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 Sujet du message : LONGUEAU
MessagePublié : sam. déc. 12, 2020 17:14 pm 
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Société nationale des chemins de fer français, Longueau (Somme)

Citation à l'ordre de la Nation

Le Gouvernement cite à l'ordre de la Nation.
J.O. du 21 octobre 1943 page 2718

M. Maison (Georges-Ernest-Joseph), mécanicien de route à Longueau, pour les motifs suivants : blessé mortellement sur sa machine lors d'une attaque aérienne, le 9 avril 1943, et son chauffeur étant tué, a eu le courage et la présence d'esprit de se relever, de fermer le régulateur et de serrer le frein pour arrêter son train parti à la dérive.

J.O. du 9 septembre 1943 page 2374

MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR
Récompensas pour actes de courage et de dévouement.
PROMOTION EXCEPTIONNELLE (S. N. C. F.)
Par arrêté du chef du Gouvernement, ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur, en date du 31 août 1943, des médailles d'honneur et des mentions honorables ont été accordées et des lettres de félicitations adressées aux personnes dont les noms suivent, appartenant à la Société nationale des chemins de fer français et qui ont accompli des actes de courage et de dévouement au cours des bombardements :

[...]

M. B. (à titre posthume), — M. Catry (Charles), auxiliaire de la Société nationale des chemins de fer français, Longueau (Somme).

M. B. (à titre posthume). — M. Decoster (Jérôme-Paul-Cornil), mécanicien de route de la Société nationale des chemins de fer français, Longueau (Somme).


J.O. du 28 décembre 1943 page 3301

Le Gouvernement cite à l'ordre de la Nation

M. Petitpré (Jérôme-Auguste-Constant), mécanicien de route à Longueau, pour les motifs suivants : le 29 juin 1943, mortellement blessé sur sa machine au cours d'une attaque aérienne anglo-saxonne, a réussi, avant de succomber, malgré les projections de vapeur dans la cabine, à provoquer l'arrêt de son train, donnant ainsi un magnifique exemple de courage et de conscience professionnelle.

Fait à Paris le 23 décembre 1943.

================================================

Base des victimes civiles (1939-1945)
Georges Ernest MAISON
Décédé le 10 avril 1943 à Amiens, (Somme)
Né le 16 octobre 1898 à Peruwelz (Belgique)
44 ans, 5 mois et 25 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 373247

Base des victimes civiles (1939-1945)
Charles CATRY
Décédé le 13 mars 1943 à Longueau, (Somme)
Né le 3 août 1894 à Saint-Quentin (Aisne)
48 ans, 7 mois et 9 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 322942

Base des victimes civiles (1939-1945)
Jérôme Paul DECOSTER
Décédé le 5 février 1943 à Arques-la-Bataille, (Seine-Maritime)
Né le 10 janvier 1900 à Steenvoorde (Nord)
43 ans, 0 mois et 25 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 331704

Base des victimes civiles (1939-1945)
Jérôme Auguste Constant PETITPRE
Décédé le 29 juin 1943 à Forges les Eaux, (Seine-Maritime)
Né le 9 avril 1898 à Hazebrouck (Nord)
45 ans, 2 mois et 20 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 386432



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: SNCF (Longueau)
MessagePublié : sam. déc. 12, 2020 17:23 pm 
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J.O. du 23 juin 1944 page 1604

Communes sinistrées.

LONGUEAU

Par arrêté en date du 16 juin 1944, la commune de Longueau (Somme) a été déclarée commune sinistrée. Un projet de reconstruction et d'aménagement sera établi dans cette commune, dans les conditions fixées par la loi du 11 octobre 1940, codifiée par la loi du 12 juillet 1941 et modifiée par les lois des 8 novembre 1941 et 7 octobre 1942, relative la reconstruction des immeubles partiellement ou totalement détruits par suite d'actes de guerre.



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : ven. nov. 12, 2021 20:39 pm 
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SAMEDI 13 MARS 1943 APRES-MIDI VERS 15 HEURES 15

LES FORTERESSES VOLANTES AMERICAINES BOMBARDENT LONGUEAU CAGNY ET BOUTILLERIE

Bilan 29 morts identifiés - 50 blessés


Après Saint-Nazaire, après le Mans, après Rennes, après Lille, après Rouen, notre région a subi samedi* après-midi un violent bombardement. Les forteresses volantes américaines, qui, s'il faut en croire la radio de Londres, ont entrepris l'offensive aérienne pour la libération, ont attaqué la gare de Longueau. Mais leurs pilotes l'ont fait avec une méthode telle, avec une telle crainte du danger qu'ils pouvaient courir, que leurs bombes et torpilles ont lamentablement manqué les objectifs militaires et sont tombées sur les maisons d'habitation de l'agglomération ouvrière Longueau-Cagny-Boutillerie.
La forte escadre d'attaque qui apparut au-dessus de la région vers 15 heures 15 lâcha des engins de mort d'une hauteur de plus de 4.000 mètres.
Bombes et torpilles tombèrent donc au hasard et, en quatre minutes, anéantirent a peu près complètement la plus grande partie de la cité ouvrière de Longueau, de même qu'ils causaient de gros dégâts aux maisons d'habitation de Cagny et de Boutillerie ...

