ayant reçu une nouvelle mission, a su se décrocher et manœuvrer en retraite à pied, face à des formations blindées, pour venir occuper Oisy dont il a assuré la défense. A repoussé toutes les attaques dirigées sur ce point, détruisant douze chars et causant de très grosses pertes aux vagues d'assaut de l'adversaire. Ayant épuisé toutes ses munitions et se trouvant encerclé par l'ennemi, est parvenu à se frayer un passage et à se rendre à Wassigny, où il a ravitaillé sa troupe et dont il a assuré la défense. Là, encore, a fait échouer de fortes attaques appuyées par une nombreuse artillerie, prolongeant sa résistance jusqu'au 21 et n'est tombé aux mains de l'ennemi qu'au moment où les quelques hommes valides qui lui restaient encore, eurent épuisé leurs munitions.

20e bataillon de chasseurs alpins secteur de Lamaronde - Hornoy-le-Bourg (Somme)

POCHEVILLE, adjudant au 20e bataillon de chasseurs alpins : brillant chef de section F. V. Au cours de l'après-midi du 6 juin 1940 a repoussé à plusieurs reprises de violentes attaques ennemies. A contre-attaqué avec une partie de sa section et a réoccupé des éléments de tranchées dont l'ennemi s'était momentanément emparé. Bien que violemment pris à partie par l'artillerie et les engins blindés, de nombreuses pertes, a, par son altitude énergique et résolue, maintenu sa fraction sur position. Cerné de toutes parts, s'est battu jusqu'au corps à corps, donnant lui-même le plus bel exemple de courage. A lutté jusqu'à épuisement total de ses munitions.

49e bataillon de chasseurs alpins secteur de Caulières (Somme)

LAPOUGE, capitaine commandant le 49e bataillon de chasseurs alpins : attaqué le 6 juin 1940 par des forces très supérieures, notamment par des engins blindés, a résisté à toutes les attaques bien qu'il soit complètement encerclé, jusqu'au moment où, dans la journée du 7 juin, toutes ses munitions ont été épuisées.

CARPENTIER, capitaine au 49e bataillon de chasseurs alpins : a été blessé grièvement au cours de l'attaque du 6 juin 1940, en tirant au fusil-mitrailleur à bout portant sur des Allemands qui lui criaient de se rendre.

LOUBRY, lieutenant au 49e bataillon de chasseurs alpins : jeune officier plein d'entrain, grièvement blessé le 6 juin 1940, en se portant en avant avec quelques chasseurs pour contre-attaquer l'ennemi qui avait pris pied dans le point d'appui qu'il défendait.

SPINDLER, lieutenant au 49e bataillon de chasseurs alpins : officier plein d'allant, a fait preuve d'abnégation et de remarquable courage au cours des combats du 6 juin 1940, faisant l'admiration de tous par son mépris du danger. Est tombé glorieusement à la tête de sa section.

KALK, sous-lieutenant au 49e bataillon de chasseurs alpins : jeune officier d'élite, a assuré avec habileté et courage, sous un feu violent et continu, le commandement de la section d'engins du bataillon, causant de lourdes pertes à l'ennemi et l'arrêtant dans sa progression. Ayant épuisé ses munitions d'engins, a fait du combat rapproché au mousqueton, défendant pied à pied chaque mètre de terrain.

ORGNON, caporal au 49e bataillon de chasseurs alpins : gradé énergique, d'une bravoure à toute épreuve, volontaire pour plusieurs reconnaissances particulièrement difficiles et dangereuses. Blessé grièvement le 6 juin 1940. Bel exemple d'héroïsme et de mépris du danger.

PAREY, chasseur au 49e bataillon de chasseurs alpins : malgré une blessure grave, a contribué par son attitude courageuse à maintenir élevé le moral de ses camarades. Ne s'est laissé évacuer que sur l'ordre de son chef de section.

65e bataillon de chasseurs alpins Nesle (Somme)

FRANÇOIS (Julien), sous-lieutenant au 65e bataillon de chasseurs alpins : chef de section d'une bravoure superbe. Le 7 juin 1940, devant Nesles, au cours d'une violente attaque ennemie, a enflammé ses hommes, par son attitude. Face à un ennemi qui le sommait de se rendre, s'est dressé et, bras tendu, a dirigé sur l'adversaire le tir d'un de ses fusils-mitrailleurs. A été légèrement blessé.

