Le 31 août, enfin la Somme ...L'AisneLa 4th Infantry Division franchit l'Aisne à l'ouest de Soissons vers Pommiers avec une partie de la 5th Armored Division vers 18 heures. Penchant vers l'Ouest et pendant la nuit, la 28th Infantry Division traverse l'Oise à Pont-Ste-Maxence. Les américains empruntent les grandes routes et négligent les petites poches de résistance allemande, des soldats qui n'ont pas réussi à prendre le train de la retraite en marche. Même si l'opposition n'est pas des plus importantes, cela ralenti quelque peu les alliés.
La libération de Corcy :
https://www.archipop.org/les-films/even ... ion-corcy/L'OiseL'avancée britannique dans la nuit du 30 au 31 a donc amené les alliés aux portes d'Amiens. Cependant dans le nord-ouest du département, ils continuent à batailler, notamment à Auneuil. Le XIIe Corps britannique libèrent Formerie, Songeons et Grandvilliers, mais trouve aussi de la résistance à Escle-saint-Pierre et Abancourt, signe que les allemands n'ont pas encore totalement abandonné. Des combats se dérouleront jusque tard dans la nuit.
Dans l'après-midi, les troupes britanniques qui ont déjà percé vers la Somme et ses précieux ponts sont aux abords de Corbie. 600 tanks ont atteint la Somme.
Les Américains, positionnés des deux côtés des rives de l'Oise poursuivent leur remontée vers le nord du département. C'est à Bresles qu'ils se trouvent face à la plus grande résistance de la part des Allemands qui possèdent encore un blindé et plusieurs nids de mitrailleuses. De l'autre côté de l'Oise, Crépy-en-Valois est libéré, Creil est atteint par les soldats qui viennent de parader dans Chantilly [ vidéo à voir :
https://www.archipop.org/manufacture/av ... de-guerre/ ], puis Pont-saint-Maxence [ vidéo à voir :
https://www.archipop.org/les-films/even ... mericains/ ].
La 2 D.B. U.S. prend position à 8 km au sud-ouest de Montdidier. En limite est de l'avance divisionnaire, St-Just-en-Chaussée est libérée tardivement.
La progression américaine à l'est du département est stoppée devant la forêt de Compiègne, où les blindés allemands encore présents vont opposer une farouche résistance face aux blindés américains.
Les combats livrés dans et aux abords de la Forêt sont les plus rudes auxquels des Américains ont pris part dans l'Oise. Une tête de pont est gagnée à l'ouest de Soissons au-delà de l'Aisne mais le LVIII Panzer Korps résiste encore sur la confluence de l'Oise et de l'Aisne et le SS-Oberstgruppenführer Dietrich peut être satisfait de ce coup d'arrêt infligé. A 15h00 en effet, l'ensemble des forces allemandes a reçu l'ordre par radio de se replier sur une ligne Amiens-Noyon-La Fère-Marle-Montcornet-Rethel, ce soir ; l'action de la forêt de Compiègne apporte un répit qui sera exploité au mieux. Le maître-mot du Feldmarschall Model reste : «
se battre à tout prix ! »
Près de 1000 prisonniers ont été fait dans l'Oise, appartenant principalement aux 17 LFD, 353 et 49 I.D.
Les ordres reçus pour le lendemain parlent de la Belgique et plus seulement de la Somme. Les choses promettent d'aller encore plus vite. Les camions, jusque-là non disponibles en nombre suffisant, arrivent ce soir dans les unités d'infanterie du XIX U.S. Corps.
La SommeDès 3h30, les forces britanniques entrent dans Amiens. Un blindé britannique venant de Pont-de-Metz arrive par le boulevard Châteaudun et la rue Saint-Honoré. Au même moment, un avion allié survole la Ville et tire des fusées éclairantes afin de signifier aux Résistants que les opérations de Libération vont débuter. Ceux-ci doivent gagner les postes qui leur ont été assignés. A partir de 4h30, ordre est donné de sauver les ponts d’Amiens. De violents combats sont engagés entre Résistants et troupes allemandes, qui réussissent à faire sauter quelques ponts (Cagnard, Célestins, du Maulcreux et celui de la Citadelle). Au petit matin, la Préfecture et l’Hôtel de Ville sont libérés par la Résistance, le drapeau français flotte à nouveau sur Amiens !
Le prochain objectif est le pont Beauvillé, qui permet l'accès à la route vers Arras et la Belgique. En poste dans le débit de tabac à l'angle du chemin de Halage, les soldats Allemands déclenchent des tirs d'armes automatiques aux abords du pont. Les Résistants franchissent le pont sous les balles, en répliquant aux tireurs allemands. Deux policiers résistants réussissent à couper le cordon relié aux charges explosives. Le pont est sauvé mais les échanges de tirs se poursuivent, faisant des morts dans les deux camps. Un tank anglais arrive et tire un obus anti-char, mettant fin aux combats et contraignant l’ennemi à la reddition.
A 8h30, Un blindé anglais venant de Pont-de-Metz pénètre sur les boulevards extérieurs et tire sur des véhicules allemands. Les occupants allemands fuient ou se rendent.
Vers 10h00, les derniers Allemands passent rue de Noyon pour quitter la Ville. Quelques minutes plus tard, les tanks alliés arrivent devant la Gare du Nord. Le premier drapeau américain apparaît au balcon de l'Hôtel de l'Univers. La population amiénoise commence à sortir au-devant des soldats alliés.
C'est à midi que les cloches de la Cathédrale Notre-Dame d’Amiens peuvent enfin sonner pour fêter la Libération de la ville.
En début d'après-midi, les FFI libèrent une trentaine de prisonniers anglais et américains et des dizaines de résistants incarcérés à la Citadelle. Cinq cent Allemands sont faits prisonniers. Les combats pour libérer la Citadelle restent virulents dans l’après-midi, ils continueront jusqu'au lendemain, seul point de résistance encore ce jour.
Sujet évoquant la libération d'Amiens :
viewtopic.php?f=75&t=2813&hilit=lib%C3%A9ration