A LONGUEAU

Au bruit des moteurs, les habitants, qui n'ont pas encore oublié les précédents raids anglo-saxons, notamment celui de l'an dernier qui fit six morts, s'étaient réfugiés aux endroits où ils pensaient courir le moins de risques. peu après les forteresses volantes survolaient l'agglomération et lâchaient leurs explosifs.
Plus d'une centaine de projectiles tombèrent alors dans un fracas épouvantable, aplatissant les maisons et leur contenu, faisant voler dans l'espace des débris de toutes sortes : pavés, bordures de grès, planches, tuiles, volets, cailloux, etc., et provoquant la mort d'un certain nombre d'habitants.
La population vécut des instants d'effroyable panique. Cependant, M. Chalard, commissaire de police de Longueau, qui effectuait une enquête dans la commune au moment du bombardement, alerta aussitôt Amiens, tandis que le maire de Longueau, M. Wamberckel, s'efforçait d'organiser les secours.
M. Raymond Dewas, adjoint au maire d'Amiens, arrivé l'un des premiers dans la cité des cheminots, manda les sapeurs-pompiers et les services de la défense passive d'Amiens.
Rapidement les sapeurs-pompiers, des équipes de sauveteurs et des ambulances automobiles parvenaient dans la cité sinistrée. L'école voisine de la nouvelle mairie fut immédiatement transformée en poste en poste de secours, où, sous la direction du docteur Fafet et du docteur Perdu, adjoint au maire d'Amiens, les blessés furent pansés avant d'être dirigés sans tarder vers le nouvel hôpital.
Pendant ce temps les sauveteurs s'efforçaient de dégager les personnes ensevelies sous les décombres. De plusieurs caves on retira des blessés et hélas ! des morts qui furent également transportés à l'école.
Les opérations se poursuivirent pendant la soirée et la nuit et pendant toute la journée de dimanche. Il nous faut signaler à ce sujet le dévouement manifesté en l'occurrence par un certain nombre de jeunes étudiants amiénois dont les efforts furent remarquables.
Indiquons également que les autorités d'occupation avaient mis rapidement à la disposition des autorités françaises, des équipes de soldats allemands pour les travaux de déblaiement et de sauvetage.
Les dégâts matériels sont extrêmement importants.
La coquette cité des cheminots, où chaque famille avait son petit chalet, a fortement souffert. Si plus de vingt maisonnettes sont complètement détruites, la cité est à peu près inhabitable ; les coquettes habitations de construction simple et relativement fragile sont dans leur ensemble hors d'usage.
Les jardinets attenant aux habitations sont bouleversés ainsi que les rues qui formaient avant ce raid inexcusable, un ensemble pittoresque.
C'est la rue du Maréchal Pétain qui semble avoir le plus souffert, mais la rue Galliéni a également subi de gros dégâts. Les autres quartiers de Longueau ont également été atteints en ce sens qu'il n'y a guère d'immeubles qu'aient encore leurs vitres et leur toiture intactes. En outre, l'agglomération est privée d'électricité et d'eau.
Dimanche matin, la vie avait déjà repris ses droits dans la cité sinistrée : un peu partout chacun s'employait à réparer les dégâts, notamment aux toitures. dans les décombres, les familles récupéraient mobilier, linge, vêtements, menus objets, fruit d'une vie de labeur, ou chers souvenirs de famille, tout ce qu'ils possèdent encore après le passage des avions de la mort...



* samedi 13 mars 1943

Le Progrès de la Somme édition du 16 mars 1943 numéro 22919

a suivre ...

Cordialement
Eric Abadie


Ci-dessous rue du Général Fayolle proche de celle du Général Galliéni avec le même type de baraquements évoqué.


Pièces jointes :
longueau rue du Général Fayolle.jpg
longueau rue du Général Fayolle.jpg [ 20.65 Kio | Consulté 2000 fois ]
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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : sam. nov. 13, 2021 10:30 am 
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SAMEDI 13 MARS 1943 APRES-MIDI VERS 15 HEURES 15

LES FORTERESSES VOLANTES AMERICAINES BOMBARDENT LONGUEAU CAGNY ET BOUTILLERIE

(suite)

A CAGNY

Cagny a beaucoup moins souffert que Longueau, cependant les dégâts sont également importants et il n'est pas une maison de la localité qui ait été épargnée. Dans une des pièces de la maison des sœurs, les corps des victimes ont été déposés. Sur eux veille une religieuse, une de ces religieuses qui s'employèrent tant à consoler les familles éplorées.
Le maire de Cagny, M. Hecquet, qui coopéra aux recherches auxquelles participèrent également outre les pompiers d'Amiens et les étudiants, les ouvriers de l'entreprise Madore, déjà sinistrés de Lorient - sous la direction du chef de chantier Leroux ( s'emploie pour ravitailler les sinistrés en faveur desquels des mesures ont d'ailleurs étaient prises.

