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MessagePublié : lun. déc. 27, 2021 18:37 pm 
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La reconstruction des villages dévastés dans la Somme

A TAILLY-L'ARBRE-A-MOUCHE


Le village de Tailly et l'annexe de l'Arbre-à-Mouches, sur la route nationale, entre Poix et Airaines, formaient une agglomération de dix-neuf immeubles - avec le château - habité par 56 habitants : il en subsiste cinq maisons dont trois sont en mauvais état et le château est intact.
M. Albin Vallée est depuis une trentaine d'années le maire de ce petit lieu si tranquille autrefois et où la plupart de ses administrés étaient occupés par l'exploitation de leurs terres. Il nous a reçus dans sa petite maison en bordure de la grande route où l'on domine un vaste espace et qui peut expliquer bien des choses quant aux combats qui se sont livrés en ce lieu.
Les habitants ont connu à leur retour les difficultés communes à tous ; une grande partie des récoltes a été détruite et le cheptel a disparu dans la proportion de 40%.
Quelques maisons ont été sommairement réparées et des baraquements en bois remplaceront les fermes : il en faudra 23 sur lesquels dix sont déjà arrivés.
Et comme partout, la vie reprendra ses droits...

A WARLUS

Quelques centaines de mètres séparent Tailly de Warlus où la délégation de l'Union des sinistrés et les deux fonctionnaires du Service départemental des Constructions Provisoires ont été accueillis par M. Boïeldieu, maire de Warlus depuis sept ans.
Avant les événements de mai, la commune comptait 80 foyers et 220 habitants. Un huitième du village a été détruit.
La population n'en compte pas moins, aujourd'hui, 250 personnes car, outre les sinistrés du pays, il a fallu trouver des abris pour des réfugiés de Longpré-les-Corps-Saints, Airaines et Tailly.
Tout le monde a d'ailleurs été logé et M. Boïeldieu a tenu à nous dire quelle gratitude il garde envers M. le Préfet de la Somme, qui a accordé satisfaction à toutes ses demandes.
Les plans de reconstruction sont définitivement arrêtés et on attend les baraquements.

Le Progrès de la Somme, numéro 22342, 29 avril 1941


Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : lun. déc. 27, 2021 19:17 pm 
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A QUEVAUVILLERS

Situé sur une des grandes routes de l'exode Quevauvillers vit défiler les "évacués" par dizaines de milliers après avoir vu passer les troupes en retraite. Il s'ensuivit que les uns et les autres y campèrent et que, d'autre part, le passage des convois militaires attira l'attention des aviateurs...
Quatorze maisons ont été détruites et 23 très endommagées ; toutes ou presque ont été pillées. Tel est le bref exposé qui a été fait, en présence de M. Fouquerel, adjoint faisant fonctions de maire, des représentants de l'Union des sinistrés, et de M. Marotte, vice-président de la section, par M. Saguez, président de la section locale, qui avait d'ailleurs réuni, pour la circonstance, un type de chaque sinistré : total, partiel, pillé, locataire ayant subi des dommages, etc.
Un échange de vues s'ensuivit au cours duquel M. Ferraud fournit diverses explications relatives à la constitutions des dossiers.
Les premiers baraquements venaient d'arriver et leur mise en place va commencer.

Le Progrès de la Somme, numéro 22342, 29 avril 1941


Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : lun. déc. 27, 2021 22:53 pm 
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Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : jeu. déc. 30, 2021 20:21 pm 
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Quesnoy-sur-Airaines et Dreuil-Hamel

LA RECONSTRUCTION DES VILLAGES DE LA SOMME

Qui aurait jamais pu penser que des petits villages comme Quesnoy-sur-Airaines et Dreuil-Hamel, comme d'autres aussi que nous avions visités précédemment, auraient un jour à subir si cruellement les lois de la guerre. Il en fut pourtant ainsi et le destin s'est abattu, impitoyable, sur ces modestes agglomérations où vivaient des populations dont le seul souci était de travailler la terre, cette terre picarde qu'ils aiment tant.
Il faut dire que Dreuil-Hamel, sorte de faubourg d'Airaines n'avait rien de bon à espérer de ce voisinage : une route nationale et une voie ferrée formant un carrefour stratégique. Quant à Quesnoy-sur-Airaines, sa position n'était guère plus enviable du fait des plateaux environnants desquels on domine d'autres routes, d'autres voies ferrées.