80e régiment d'infanterie alpine canal de l'Ailette et l'Aisne

RAYNARD (Edmond), caporal, gradé très courageux et plein d'allant, qui a fait preuve d'un grand mépris du danger. Au cours d'un violent combat d'avant-poste entre le canal de l'Ailette et l'Aisne devant Variscourt, le 9 juin 1940, a lutté jusqu'au corps à corps. Refusant de se rendre, a été blessé mortellement à son poste après une héroïque défense. A été cité.

8e bataillon de chars Fresnoy-le-Grand (Aisne)

VINCENT-DAVID (Georges-Marius), caporal-chef : caporal-chef, pilote de char, d'un sang-froid et d'un courage exceptionnels. Le 18 mai 1940, aux environs de Fresnoy-le-Grand (Aisne), son char étant hors de combat, est sorti de son appareil, a retiré les armes en état de fonctionner, les a mises en batterie et servant lui-même une mitrailleuse, a largement contribué à la défense d'un village fortement menacé. Cerné de toutes parts, a refusé de se rendre et a continué la lutte jusqu'au moment où il a été mortellement blessé. A été cité.

151e régiment d'infanterie Neufchâtel-sur-Aisne

CREZE (Robert), soldat au 151e régiment d'infanterie : soldat animé du plus pur esprit de sacrifice. Le 9 juin 1940, occupant une position défensive, à Neufchâtel-sur-Aisne, a courageusement résisté aux assauts ennemis de trois heures trente à quinze heures. Violemment attaqué à la mitraillette et à la grenade et sommé de se rendre, a héroïquement refusé. A continué à se battre et a été grièvement blessé à son poste de combat.

27e bataillon de chasseurs alpins Vailly-sur-Aisne

COTTERET (Georges-René), caporal-chef : gradé mitrailleur d'une grande intrépidité. S'est fait remarquer au combat du 5 au 7 juin 1940 par son sang-froid et son mépris du danger. A donné toute sa mesure, le 8 juin, Vailly-sur-Aisne où, isolé avec quelques chasseurs dans les lignes ennemies il a refusé de se rendre, luttant avec un bel esprit de sacrifice jusqu'au moment où il est tombé mortellement blessé. A été cité.

ROMEAS (Elie-Samuel), chasseur de 1ère classe : chasseur très courageux. Le 8 juin 1940, étant encerclé par l'ennemi à Vailly-sur-Aisne, a refusé de se rendre et a été mortellement blessé à son poste de combat. A été cité.

GARIN (Pierre-Robert-Joseph), chasseur : chasseur brave et dévoué. Encerclé le 8 juin 40 au Nord de l'Aisne, a refusé de se rendre et a continué le combat jusqu'à ce qu'il soit mortellement blessé. A été cité.

109e régiment d'infanterie Somme Oise

ROUX (Hervé-Julien) sous-lieutenant au 109e régiment d'infanterie : officier d'un sang-froid au feu, d'une énergie et d'une bravoure qui ont provoqué l'admiration de ses hommes et de ses chefs. Le 20 mai 1940, en Sarre, chef des avant-postes a, malgré un bombardement violent suivi de deux attaques, conservé intactes ses positions en infligeant des pertes sérieuses à l'ennemi. Le 8 juin, à Beuvraignes, sa section soumise à un violent bombardement, attaquée avec violence, a résisté et, malgré ses pertes, conservé intacte sa position. Les 11 et 12 juin, sur la Nonette. après avoir fait, sous les yeux et à proximité immédiate de l'ennemi, une délicate reconnaissance, avec un effectif de soixante hommes, a défendu trois P. A. et tenu l'ennemi en échec pendant trente-six heures, lui causant des pertes sensibles. Sommé de se rendre, a fait à l'ennemi la réponse traditionnelle de la vieille garde, gardant jusqu'au bout et intégralement le terrain qui lui avait été confié.