A BOUTILLERIE

Plusieurs engins sont tombés à Boutillerie, Rue du Bel-Air, une maison a été détruite ensevelissant cinq personnes sous les décombres. Les travaux de dégagement ont été entrepris sans tarder par les sapeurs-pompiers d'Amiens sous la direction de l'adjudant Mahioux avec l'aide des habitants.
Les immeubles environnants ont également souffert mais la situation n'est pas comparable à celle de Cagny et de Longueau.

[...]

Les autorités sur les lieux

Dès samedi après-midi, M. Mumber, Préfet de la Somme, accompagn& de M. Tournié, secrétaire général et du docteur Mans, directeur départemental du service d'Hygiène, s'est rendu sur les lieux sinistrés et est allé s'incliner devant les victimes.
M. Rollin, maire d'Amiens, accompagné de MM. le docteur Christian Perdu, Dewas et Jacques Petit, adjoint au maire, ont également visité Boutillerie et Cagny.

Les secours aux victimes

Dès samedi, des mesures ont été prises pour secourir les personnes que le bombardement a privées d'abri. Certaines ont passé la nuit à l'usine Lebel, rue du faubourg de Hem, d'autres ont été hospitalisées au Nouvel Hôpital en attendant que d'autres mesures soient prises.
Dès qu'il fut arrivé sur les lieux, M. Mumber pris toutes dispositions utiles, en accord avec la S.N.C.F., pour assurer l'hébergement des familles sans abri.
D'autre part, le secours national et le C.O.S.I. sont intervenus immédiatement : des vivres ont été distribués en même temps que des cantines étaient organisées et des premiers secours répartis.
D'autre part, le gouvernement a mis à la disposition de la Préfecture une somme de 25.000 francs à titre de premier secours. Cette somme a été aussitôt remise aux victimes les plus nécessiteuses.



Le Progrès de la Somme édition du 16 mars 1943 numéro 22919

a suivre ...

Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : sam. nov. 13, 2021 11:14 am 
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SAMEDI 13 MARS 1943 APRES-MIDI VERS 15 HEURES 15

LES FORTERESSES VOLANTES AMERICAINES BOMBARDENT
LONGUEAU CAGNY ET BOUTILLERIE

(suite et fin)

Le funèbre bilan

Voici la liste des personnes qui ont trouvé la mort samedi après-midi et qui ont pu être identifiées :

A Longueau - M. Eugène Wallet, 40 ans, chef d'équipe aux P.T.T., 14 rue Lemerchier, à Amiens ;
M. Lionel Lefebvre, 16 ans, 114 rue Victor-Hugo, à Longueau ;
M. Livanin Pierre, 55 ans et sa femme Mme Livanin Hélène 53 ans, 139 rue de la Liberté, à Longueau ;
M. Pommelet Albert et sa femme Mme Pommelet Florentine, 124 rue du Maréchal-Pétain, à Longueau ;
M. Charles Catry, 43, rue de Mareuil, à Amiens ;
Mme Marthe Rouffle (ou Rouffie) et sa fille Lucette, 122, rue du Maréchal-Pétain, à Longueau ;
Mme Georgina Mourier, 40 ans, rue de l'Hôtel-de-Ville, 53, à Longueau ;
Les deux frères Bouthors, 145, rue des Belges, à Longueau ;
Mme Leblond, son fils Maurice, 16 ans, et sa fillette, 116, rue du Maréchal-Pétain, à Longueau.
A cette liste il y a lieu d'ajouter trois cadavres (dont celui d'un nouveau né) non encore identifiés.

A Cagny - M. Laurent Delaporte, 62 ans, directeur de la Blanchisserie Deneux ;
M. Cavé Arsène, 62 ans ;
M. Lefebvre Vital, 48 ans ;
Mme Renée Caudeville, 42 ans ;
La petite Monique Lavieille, 2 ans ;
M. Roger Ployart, 19 ans ;

A Boutillerie - M. Léoplod Berton, 42 ans, cultivateur rue du Bel-Air ; sa femme Gabrielle Berton, 40 ans, et leur trois enfants, Andrée, 17 ans, Pierre, 16 ans, et Agnès, 3 ans.
Les obsèques des victimes auront lieu mercredi à 10 heures.
Enfin il y a une cinquantaine de blessés domiciliés la plupart à Longueau.
Après avoir reçu des soins ils ont regagné leur domicile sauf sept qui sont restés en traitement au Nouvel Hôpital d'Amiens.

