Bonjour,
Je vois que North American prépare une étude sur le sujet et il est certainement plus à mène que moi pour vous donnez des détails, cependant voici ce que j'ai trouvé concernant la ville de Tergnier dans l'ouvrage de Eddy Florentin "Quand les alliés bombardaient la France" aux pages 393,394 et 402.
Il est à noter que l'auteur fait référence à l'ouvrage de Jean Hallade "La guerre dans l'Aisne" (dans les notes en page 633)
Page 393 et 394, concernant le bombardement durant la nuit du 10 au 11 avril 1944:
10 bombardiers perdus.
Sept de ses Halifax sont abattus en moins d’une demi-heure par l’as de la Luftwaffe, le capitaine Bergmann. Et deux autres par l’Oberleutnant Fladrich, sur son Messerschmitt 110.
Telles sont les pertes enregistrées lors du raid mené par 157 Halifax du 4 Group de la RAF, éclairés par dix Mosquito, sur Tergnier, cette même nuit de feu du 10 au 11 avril.
« Des vagues d'appareils qui se succèdent sans interruption. Le ciel comme embrasé par un gigantesque incendie.
Un monstrueux feu d'artifice: canons antiaériens et bombes. »
Mille bombes en vingt-cinq minutes. Mais un tiers sur les maisons: les traînées s'étendent sur six kilomètres et huit
cents mètres de large, jusqu'aux premières habitations de Noureuil et Prières, voire jusque derrière le casernement des
gardes mobiles à la sortie nord de Chauny, où tout le monde est debout. Comme dans les villages environnants où arrivent
les premiers réfugiés fuyant devant le désastre, la plupart ayant leur maison détruite.
82 morts. 55 blessés. 300 maisons détruites. 500 familles sans abri.
L'atelier de matériel roulant est atteint. Le triage est parsemé de cratères, du nord au sud. La sous-station électrique
et les voies principales sont détruites. Seule la voie vers Paris sera bientôt réparée.
Mais sous l'effet de quel renseignement, de quelle imprudence, de quelle trahison les Allemands avaient-ils soudainement transféré plusieurs batteries de 105 sur roues venues s'installer, quelques heures avant le-raid, autour de la gare de Tergnier ? ..
Page 402, concernant le bombardement du 18 avril:
23 h 30 ce même mardi 18 avril dans le ciel clair de Tergnier.
Un ciel soudain violemment illuminé : des pots luminescents descendant lentement au bout de leur petit parachute
ont été jetés en remontant le cours de l'Oise; puis une pluie de fusées vertes, rouges, blanches a arrosé le dépôt et les
voies. Marquage, confié à huit Mosquito équipés d'Oboe : jugé « good ».
Quand arrivent les bombardiers qui font trembler la terre et doivent se garder des chasseurs de nuit ennemis.
Mais les Backers-Up, chargés d'entretenir l'éclairage du ciel et du sol tout au long du raid, ont visé court: aussi le
Wing Commander J.F. Barrow, Master Bomber, ordonne-t-il aux 139 Halifax et 24 Lancaster de compenser en visant long
par rapport aux marqueurs. Or voilà que les bombardiers, à leur tour, larguent trop court.
Pas de victimes civiles : la population avait évacué la ville il.y a une semaine. En revanche, le « dérapage» s'étend
jusqu'à plus de deux kilomètres de la cible, de nombreuses bombes tombant dans les quartiers d'habitation au sud-ouest
des triages, et dans les champs, jusqu'aux environs de Viry- Noureuil.
Six Halifax perdus.
Vingt minutes de raid : 50 voies ferrées bloquées.
Bien amicalement et meilleurs voeux
Prosper 
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