9e groupe de reconnaissance de corps d'armée Fère-en-Tardenois

CHEVALIER (Jacques), capitaine au 9e groupe de reconnaissance de corps d'armée : jeune capitaine, d'une énergie et d'un courage remarquables. A brillamment mené son escadron dans les combats de Fère-en-Tardenois, et a réussi, malgré un ennemi supérieur, à reprendre par deux fois la ville. Encerclé de toutes parts au Nord de la Marne, n'a pas voulu se rendre et est arrivé par son calme sang-froid à échapper à l'étreinte de l'ennemi et à passer la Marne sous une grêle de balles.

27e bataillon de chasseurs Soupir - canal de l'Ailette

BESSET (Elie-Gustave-Paul) chasseur : chasseur très courageux et plein d'allant. Le 5 juin 1940, à Soupir, a lutté héroïquement. Sommé de se rendre, a refusé et a été mortellement blessé dans un corps à corps acharné. A été cité.

REFFET (Michel-Pierre), chasseur : chasseur très courageux et plein d'allant. Le 5 juin 1940, sur le canal de l'Ailette, à Soupir, a lutté héroïquement. A été mortellement blessé après avoir refusé de se rendre. A été cité.

HENNINGER (Alexandre-Joseph), chasseur : chasseur courageux et dévoué. Le 8 juin 1940, au Nord de l'Aisne, encerclé par l'ennemi, a refusé de se rendre et a continué la lutte jusqu'à ce qu'il tombe mortellement blessé. A été cité.

MATTELON (Alfred-Bernard), sergent : sous-officier d'une grande bravoure. Après s'être fait remarquer au cours des combats des 5 et 7 juin 1940 à Vailly-sur-Aisne, par son intrépidité et son esprit combatif, a donné la mesure de son esprit de sacrifice, le 8 juin. Isolé dans les lignes ennemies avec quelques chasseurs; a refusé de se rendre et a lutté jusqu'au moment où il est tombé mortellement blessé. A été cité.

BERNARD (Etienne-Marie-Antoine), sous-lieutenant de réserve : officier d'élite. Commandant un point d'appui sur le canal de l'Ailette, à Soupir, et attaqué le 5 juin 1940 après avoir subi un bombardement intense, a réussi à repousser pendant plusieurs heures les assauts ennemis menés par des effectifs considérables et à infliger de lourdes pertes à l'adversaire. Débordé et encerclé, sa section décimée, servant lui-même un fusil-mitrailleur et encourageant les hommes valides, a refusé de se rendre. A continué la lutte jusqu'au moment où il est tombé mortellement blessé. Avant de mourir, a murmuré: "Dites au commandant que la section a fait son devoir." A été cité.

21e régiment d'infanterie Frémontiers (Somme)

DINET (André), lieutenant, chef de section d'une énergie et d'une hardiesse exemplaires. Le 7 juin 1940, ayant reçu la mission d'interdire à l'ennemi la sortie de Frémontiers (Somme) et de couvrir l'aile droite de son bataillon, l'a exécuté avec beaucoup de cran et d'initiative. A dirigé avec un superbe sang-froid le tir de ses armes automatiques, animant sans cesse le courage de ses hommes. En fin de combat, encerclé par un ennemi supérieur en nombre et en matériel, a refusé de se rendre ; a assuré avec le reste de sa section la défense de son poste de combat, faisant personnellement le coup de leu. A été tué glorieusement dans la lutte corps à corps dans une ultime défense à la grenade. A été cité.

89 régiment d'infanterie Cagny (Somme)

PONSARD, sous-lieutenant au 89 régiment d'infanterie : chef de section très courageux et très énergique. Le 5 juin 1940, à Cagny, attaqué par des chars sur une position défensive à peine ébauchée, a résisté sur place, tirant sur les fentes de visée des appareils avec un fusil-mitrailleur. Refusant de se rendre, a été grièvement blessé d'une rafale de mitrailleuses en pleine poitrine.

19e bataillon de chasseurs à pied Liomer (Somme)

CHARVILLAT (Louis), chasseur : chasseur brave et dévoué. Le 8 juin 1940, A Liomer (Somme), sa section ayant été assaillie de front, de face et à revers par un ennemi très supérieur en nombre et en moyens, a lutté contre l'assaut adverse, jusqu'à la mort, avec une énergie farouche sans accepter de se rendre. A été cité.