Le Progrès de la Somme édition du 16 mars 1943 numéro 22919



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : sam. nov. 13, 2021 12:13 pm 
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Quelles sont les formations de l'[b]USAAF ayant participé à ce raid tristement meurtrier ?[/b]

===========================================

Le nombre de bombardiers anglo-américains qui ont survolé Amiens et Longueau était, croit-on, de 70 à 80, accompagnés de quelques avions de chasse estimait Le Progrès de la Somme dans on édition du 16 mars 1943 numéro 22919

En fait cette mission, initialement prévue pour bombarder les voies ferrées du triage d'Amiens/Longueau, mobilise quatre groupes de bombardement.
Le 91st Group qui envoie 21 bombardiers ;
Le 303rd Group qui procure 20 bombardiers ;
Le 305th Group qui expédie 19 bombardiers ;
Le 306th Group, quant à lui, mandate 20 bombardiers ;
soit un total de quatre-vingt bombardiers prévus sur la cible. En fait seuls quarante-quatre quadrimoteurs se retrouveront sur l'objectif (7 du 91 BG, 19 du 303 BG, 17 du 305 BG et un seul bombardier du 306 BG. Les 31 autres seront dirigés vers d'autres lieux, tandis que cinq B-17 seront victimes de défaillances mécaniques diverses en chemin, dont un qui sera endommagé par la flak allemande, les forçant à rebrousser chemin.

Ce bombardement aveugle est dévolu notamment au 303rd Bomb Group pour qui c'est sa 23e mission.
Ce groupe de bombardement de la eighth Air Force est composé des 358th Bombardment Squadron, 359th Bombardment Squadron, 360th Bombardment Squadron et 427th Bombardment Squadron.
La formation dépêchée est de 20 B-17 (Boeing B-17 Flying Fortress) commandée par le Group Commanding Officer Lt. Col. Charles Marion
303rd BG(H) Combat Mission No. 23 - 13 March 1943 Target : Railroad Marshalling Yards, Amiens / Longeau, (sic) France
(Objectif : les voies ferrées et la gare de triage d'Amiens/Longueau - France)
20 avions y sont envoyés - Crews Dispatched : 20
Durée de la mission - 4 heures 15 minutes : Length of Mission: 4 hours, 15 minutes
Poids des bombes 6 bombes de 1.000 livres par avion : Bomb Load: 6 x 1000 lb H.E. M44 bombs
Altitude de bombardement (entre 6000 et 7000 mètres d'altitude [6644 mètres]) : Bombing Altitude: 21,800 ft
Les résultats du bombardement seront jugés médiocres par les Américains eux-mêmes : Bombing results were reported as poor
voir : http://www.303rdbg.com/missions.html
voir plus particulièrement cette mission sur Longueau : http://www.303rdbg.com/missionreports/023.pdf

Le 306th Bomb Group participe, conjointement aux trois autres groupes indiqués plus haut, au bombardement de Longueau. C'est la 43e mission pour ce groupe de bombardement.
Bomber Command narrative of operations - Mission No 43 13 march. 1943
"unfavorable weather conditions which restricted visibility at times to 1-2 miles reduced the effort of the 1st Wing resulting in only 44 B-17's bombing the primary, the Amiens-Longueau Marshalling yards".
Là encore les résultats furent jugés médiocres (Results in all cases were poor).

Sur Amiens (en fait Longueau) 258 bombes de 1.000 livres et 10 de 500 livres seront déversées d'une altitude de 21.000 à 24.000 pieds. Entre 15 H 15 et 15 H 17 la plupart des bombes tombèrent dans une zone située au sud et à l'ouest des voies ferrées bien qu'il y eut des impacts sur la rotonde des locomotives (on the Locomotive shed), les voies de garage (the main sidings), et sur les voies immédiatement au sud des lignes principales.
Sur le 306e Groupe de bombardement voir : http://www.306bg.us/MISSION_REPORTS/htm/mr1943.htm
et plus spécifiquement sur la mission de ce funeste jour
Voir : http://www.306bg.us/MISSION_REPORTS/13mar43_v2.pdf



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : sam. nov. 13, 2021 19:58 pm 
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Pour rappel, voir :

Natacha Fromentin

La vie quotidienne des cheminots des gares d'Amiens-Longueau pendant la guerre : bombardements, sabotages et reconstruction

Singulièrement cette historienne ignore dans son relevé le bombardement de Longueau du 13 mars 1943.

voir : http://ardoan.free.fr/longueau/vieux_lo ... entin.html


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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : dim. nov. 14, 2021 11:05 am 
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Edition du 17 mars 1943 du Progrès de la Somme

Quatre jours après le bombardement de Longueau le quotidien vient compléter la relation de ce drame.
Le progrès titre par
"Dans les ruines de la cité meurtrie de nouveaux cadavres ont été retirées" et Les obsèques des victimes auront lieu aujourd'hui mercredi

Nous sommes retournés sur les lieux du bombardement. Partout c'est la même et désolante vision. Des maisons éventrées, chacun cherche à sauver quelque linge ou vêtement, quelque ustensile de cuisine, un peu de literie.
Rue Jean-Racine * une équipe des Ponts et Chaussées déverse dans l'énorme entonnoir béant au milieu de la chaussée des camions de matériaux - terre, briques et moellons.
Rue Mallet, à Cagny, où plusieurs torpilles sont tombées presque au même endroit, on continue de rechercher dans les ruines de la ferme Faquet, le corps de Roger Ployart, un jeune domestique qui vannait du grain dans la grange quand les avions survinrent.
Non loin de là, deux artisans, un menuisier, un maçon, aidés de leurs amis fouillent les décombres de leurs maisons pour récupérer ce qui a échappé à la destruction.