A QUESNOY-SUR-AIRAINES

M. Georges Tueux administre sagement sa petite commune depuis une dizaine d'années. A ses côtés nous avons trouvé M. Paul Millot, un boucher sinistré 100 % qui est le président de la section locale de l'Union des Sinistrés d'Airaines et de la région. En leur compagnie et avec M. Ferraud, président de ce groupement, nous avons fait le tour du pays.
Il y avait autrefois deux cents foyers au Quesnoy, abritant au total cinq cents personnes environ ; dix-huit ont disparu totalement - des fermes pour la plupart - et autant d'autres maisons sont gravement endommagées.
M. Tueux et M. Millot nous ont conté ce que fut la vie du village quand sur la grande route, affluait le troupeau affolé des évacués. Une partie de la population avait déjà fui et des bêtes erraient, abandonnées dans les fermes. En accord avec le Maire, M. Millot abattit des vaches et des porcs et la viande fut vendue aux évacués - des pauvres gens qui ne possédaient que quelques centaines de francs - à un prix minimum : 5 francs la livre. Du pain aussi fut fabriqué et cédé bien au dessous du cours. Ainsi, tout le monde eut à manger. Puis ce fut l'exode général...
[...]
Le Quesnoy possède un château avec un parc immense qui est la propriété de M. Jean Sené, industriel à Airaines : le château a été épargné mais les murs du parc sont en partie abattus ; la ferme a été anéantie.

A DREUIL-HAMEL

une pâture sépare théoriquement Airaines de Dreuil-Hamel, village de moins de 300 habitants et dont les maisons - des fermes et quelques maisons de métayers - s'alignaient de part et d'autre d'une interminable route. Seule la moitié du village, la partie la plus éloignée d'Airaines, est demeurée debout : les fermes ont été anéanties avec tout leur contenu.
M. Omer Croutte était l'un des plus importants cultivateurs du pays et il en est le maire depuis vingt ans ; il ne reste rien de son exploitation, il a perdu vingt vaches, et comme il n'avait pas encore terminé son battage - 150 quintaux d'avoine 180 quintaux de blé.
Sur ce point, il est le plus éprouvé, mais les autres cultivateurs ont subi aussi de lourdes pertes.
Les travaux de déblaiement se poursuivent, mais il est assez difficile étant donné la topographie du pays à fixer l'emplacement des baraquements provisoires - maisons et écuries - que chacun voudrait naturellement voir s'élever au mieux de ses désirs, c'est-à-dire près de la ferme détruite.
Les premiers de ces baraquements sont en gare ; d'autres sont attendus. Ajoutons que M. Croutte s'est préoccupé de trouver également des logements pour la partie de la population qui est constituée par des ouvriers des usines d'Airaines.

Le Progrès de la Somme, numéro 22355, 14 mai 1941


Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : lun. janv. 03, 2022 16:23 pm 
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La reconstruction des villages dévastés dans la Somme

LE BOSQUEL

Au Bosquel soixante baraquements sont déjà arrivés mais la pénurie de certains matériaux retarde leur implantation