COUTTEBEL (Jean-Baptiste-Paul), chasseur : chasseur brave et dévoué. Le 8 juin 1940, à Liomer (Somme), sa section ayant été assaillie de front, de face et à revers par un ennemi très supérieur en nombre et en moyens, a lutté contre l'assaut adverse, jusqu'à la mort, avec une énergie farouche, sans accepter de se rendre. A été cité.

MALPELAT (Louis - Eugène), sergent-chef: sous-officier adjoint d'un courage exemplaire. Le 8 juin 1940, à Liomer (Somme), sa section ayant été assaillie de face et à revers par des forces très supérieures en nombre, a contribué à galvaniser l'héroïque défense de ses hommes qui ont combattu jusqu'à destruction complète. Sommé de se rendre, a refusé et a été tué dans celte lutte farouche. A été cité.

RAOUL (Louis-Eugène), sergent-chef : excellent chef de groupe, brave et plein d'allant. Le 8 juin 1940, au Quesne (Somme), sa section ayant été assaillie de front, de flanc et à revers par un ennemi très supérieur en nombre, a galvanisé la résistance de son groupe, qui a été détruit dans la mêlée sans vouloir se rendre. A été lui-même glorieusement tué au cours de cette héroïque défense. A été cité.

THERY (Jean), sergent : excellent chef de groupe, déjà cité et blessé en Lorraine. Le 8 juin 1940, au Quesne, assailli de front et à revers par un ennemi très supérieur en nombre, a opposé à l'adversaire la résistance la plus farouche, galvanisant le courage de ses hommes. A trouvé une mort glorieuse au cours de l'action. A été cité.

VILLARD (Louis), sergent : chef de groupe remarquable demeuré au bataillon sur sa demande. Le 8 juin 1940, à Liomer (Somme), sa section ayant été assaillie de front, de flanc et à revers par un ennemi très supérieur en nombre, a galvanisé la résistance de son groupe, qui a été détruit dans la mêlée, sans vouloir se rendre. A été lui-même glorieusement tué au cours de cette défense héroïque. A été cité.

MERY (Pierre-Victor), chasseur : chasseur brave et dévoué. Le 8 juin 1940, à Liomer (Somme), sa section ayant été assaillie de front, de flanc et de revers par un ennemi très supérieur en nombre et en moyens, a lutté contre l'assaut adverse jusqu'à la mort avec une énergie farouche, sans accepter de se rendre. A été cité.

NOIROT (Désiré-Pierre), chasseur : chasseur brave et dévoué. Le 8 juin 1940, à Liomer (Somme), sa section ayant été assaillie de front, de flanc et à revers par un ennemi très supérieur en nombre et en moyens, a lutté contre l'assaut adverse jusqu'à la mort avec une énergie farouche, sans accepter de se rendre. A été cité.

ANGULO (Antoine), soldat : chasseur brave et dévoué. Le 8 juin 1940, à Liomer (Somme), sa section ayant été assaillie de front, de face et à revers, par un ennemi très supérieur en nombre et en moyens, a lutté contre l'assaut adverse jusqu'à la mort avec une énergie farouche, sans accepter de se rendre. A été cité.

BAYSSE (Jean-Camille), chasseur : chasseur brave et dévoué. Le 8 juin 1940, à Liomer (Somme), sa section ayant été assaillie de front, de face et à revers, par un ennemi très supérieur en nombre et en moyens, a lutté contre l'assaut adverse jusqu'à la mort avec une énergie farouche, sans accepter de se rendre. A été cité.

CHAINEAU (Charles-Eugène-Aimé-Victor), chasseur de 1ère classe : chasseur brave et dévoué. Le 8 juin 1940, à Liomer (Somme), sa section ayant été assaillie de front, de face et de revers par un ennemi très supérieur en nombre et en moyens, a lutté contre l'assaut adverse jusqu'à la mort avec une énergie farouche, sans accepter de se rendre. A été cité.

GILLET (Maurice-Lucien), chasseur de 1ère classe : chasseur brave et dévoué. Le 8 juin 1940, à Liomer (Somme), sa section ayant été assaillie par un ennemi très supérieur en nombre et en moyens, de front, de face et à revers, a lutté contre l'assaut adverse jusqu'à la mort avec une énergie farouche sans accepter de se rendre. A été cité.