* cette se situe à Boutillerie et conduit à Cagny

---===---

A travers les ruines de ce qui fut la pimpante cité de Longueau les voitures et voiturettes, les brouettes aussi, circulent sans arrêt, chargées de pauvres hardes échappées au désastre. Ici, dans la cave déblayée, un cheminot récupère du coke, à côté, un autre a sauvé un peu de vaisselle.
Là, une femme nous montre les poutrelles de fer arrachées par la violence de l'explosion à la maison de ses voisins : il y en a une, nous dit-elle, qui est allée tomber chez nous, au premier étage, sur notre lit. Heureusement que nous avions quitté notre chambre !
Partout dans les petits jardins dévastés qu'on commençait déjà à bêcher pour les prochaines semailles, ce ne sont que gravats, tuiles, blocs de ciment, ferrailles, débris de mobiliers cependant qu'aux arbres sont restés accrochés du linge, des rideaux, des poignées de laine de matelas.

De nouveaux corps ont été découverts à Longueau

A la liste des morts de Longueau que nous avons publiée il faut ajouter :
Cendre Christiane, née en octobre 1941, en nourrice chez Mme Businne, rue de L'Hôtel-de-Ville ; Bouthors Ginette et Ghislaine, qui demeuraient rue des Belges, 145, et dont les corps ont été retrouvés lundi matin.
Le cadavre de Mme Bouthors (145, rue des Belges) a été identifié.
Enfin, à cette même adresse, on signale la mort affreuse d'une femme qui, sur le point d'être mère, fut éventrée : on retrouva les cadavres de la mère ... et du nouveau né !
Il se peut toutefois qu'il y ait encore une autre victime non identifiée car des débris humains ont été recueillis et on ne sait, hélas, à quel corps il fait les joindre.
Ajoutons enfin qu'on recherchait lundi matin les restes des corps de M. Pommelet, chef de train, 124, rue Pétain, dont les jambes ont été retrouvées. Quand nous avons quitté Longueau, on nous a dit que le tronc avait été découvert sur un toit !
On peut se demander pourquoi, devant l'étendue du désastre, le nombre de morts n'a pas été plus élevé : la raison en est que beaucoup d'habitants de la cité étaient partis pour Amiens, selon l'habitude du samedi.

deux photographies accompagnent l'article montrant des ruines de maisons à longueau et Cagny



Cordialement
Eric Abadie


Pièces jointes :
longueau bombardement du 13 mars 1943 edit du 17 mars 43 (2).jpg
longueau bombardement du 13 mars 1943 edit du 17 mars 43 (2).jpg [ 167.67 Kio | Consulté 1933 fois ]
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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : dim. nov. 14, 2021 14:22 pm 
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l'édition du Progrès de la Somme du 19 mars 1943 revient sur un fait qui a dû faire froid dans le froid dans nombre de familles du quartier Boutillerie d'Amiens.


"D'une importante installation agricole, il ne reste rien, sinon un amoncellement de ruines et une grand-mère hébétée de douleur. Cinq personnes de la même famille y ont trouvé une mort affreuse, et c'est là qu'a failli se produire un drame immense qui n'a été évité que de justesse.
Si l'alerte avait été donnée un peu plus tôt, les 30 enfants de l'école de ce quartier auraient eu le temps de se mettre à l'abri dans la cave confortable de cette ferme.
Or c'est précisément dans cette cave qu'a explosé une puissante torpille. Il s'en est fallu de quelques minutes, 2 ou 3 peut-être, pour qu'il n'y ait plus eu d'enfants d'âge scolaire à Boutillerie
!"

---===---

Le dernier cadavre est retrouvé à Cagny

Nous avons indiqué que l'une des victimes du bombardement de Cagny, le jeune Roger Ployart, 19 ans, n'avait pas pas encore été retrouvé. Les recherches entreprises pour retrouver le corps du malheureux ont été couronnées de succès. En effet, jeudi matin, vers 10 H 15, les sapeurs-pompiers d'Amiens, qui poursuivaient les recherches avec trois habitants de Cagny, ont dégagé le corps de M. Ployart.
Ils l'ont transporté au domicile de la grand-mère du jeune homme
.



cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : lun. nov. 15, 2021 16:10 pm 
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Edition du Progrès de la Somme du 20 mars 1943

Le bel effort du Secours National en faveur des sinistrés des derniers bombardements