Situé à vingt kilomètres d'Amiens et à trois kilomètres de la route de Paris, Le Bosquel était un tranquille petit village qui comptait et quelques foyers avec 240 habitants et où le travail de la terre faisait vivre à peu près tout le monde.
Aux jours tragiques du mois de mai (1940), les habitants entendirent le roulement ininterrompu des convois militaires fuyant vers le sud, ils virent aussi le flot ininterrompu des civils qui les suivaient. Ils espérèrent alors que la guerre ne les atteindrait pas dans leurs biens, la bataille ne paraissait pas devoir s'engager dans la région. Le destin cruel déçut leurs pauvres espérances et le village devint un centre de résistance que l'artillerie dut réduire... *
Il reste dix-huit maisons et toutes les fermes ont été anéanties. Quant à la population, elle avait avait été totalement évacuée. Une soixantaine environ des habitants ne sont pas rentrés.
Comment la vie a-t-elle pu se réorganiser dans de telles conditions, alors que tous les animaux de basse-cour avaient été enlevés, que la moitié au moins du cheptel manquait. Il ne faut pas oublier que Le Bosquel ne pouvait compter sur la proximité d'une voie ferrée ou tout autre moyen de transport public. Pourtant, chacun se remit au travail avec courage : Les cultivateurs avaient ramené leurs chevaux, les vaches furent retrouvées dans les champs et les pâtures, des abris furent tant bien que mal édifiés...
Mais autre chose pressait : des baraquements et du matériel agricole. Des machines purent être réparées et les terres furent remises en culture. Quant aux baraquements, 70 ont été demandés, 60 sont arrivés et 25 sont déjà en cours d'aménagement, dont quelques hangars-écuries et des constructions à usage d'habitation. Leur implantation se fait sur des terrains appropriés et c'est ainsi que nous avons vu trois baraquements à trois logements, édifiés près d'une ferme détruite, dans une pâture que le propriétaire de celle-ci a mise à la disposition du Maire. [...]
Le maire du Bosquel, M. Stéphane Cauchy, que nous avons rencontré dans un lieu de réunion provisoire -il n'y a plus de mairie, plus d'école - entouré de ses collègues du Conseil municipal et des principaux sinistrés - nous a dit avec quelle sollicitude particulière, M. le Préfet de la Somme s'était penché sur le sort de ses administrés : huit jours après lui avoir demandé un baraquement pour l'école, M. Cauchy obtenait satisfaction comme il en fut d'ailleurs pour d'autres requêtes. Mais le manque de matériaux, comme le ciment par exemple, entrave la mise en place de ce baraquement et, de ce fait, les gosses ne vont pas à l'école.
Ajoutons que la commune a adhéré à l'Union des Sinistrés d'Airaines et de la région et que M. Ferraud, président de ce groupement, nous a accompagné au Bosquel, pour nous faire visiter les travaux en cours.

Le Progrès de la Somme, numéro 22373, 4 juin 1941

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* Ce paragraphe est équivoque et induit que les soldats français furent les premiers à fuir ! On peut se demander qui tenta une résistance dans les premiers jours de juin dans les villages de la Somme. Ici, la presse de collaboration laisse volontairement le doute s'incruster dans l'esprit de la population sur la combativité des troupes françaises. C'est faire affront à tous ces soldats du 50e régiment d'infanterie - pour ne citer que lui - qui luttèrent âprement pour la défense du village du Bosquel


Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : jeu. janv. 06, 2022 10:56 am 
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LA RECONSTRUCTION DES VILLAGES DE LA SOMME

A FOURDRINOY

Le petit village de Fourdrinoy comptait en 1940 une centaine de foyers dont une quarantaine de fermes avec 280 habitants. Situé à quatre kilomètres de Picquigny, donc éloigné de la grande route et d'une importante voie ferrée, il semblait devoir ne pas sentir directement les atteintes de la guerre. Or, c'est le contraire qui se produisit et le village fut un centre de résistance où des hommes s'affrontèrent, luttant jusqu'à la mort.
La destruction est évaluée à 80%, nous a dit le maire, M. Boutellier qui, en compagnie de M. Andrieu d'Amiens, l'architecte, et M. de Rambures, entrepreneur à Picquigny, nous a fait visiter ce qui, des maisons, reste debout, et les travaux en cours.
Quatre fermes sont demeurées à peu près en état d'exploitation. Pour remplacer les autres, on a créé une cité agricole située à l'une des extrémités du pays et à proximité immédiate du château d'eau et d'une ligne de transport de courant électrique. Plusieurs maisons d'habitation et hangars - écuries sont déjà édifiés [...]

A CAVILLON

Des bois et des vallonnements abritent ce petit village de cent et quelques habitants, plus éloigné encore de la grande route que ne l'est Fourdrinoy. Et cependant, sa quiétude fut troublée un jour par les engins de guerre : on se battit dans les rues et ses ruelles.
De nombreuses maisons en gardent les traces, d'autres, dont trois fermes, ont été anéanties. [...]

