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 Sujet du message : Re: 78e Régiment d'Infanterie
MessagePublié : mar. sept. 01, 2020 11:44 am 
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Journée du 9 juin 1940 - La retraite
Historique du 78e régiment d'infanterie - pages 62 à 64

JOURNÉE DU 9 JUIN.
Vers 1 heure, le chef de corps et son état-major se mettent en marche pour gagner Le Mesnil-Saint-Firmin où ils arrivent vers 2 h. 30, et y attendent le passage des éléments du régiment. Dès cette heure, des éléments de diverses armes traversent le village, refluant vers le sud. A 4 h. 30, arrivent les premiers éléments du 78e (2/78e) ainsi que l'une des pièces antichars mise à la disposition du corps. Le colonel fait regrouper les divers éléments du R. I., fait assurer la D. C. A., la protection des axes de pénétration et des transversales; il prescrit l'organisation d'un P. A. à Mesnil. A 4 h. 50, arrivent quelques éléments du 3/78e et une section de 25 de la C. R. E.
A 5 h. 10, plusieurs blessés venant de l'ouest et du sud refluent dans Le Mesnil. Les Allemands ont débordé cette localité par l'ouest et on se bat aux lisières. Les villages de Bacouel et Chepoix, désignés comme P. A. au 78e, sont occupés par l'ennemi. Seule la direction de l'est parait libre, les autres itinéraires étant fortement tenus par chars, engins blindés et infanterie. Le colonel décide de porter les éléments dont il dispose vers le sud, en exécution de l'ordre de la 4e D. I. C., par l'itinéraire Mesnil, Broyes, Plainville, bois de la Morlière. Ce mouvement s'exécute en bon ordre ; le 78e R. I. est coupé sur son axe de marche par un régiment de Sénégalais qui suit la route Sérévillers-Plainville; il est mitraillé par des avions volant bas, sans pertes sensibles. Dans Plainville, gros embouteillage, enchevêtrement d'unités d'armes diverses (artillerie, génie et infanterie). La colonne est survolée en permanence par des avions de bombardement et d'observation ennemis. L'embouteillage s'accroît sur l'unique piste du bois de la Morlière ; les limites sud de ce bois sont atteintes vers 7 heures. Le château de la Morlière est libre, pas de représentant de la 4e D. I. C. Les hommes sont extrêmement fatigués. Le colonel prescrit immédiatement : 1° Le regroupement des unités ; 2° L'organisation d'un P. A. entièrement fermé. En effet, la route du sud est tenue par l'ennemi. Le 16e R. T. S., devant nous, ne peut passer. Ces différentes mesures sont immédiatement exécutées. Les armes antichars sont placées sur tous les axes. La D. C. A. est mise en place. Les unités suivantes se trouvent à ce P. A. : Etat-major du R. I., état-major du 2e bataillon, 5e compagnie, 7e compagnie, fraction C. A. B. 2, fraction C. A. B. 3, fraction 11° compagnie, des artilleurs de la 24e D. I.
Le chef de corps précise la mission : résister à outrance dans. le P. A. du bois de la Morlière. Cette mission va d'ailleurs changer. Le 16e R. T. S. qui est devant nous va attaquer afin de faire une trouée dans le dispositif ennemi ; dans ces conditions, le 78e R.. I. participera à l'attaque en 2e échelon. L'attaque réussit et la percée est faite à 9 h. 30 ; il semble désormais que la route du sud étant libre, nos éléments pourront échapper à l'étreinte de l'ennemi. Le détachement du 78e sous les ordres du capitaine Devignes, se forme en trois colonnes : au centre la 5e compagnie, à gauche la 7e compagnie, à droite les autres éléments. Malgré les efforts pour maintenir les intervalles, il y a resserrement sur le centre. Les jardins de Sains, la fatigue et l'énervement font que le dispositif se scinde. en deux : une partie suit la route du château de la Morlière-Sains, l'autre s'oriente vers la corne nord de la forêt de Maignelay. Les avions de reconnaissance survolent ces masses et règlent les tirs d'artillerie ; les automitrailleuses, les auto canons, sèment la mort et la panique. Dès lors, il est difficile de suivre la marche des éléments jusqu'à leur reddition successive. Il n'y a plus qu'un nombre considérable de petits groupements. constitués d'hommes de plusieurs unités et se déplaçant à travers champs et de bois en bois. Sur les routes, c'est un flot pressé de camions surchargés, de voitures hippomobiles et d'éléments à pied constituant des colonnes de plusieurs kilomètres. Il s'agit, en effet, du repli de plusieurs divisions, repli qui n'a pas été organisé ou qui a été désorganisé. Ce que fut l'action de l'ennemi au cours de cette journée ? Quelques bombardements aériens (bombes et mitrailleuses) mais action et résultats relativement faibles; de nombreux tirs de barrage exécutés par l'artillerie adverse et notamment sur les lisières des bois et entrées de villages ; ainsi furent bombardés, entre autres, le bois de Maignelay et le village de Coivrel. Les routes sont parcourues par des éléments blindés légers qui cherchent à couper les colonnes et à les arrêter, soit aux principaux carrefours, soit aux issues des villages, ils furent la cause principale des pertes subies par les éléments en repli. Enfin sur la transversale Saint-Just-en-Chaussée, la Neuville-Roy presque tous les éléments se heurtent à des postes légers d'infanterie motorisée abondamment munis d'armes automatiques, qui les canalisent et les arrêtent par des feux de barrage. Pour traverser ces barrages les hommes sont souvent trop fatigués, manquent de munitions et ne résistent pas à l'effet de surprise créée par un poste qui se dévoile au dernier moment. C'est d'ailleurs une succession de barrages qu'il s'agit de passer, car l'ennemi est déjà depuis longtemps à plusieurs kilomètres au sud. Malgré cela, quelques éléments réussissent à franchir les lignes ennemies et à traverser l’Oise le 9 juin. D'autres, restés en arrière des lignes ennemies, ont pu les jours suivants, après de nombreuses péripéties, échapper à l'ennemi et regagner nos lignes. Le chef de corps, une partie de son état-major, des éléments isolés passent par la trouée et arrivent vers 15 heures à la voie Creil-Compiègne. Vers 15 h. 30 un bombardement par avion et mitraillage au sol est opéré par l'aviation ennemie. Le pont de Sainte-Maxence est détruit, coupant ainsi toute communication à l'interminable convoi qui se dirige vers le sud. Pensant pouvoir regrouper des éléments de la 24e D. I. avant le passage de l'Oise, le colonel donne l'ordre de les faire provisoirement stationner dans les bois de Plessis-Villette et désigne un officier régulateur (sous-lieutenant dentiste Falaise) pour les orienter. De sa personne, le colonel se porte à nouveau vers le nord. jusque dans la région d'Estrées-Saint-Denis où il ne rencontre plus que des petits groupes et des isolés (19 h. 30). Une liaison envoyée à Pont-Sainte-Maxence (rive sud), chef de bataillon Vie, ne permet pas de trouver trace du passage des états-majors de la 24e D. I. et de la 4e D. I. C. Les isolés franchissent l'Oise, soit, à Pont-Sainte-Maxence (passerelle), Saint-Leu, Verberie. La-Croix-Saint-Ouen dans la soirée du 9 et la matinée du 10. Le colonel franchit la passerelle de Sainte-Maxence vers 22 heures et va bivouaquer avec les hommes qui l'entourent dans une prairie en face la passerelle.