Depuis samedi soir (13 mars 1943), Le Secours National a fourni les vivres pour nourrir : 250 personnes à Longueau ; 200 personnes à Cagny, Boutillerie.
Il a fourni la literie en collaboration avec le service des sinistrés de la Préfecture et de la mairie d'Amiens, pour loger journellement 30 à 40 personnes à l'usine Lebel, au faubourg de Hem.
Le petit déjeuner a été servi sur place aux sinistrés logés dans cette usine qui avait été aménagée en centre d'accueil depuis quelque temps par la mairie d'Amiens, la Préfecture et le Secours National.
Les repas sont servis à la cantine du matériel roulant de la S.N.C.F. à Longueau, par les soins du personnel de la cantine, des infirmières du service médico-social de la S.N.C.F. et de la Croix-Rouge française. Cette dernière association assure du reste avec son dévouement habituel, le service de toutes les cantines et les diverses permanences en particulier au centre d'accueil du Faubourg de Hem.
A Cagny, Boutillerie, les sinistrés ont été logés chez les Sœurs et la cantine fonctionne avec l'aide dévouée de M.
Grosmy.
Dès lundi, Le Secours National de Paris envoyait un camion chargé de vivres, de vêtements et de matériel.
La délégation du Secours national de Beauvais, a envoyé le même jour, un camion de viande, volaille et légumes frais divers ...


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Un don de l'Oise pour les sinistrés

La collecte agricole effectuée sous le couvert du Secours National dans les cantons d'Auneuil et de Beauvais permit de recevoir des cultivateurs plus de 1.000 kilos de pommes de terre, 970 kilos de carottes, 520 oeufs, 41 lapins, quelques volailles et 400 kilos de légumes verts.
Cette provision était destinée aux sinistrés de l'Oise quand parvint la douloureuse nouvelle de l'épouvantable bombardement de la cité ouvrière de Longueau par les avions anglo-américains. Les sinistrés de l'Oise, devant le sort plus pénible encore de leurs malheureux voisins, décidèrent avec les dirigeants du Secours National, d'offrir aux victimes amiénoises tout le produit de cette collecte.
C'est ainsi qu'un camion du Secours National quitta Beauvais lundi à destination de Longueau et d'Amiens où furent distribués les légumes, œufs et lapins aux sinistrés, au nom de leurs compatriotes de l'Oise, qui ont ainsi fait preuve d'un esprit de solidarité.

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Longueau - Après le bombardement - Le maire de Longueau, au nom des sinistrés du 13 mars, remercie l'anonyme, prisonnier libéré du stalag 1 B, domicilié à Amiens, qui a fait don de 500 francs par l'intermédiaire de Mme Beauvais, directrice d'école à Longueau, au profit des sinistrés.



cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : mar. nov. 23, 2021 11:59 am 
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La situation de Longueau après trois bombardements

Bombardé le samedi 13 mars, et pour la troisième fois, Longueau, dont la Cité des cheminots n'est plus qu'une ruine, s'est vidé de ses habitants.
Le 27 septembre 1941, les bombes anglaises avaient fait 5 tués et 26 blessés.
Le 30 août 1942, une nouvelle incursion causait 6 tués et 2 blessés.
L'attaque du 13 mars 1943, devait tourner à la catastrophe puisque vingt personnes y trouvaient la mort et une cinquantaine s'en tiraient avec des blessures plus ou moins graves.
[...]
Les habitants, dans la proportion des deux tiers ont fui vers des cieux moins mal fréquentés.
La cité si cruellement frappée n'est d'ailleurs plus habitable. Qu'on en juge : sur 300 et quelques pavillons, les constatations officielles ont fixé :
détruits complètement : pavillons en matériaux durs : 47 ; pavillons en bois : 43.
Absolument inhabitables : pavillons en matériaux durs : 189 ; en semi durs : 1 ; baraques en bois : 14.
Soit un total de 294, pour 4 minutes de bombardement ! Et encore, il nous faut signaler qu'aucun des pavillons habitables ne s'en est tiré sans des dégâts multiples, mais facilement réparables.
Les autorités compétentes ont interdits l'accès de cette zone meurtrie, où seules s'affairent des équipes de déblaiement et des sinistrés qui s'efforcent encore de sauver quelques meubles ou quelques objets chers ou des pièces d'habillement qu'il sera si difficile de remplacer.
L'eau et l'électricité dont l'ensemble de la population avait été privée durant plusieurs jours sont maintenant rétablies.
Les bâtiments scolaires ont subi de graves dégâts eux aussi, et encore une torpille tombée près de la mairie n'a pas explosé ! il est matériellement impossible d'y poursuivre les cours dans l'état où ils sont.

[...]


Le Progrès de la Somme, numéro 22940, 9 avril 1943



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : mer. févr. 23, 2022 18:59 pm 
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J.O. du 26 mai 1943 page 1433

Récompenses pour actes de courage et de dévouement.

PROMOTION MENSUELLE

(Mai 1943.)

arrêté du 21 mal 1943 du chef du Gouvernement, ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur, des médailles d'honneur et des mentions honorables ont été accordées et des lettres de félicitations adressées aux personnes dont les noms suivent, qui ont accompli des actes de courage et de dévouement.

