La base de Juvincourt, entre Reims et Laon, le long de la RN 44, était l'une des plus grandes de la Luftwaffe en France: trois pistes en béton et plus de 300 alvéoles pour avions. en allant sur reims 2 alveoles sont visibles de la route.
la Résistance et Juvincourt.
Elle était surveillée en permanence par le réseau du Commandant Dromas.
Juvincourt était bien connu des Allemands qui l'occupèrent déjà pendant la première guerre mondiale: Juvincourt est situé à l'extrémité est du Chemin des Dames.
C'est à Juvincourt également que César défit les Barbares ( Belges et Gaulois) en 57 avant notre ère.
L'aviation était déjà présente en 1939 à Juvincourt avec des pistes en herbe.
Durant l'été 1944 on trouvera à Juvincourt à la fois les Arado 234 , T9+LH de H. Gotz et T9+MH de E. Sommer ainsi que des Me 262. Des Me 262, avions sans hélice qui attirèrent l'attention de la Résistance. Le MI 6 fut immédiatement informé et les pistes immédiatement bombardées. La RN 44 servira d'abord de piste de secours puis de piste principale. On remarquera que la RN 44 ne fut jamais visée! E. Sommer rapporte que lors d'un décollage il aperçut allongé dans l'herbe un civil qui le photographiait. Il informa immédiatement les services de sécurité qui se lancèrent à la poursuite de l'intrus. Ils remonteront la filière jusqu'aux côtes de Normandie où les précieuses photos avaient été remises aux alliés. Aujourd'hui encore les Services Secrets anglais nient farouchement avoir reçu de tels clichés.
Dans le livre "Normandie 44, Les photos de l'avion espion", par Philippe Bauduin, et Eric Charon, paru en 1997, aux éditions "Mait'Jacques", isbn 2-912047-02-1, page 36, les auteurs raccontent leur visite sur l'aérodrome de Juvincourt, ses bunkers, et différents abris, encore visibles, en 1997, et du peu d'intérêt porté aux premiers vols, de cet avion "futuriste"
Excepté au relais routier, installé quasi dans la tour d'observation de l'aérodrome, ou quelques photos et articles de presse, rien ne fait état (à l'époque, 1997) de l'utilisation de ce terrain, par cet avion à réaction, ni ses vols en haute altitude, au dessus des plages de débarquement, prises en photos, à l'insu des alliés, pendant et après le débarquement.
D'après un vétéran, revenu dans les années 90, il y aurait en sous-sol, autant d'abris, que sur le terrain, et peut être même encore des pièces détachées stockées en réserve pour l'arado 234, mais comme tout est sous eau, personne n'est allé constater.
Qui sait, peut être un trésor pour les amateurs d'aviation, dort sous terre depuis 65 ans
Après une étape au sympathique Relais Ste Marie sur la RN 44, on peut visiter les pistes et les nombreux blockhaus qui renferment encore bien des mystères. De part et d'autre de la RN 44 on distingue nettement les deux alvéoles merlonnées des deux Arado
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