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: 78e Régiment d'Infanterie
MessagePublié : mar. sept. 01, 2020 14:44 pm 
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Henri Jean PETIT
Mort pour la France le 10 juin 1940 à Montdidier, (Somme)
Né le 2 décembre 1903 à Puymayen (Charente)
78e régiment d'infanterie (78e RI)
Mort pour la France
tué au combat
J.O. du 2 novembre 1942 page 3659
Médaille militaire à titre posthume
PETIT (Henri-Jean), adjudant : excellent sous-officier, ayant accompli des missions de ravitaillement difficiles et périlleuses, s'est dépensé sans compter pour ravitailler les troupes en lignes, du 6 ou 8 juin 1940, au Sud d'Amiens. A trouvé une mort glorieuse, le 10 juin 1940. A été cité.


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 Sujet du message : Re: 78e Régiment d'Infanterie
MessagePublié : sam. janv. 09, 2021 11:56 am 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
78e régiment d'infanterie

J.O. du 4 mars 1942 page 904
Nomination dans la Légion d'Honneur pour Chevalier

THABEAULT (Jean), sous-lieutenant au 78e régiment d'infanterie : excellent officier très énergique. A été grièvement blessé par balle, le 10 juin 1940, à son poste de combat, aux environs de Ravenel, au cours d'une attaque de chars ennemis. Amputé du bras gauche.


Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: 78e Régiment d'Infanterie
MessagePublié : lun. avr. 05, 2021 14:26 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
78e Régiment d'Infanterie

J.O. du 25 décembre 1944 page 2094

Une requête a été présentée au procureur de la République près le tribunal du Blanc en vue de faire déclarer judiciairement l'absence de Désiré-Honoré-Alfred CARIN, né le 16 mai ou mars 1913 à Saint-Léomer (Vienne), domicilié au Ages, commune de Lignac (Indre), incorporé au 78e R.I., disparu depuis le 8 juin 1940 et présumé tué à cette date dans le parc château de Chaussoy (Somme).



Cordialement
Eric Abadie


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