SOMME

M. A. 2e classe. — M. Chaperon (Maurice-Narcisse), élève mécanicien au dépôt de la Société nationale des chemins de fer français au Tréport.

M. B. (à titre posthume). — M. Bellegueulle (Philogène-Gaston-Philibert), mécanicien de la Société nationale des chemins de fer français au dépôt de Longueau.

M. B. (à titre posthume). — M. Blondel (Benjamin-Charles-Joseph), chef de train à la Société nationale des chemins de fer français à Amiens.

M. B. (à titre posthume). — M. Cardon (Gilbert), homme d'équipe de la Société nationale des chemins de fer français à Bouillancourt-en-Séry.

M. B. (à titre posthume). — M. Lavillette (René-Paul-Emile), chauffeur de la Société nationale des chemins de fer français au dépôt de Longueau.

M. B. (à titre posthume). — M. Lecubin (Robert-Léandre-Léon-Georges), ouvrier au dépôt de la Société nationale des chemins de fer français à Longueau.

M. B. (à titre posthume). — M. Valun (Lucien), aiguilleur à la Société nationale des chemins de fer français à Longpré-les-Corps-Saints.

M. B. — M. Caron (Georges-Ernest-Raphaël), mécanicien de route au dépôt de la Société nationale des chemins de fer français à Amiens.

M. B. — M. Cocard (Maurice-Victor), chauffeur de manœuvres au dépôt de la Société nationale des chemins de fer français au Tréport.

M. B. — M. Debras (Alfred-Eugène), mécanicien de la Société nationale des chemins de fer français au Tréport.

M. B. — M. Lemaire (André-Fernand), aide-ouvrier à la Société nationale des chemins de fer français à Amiens.

M. B. — M. Prevost (Omer-Sylvain-Jean-Baptiste), élève mécanicien au dépôt de la Société nationale des chemins de fer français à Amiens.

M. H — M. Dourlens (Marceau-Maurice-Albert), élève mécanicien au dépôt de la Société nationale des chemins de fer français à Longueau.

M. H — M. Nicolas (Joseph), cantonnier de la Société nationale des chemins de fer français à Quend (Somme).

L. F. — M. Deruelle (Alcide-René-Léonce), chauffeur au dépôt de la Société nationale des chemins de fer français à Longueau.

=============================================================

Base des victimes civiles (1939-1945)
Philogène Gaston BELLEGUEULLE
Décédé le 29 décembre 1942 à Amiens, (Somme)
Né le 8 mars 1895 à Citernes (Somme)
47 ans, 9 mois et 20 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 311284

Base des victimes civiles (1939-1945)
Benjamin Charles BLONDEL
Décédé le 12 février 1943 à Canaples, (Somme)
Né le 4 janvier 1893 à Camblain-Châtelain (Pas-de-Calais)
50 ans, 1 mois et 7 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 314528

Base des victimes civiles (1939-1945)
Gilbert Désiré CARDON
Décédé le 21 décembre 1942 à Longroy Gamaches *, (Somme)
Né le 8 mai 1911 à Le Translay (Somme)
31 ans, 7 mois et 12 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 321967

* La gare de Longroy - Gamaches est une gare ferroviaire française de la ligne d'Épinay - Villetaneuse au Tréport - Mers, située sur le territoire de la commune de Longroy, dans le département de la Seine-Maritime. Elle se trouve à proximité de Gamaches, commune du département de la Somme.

Base des victimes civiles (1939-1945)
René Paul LAVILLETTE
Décédé le 29 décembre 1942 à Longueau, (Somme)
Né le 11 avril 1901 à Avion (Pas-de-Calais)
41 ans, 8 mois et 17 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 363581

Base des victimes civiles (1939-1945)
Robert Léandre LECUBIN
Décédé le 27 septembre 1941 à Longueau, (Somme)
Né le 22 avril 1910 à Villers Bretonneux (Somme)
31 ans, 5 mois et 5 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 365316

Base des victimes civiles (1939-1945)
Lucien Joseph Etienne VALUN
Décédé le 19 février 1943 à Amiens, (Somme)
Né le 11 mai 1906 à Berck (Pas-de-Calais)
36 ans, 9 mois et 7 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 404729



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: LONGUEAU
MessagePublié : jeu. févr. 24, 2022 20:41 pm 
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Localisation : Somme
J.O. du 24 mars 1943 page 848

Récompenses pour actes de courage et de dévouement.

PROMOTION MENSUELLE (MARS 1943)

Par arrêté en date du 22 mars 1943 du chef du Gouvernement, ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur, des médailles d'honneur et des mentions honorables ont été accordées et des lettres de félicitations adressées aux personnes dont les noms suivent, qui ont accompli des actes de courage et de dévouement :

SOMME

M. V. à titre posthume. — M. Anglade (Louis-Armand-Aimé), sous-chef cantonnier à la Société nationale des chemins de fer français à Eu.