Le Progrès de la Somme, numéro 22388, 21 juin 1941



Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : dim. juin 25, 2023 20:14 pm 
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La reconstruction des villages dévastés dans la Somme

CORBIE et FOUILLOY

J.O. du 16 mai 1943 page 1351


Le chef du Gouvernement, ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur, et le délégué général à l'équipement national,

Vu la loi du 11 octobre 1940, relative à la construction des immeubles d'habitation partiellement ou totalement détruits par suite d'actes de guerre, codifiée par la loi du 12 juillet 1941, modifié par la loi du 7 octobre 1942 notamment l'article 2 de ladite loi ;
Vu le décret du 7 février 1941 fixant la procédure d'instruction et d'enquête applicable aux projets communaux et régionaux d'urbanisme, modifié par le décret du 26 mai 1941 relatif à la coordination des services d'urbanisme ;
Vu le décret-loi du 25 juillet 1935 concernant les projets régionaux d'urbanisme ;
Vu l'arrêté du préfet de la Somme en date du 4 septembre 1940 soumettant les communes de Corbie et Fouilloy aux obligations de l'article 2 de la loi des 14 mars 1919-19 juillet 1924 concernant les plans d'extension et d'aménagement des villes, en raison des destructions, survenues par actes de guerre ;
Sur la proposition du commissaire à la reconstruction,
Arrêtent :

Art. 1er. — En vue de l'étude des projets de reconstruction et d'aménagement des communes de Corbie et Fouilloy et par application de l'article 2 de la loi des 11 octobre 1940-12 juillet 1941, modifiée par la loi du 7 octobre 1942, il est constitué dans le département de la Somme un groupement régional comprenant les communes suivantes: Aubigny, Corbie, Fouilloy, Hamelet.

Art; 2. — Les territoires des communes, tels qu'ils sont indiqués sur la carte annexée par des teintes rose, verte et jaune, feront l'objet d un projet régional d'urbanisme dit de la région de Corbie, qui sera étudié et déclaré d'utilité publique conformément aux dispositions du décret-loi du 25 juillet 1935, de la loi des 11 octobre 1940-12 juillet 1941, modifiée par la loi du 7 octobre 1942, et du décret du 7 février 1941 sus visés.

Art. 3. — Parallèlement à l'établissement des projets de reconstruction et d'aménagement des communes de Corbie et Fouilloy, le commissaire à la reconstruction dressera les projets d'aménagement des communes de Hamelet et Aubigny dont l'établissement et l'approbation seront poursuivis conformément aux dispositions du décret du 7 février 1941.

Art. 4. — Le commissaire à la reconstruction est chargé de l'exécution du présent arrêté.

Fait à Vichy, le 16 avril 1943.
Pour le chef du Gouvernement ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur :
Le conseiller d'Etat secrétaire général pour l'administration,
GEORSES HILAIRE.
L'inspecteur général des services faisant fonction de délégué général à l'équipement national,
SURLEAU.



Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : sam. nov. 04, 2023 16:35 pm 
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La reconstruction des villages dévastés dans la Somme

TRONCHOY (Somme)


J.O. du 29 décembre 1943 page 3317

Aux termes de l'article 10 du décret précité, cette approbation vaut déclaration d'utilité publique..

Par arrêté concerté du chef du Gouvernement, ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur, du ministre secrétaire d'Etat à la production industrielle et aux communications et du délégué général à l'équipement national en date du 3 décembre 1943, a été approuvé le projet de reconstruction et d'aménagement de la commune de Tronchoy (Somme), établi en application de la loi des 11 octobre 1940-12 juillet 1941, modifiée le 7 octobre 1942, de la loi d'urbanisme dû 15 juin 1943 et ayant fait l'objet de la procédure d'instruction et d'enquête visée par le décret du 7 lévrier 1941, modifié par l'article 7 du décret du 26 mai 1941.
Aux tenues de l'article 10 du décret précité, cette approbation vaut déclaration d'utilité publique.



Cordialement
Eric Abadie


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