Concernant Serge Hocquard :
Né le 9 août 1915 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), de nationalité française, il sert au 6e Groupe d'autos-mitrailleuses est promu maréchal des logis en 1937. Devenu jardinier à Lacroix-Saint-Ouen il est mobilisé au 5e Escadron du 6e GRDI (3e Division d'Infanterie motorisée, 2e Armée) du 24 août 1939 au 18 juin 1940, il se trouve aux avant-postes devant la Ligne Maginot dans le secteur de Forbac et Sarrebruck de novembre 1939 à janvier 1940. Il est nommé Maréchal des Logis Chef le 1er mars 1940. Dans les Ardennes du 13 au 16 mai 1940, il participe aux combats de Stonne et du Bois du Mont-Dieu jusqu'au 10 juin, combat à Bussy-le-Château (Marne) le 12 juin 1940 avant l'ordre de retraite. Prisonnier de guerre avec tout le régiment le 18 juin 1940 à Sombernon (Côte d'Or), il est détenu successivement à Saint-Florentin-Versigny (du 18 juin au 31 juillet 1940, à La Fère (Aisne – Frontstalag 192) jusqu'au 10 novembre 1940, puis à Compiègne-Royallieu (Oise Fronstalag 170) jusqu'au 18 décembre 1940, date de son évasion. Il est cité à l'ordre de l'Armée par ordre du 3 août 1940 : « Sous-officier adjoint d'un peloton de mitrailleuses plein d'allant couraguex et brave,. Au cours d'une violente attaque ennemie menée avec chars et infanterie ayant eu ses pièces hors de combat a pris une mitrailleuse abandonnée sur le terrain, l'a servue lui-même sous le feu ennemi, a résisté sur place pendant trois quarts d'heure algré la retraite des troupes voisines continuant à couvrir l'armé anti-cahrs et permettant ainsi l'éxécution d'une contre-attaque, a été volontaire dans le même journée pour aller chercher un officier blessé sur le terrain. » Il se voit attribuer la croix de guerre avec étoile d'argent et est cité à l'ordre de la division le 4 décembre 1946 : « Le 12 juin 1940, lors du combat d'arrière-garde de Bussy-le-Château, alors que son unité était chargé de faire sauter un pont après repli de nos derniers éléments, est allé comme volontaire sous un feu violent d'armes automatiques, à l'intérieur du village ou l'ennemi avait déjà pénétré pour assurer que l'ordre de repli avait bien été exécuté par tous les éléments. » Employé comme chauffeur aux établissements Baudoin de Lacroix-Saint-Ouen en janvier 1941, il entre dans la Résistance le 15 décembre 1942 au Front-National dans le groupe de Norbert Hilger. Arrêté le 14 juillet 1944, blessé par la gestapo au cours de son interrogatoire à la prison de Compiègne, il est déporté à Buchenwald jusqu'au 7 avril 1945, évacué du camp le 9 avril, libéré à Cham le 23 avril et rapatrié le 3 juin 1945. Il se rengage le 24 novembre 1945 pour quatre années au 3e Régiment de Hussards à Senlis. Il reçoit la médaille militaire pour services de guerre exceptionnels par décret du 13 août 1948 et la médaille des évadés par décret du 7 juin 1948. Il est promu chevalier de la Légion d'Honneur.
[source : "Le dernier convoi de déportés, Compiègne Buchenwald, 17-21 aout 1944" - Jean-Yves Bonnard © 2015 CANOPE de l'Oise]
Concernant Norbert Hilger, interné à Compiègne avant d'être transféré à Buchenwald avec le matricule 81327. il est né le 21 aout 1905 à Chevincourt.
Je regarde pour le groupe, à moins que quelqu'un n'est quelque chose sous la main.
_________________ Frédéric - co-administrateur du site et forum "Picardie 1939 - 1945" Président association "Picardie 1939 - 1945"
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