M. V. à titre posthume. — M. Bayard (Alexandre-Auguste), aiguilleur à la Société nationale des chemins de fer français, route d'Hallu, à Chaulnes.

M. V. à titre posthume. — M. Durner (Maurice), chauffeur à la Société nationale des chemins de fer français au dépôt de Longueau.

M. V. à titre posthume. — M. Duvauchelle (Rémy-Raoul-Alfred), sous-chef de manœuvre à la Société nationale des chemins de fer français à Mers-les-Bains.

M. V. à titre posthume. — M. Halatre (Marcel-Nicolas), chauffeur de route à la Société nationale des chemins de fer français au dépôt d 'Abbeville.

M. V. à titre posthume. — M. Huleux (Victor), employé à la Société nationale des chemins de fer français, dépôt de Longueau.

V. à titre posthume. — M. Leroy (Jean-Robert), élève-mécanicien à la Société nationale des chemins de fer français, dépôt de Longueau.

M. V. A titre posthume. — M. Pierre (Gilbert-Gaston-Jean), ouvrier ajusteur à la Société nationale des chemins de fer français à Longueau.

à titre posthume. — M. Watripon (Adéodat), chef de manœuvres principal à la Société nationale des chemins de fer français, à Noyelles-sur-Mer (Somme).

M.A. (2e classe). — M. Vilette (Jean), chef de dépôt de 3e classe à la Société nationale des chemins de fer français, à Abbeville.

M B. —M. Cassier (Marcel-Etienne), chauffeur à la Société nationale des chemins de fer français, à Mers-les-Bains.

M. B. — Mme Croisy (Paulette), garde-barrière au passage à niveau de Romaine-Ponthoile.

- M. B. — Martelot (Adrien-Arsène), chauffeur à la Société nationale des chemins de ter français, à Amiens.

M. B. — M. Pallenchier (Arthur), mécanicien de route à !a Société nationale des chemins de fer français, à Longueau,

M- B. — M. Sanglard (Albert), chauffeur de route à la Société nationale des chemins de fer français, dépôt du Tréport.

M. B. — M. Sans (Charles-Henri), mécanicien de locomotive à la Société nationale des chemins de fer français, à Mers-les-Bains.

M. B. — M. Sevry (Louis-Joseph-Olivier), mécanicien de route à la Société nationale des chemins de fer français, à Mers-les-Bains.

M. H. — M. Line (Lucien-Henri), élève mécanicien à la Société nationale des chemins de fer français, dépôt d'Abbeville.

M H. — M. Rivière (Joseph-Marie-Armand-Patrice), chauffeur de route à la Société nationale des chemins de fer français, dépôt du Tréport.

M. H. — M. Sinsard (Arthur), élève mécanicien à la Société nationale des chemins de fer français, à Longueau.

Base des victimes civiles (1939-1945)
Louis Armand ANGLADE
Décédé le 19-04-1942 à Mers-les-Bains, (Somme)
Né le 06-08-1902 à Tréport (Le) (Seine-Maritime)
39 ans, 8 mois et 13 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 306642

Base des victimes civiles (1939-1945)
Alexandre Augustin BAYARD
Décédé le 18-06-1942 à Chaulnes, (Somme)
Né le 30-11-1889 à Neufchâtel-Hardelot (Pas-de-Calais)
52 ans, 6 mois et 18 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 310323

Base des victimes civiles (1939-1945)
Maurice DURNER
Décédé le 27-09-1941 à Longueau, Somme)
Né le 30-04-1912 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)
29 ans, 4 mois et 27 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 339838

Base des victimes civiles (1939-1945)
Rémi Raoul DUVAUCHELLE
Décédé le 17-11-1942 à Mers-les-Bains (Somme)
Né le 30-09-1904 à Franqueville (Somme)
38 ans, 1 mois et 16 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 340184

Base des victimes civiles (1939-1945)
Marcel Nicolas HALATRE
Décédé le 26-07-1942 à Abbeville, (Somme)
Né le 16-10-1896 à Mareuil-Caubert (Somme)
45 ans, 9 mois et 10 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 353232

Base des victimes civiles (1939-1945)
Victor Louis HULEUX
Décédé le 27-09-1941 à Longueau, (Somme)
Né le 08-08-1894 à Vimy (Pas-de-Calais)
47 ans, 1 mois et 19 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 356522

Base des victimes civiles (1939-1945)
Gilbert Gaston Jean PIERRE
Décédé le 27-09-1941 à Longueau, (Somme)
Né le 13-07-1901 à Longueau (Somme)
40 ans, 2 mois et 14 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 387167

Base des victimes civiles (1939-1945)
Adéodat François Jules WATRIPON
Décédé le 28-05-1942 à Noyelles-sur-Mer, (Somme)
Né le 07-02-1892 à Fransures (Somme)
50 ans, 3 mois et 21 jours
Statut : victime civile
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 408352





Cordialement
Eric Abadie


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