3e régiment de dragons Erondelle (Somme)

PUJEBET (Victor-Gaston-Marc), lieutenant : officier animé de la plus belle ardeur combative. Chef du groupe franc du bataillon, toujours volontaire pour les missions dangereuses. Le 5 juin 1940, à Erondelle (Somme), encerclé par l'attaque ennemie sur la position qu'il avait mission de tenir sans esprit de repli, a continué le combat malgré les pertes subies par son peloton. Après dix heures de lutte, n'ayant plus autour de lui qu'un sous-officier et trois cavaliers, leur a donné l'ordre de se rendre et est parti seul au-devant de l'ennemi, armé de la dernière grenade qu'il s'apprêtait à lancer au moment où il est tombé criblé de balles. A été cité.

44e bataillon de chasseurs à pied Somme Oise

GUENEAU DE MUSSY (Philibert-Marie-François-René-Guillaume), capitaine de réserve : officier d'une haute valeur morale et d'un grand courage. A réussi à faire une unité d'élite de la compagnie qu'il avait formée. A demandé à rester au front malgré ses charges de famille. Les 7 et 8 juin 1940, à Guerbigny, a repoussé, malgré des pertes sévères, les rudes assauts ennemis appuyés de chars et de bombardements massifs, faisant preuve d'un grand sang-froid. A trouvé une mort glorieuse le 9 juin, à Blincourt (Oise), au cours d'un repli effectué par ordre, alors qu'encerclé il refusait de rendre son arme. A été cité.

42e bataillon de chasseurs à pied Oise

LIOGIER dit d'ARTHUY (Marie-Joseph-Chrysostome), sous-lieutenant, jeune officier d'élite, d'un calme et d'un courage remarquables. Après une brillante conduite en Sarre, s'est distingué à nouveau pendant la bataille de la Somme. Ayant pris le commandement de sa compagnie, a su, par sa foi et par sa bravoure, galvaniser ses chasseurs et résister pendant trois jours et trois nuits aux attaques violentes de l'ennemi. A été tué glorieusement, le 9 juin 1940, à Eraine*, alors que, surpris par les Allemands avec quelques hommes et sommé de se rendre il refusait et engageait un combat sans espoir. A été cité. (Marie Joseph Chrysostome Auguste Régis LIOGIER Mort pour la France le 9 juin 1940 Bailleul le Soc, (Oise)

* Eraine hameau de Bailleul-le-Soc (Oise)

7e régiment de cuirassiers Hébécourt (Somme)

PRIEUX (Jean-Maurice-René), aspirant : sous-officier d'un courage et d'un allant remarquables. Le 23 mai 1940, à Hébécourt (Somme), ayant son char incendié dans les lignes ennemies, a continué de combattre à pied avec la mitrailleuse qu'il avait enlevée de son véhicule. A été tué au moment où il refusait de se rendre. A été cité.

37e régiment d'artillerie Dury (Somme)

BORNI (Charles-Louis-Joseph), sous-lieutenant, excellent officier, brave et plein d'allant. Le 5 juin 1940, alors qu'il commandait une section de 47 anti-chars en batterie au Sud de Dury, s'est porté en avant afin de reconnaître des engins blindés qui s'approchaient de sa position. Sollicité de se rendre aussitôt, a commandé à la voix le feu de ses pièces. Est tombé mortellement blessé par un de ses propres projectiles. A été cité.




Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : dim. déc. 19, 2021 17:34 pm 
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Messages : 7050
Localisation : Somme
D'après le Progrès de la Somme dans son édition des 16 et 17 mars 1941
Le Progrès de la Somme, numéro 22306, 16 - 17 mars 1941

Sont tombés dans la Somme en juin 1940
7000 soldats français
5000 soldats allemands
700 Anglais


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MessagePublié : lun. nov. 21, 2022 15:59 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
Messages : 7050
Localisation : Somme
Les morts oubliés
Un atlas historique sur les soldats de la Seconde Guerre Mondiale


VOIR :

Chronologie détaillée et lieux de combats (5 – 11 juin 1940)

Pour citer cet article : Claude Dupuy et Paul Maneuvrier-Hervieu, 2020, « Chronologie détaillée et principaux combats (5 juin – 11 juin 1940)», Les Soldats Oubliés, (année, mois, jour de consultation), consulté depuis http://mortsoublies.fr.

https://mortsoublies.fr/2020/06/20/1940 ... de-france/


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