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MessagePublié : dim. déc. 13, 2020 11:52 am 
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Le 10 mai 1940 la 9e DI (type motorisée), sous les ordres du général Henri Didelet, est rattachée au 16e corps d'armée qui est intégré à la 7e armée.
La 9e DIM est constituée des unités suivantes :

13e régiment d'infanterie motorisée
95e régiment d'infanterie motorisée
131e régiment d'infanterie motorisée
30e Régiment d'Artillerie Divisionnaire Tractée
230e Régiment d'Artillerie Divisionnaire Tractée
2e Groupe de Reconnaissance de Division d'Infanterie Motorisée

J.O. du 21 novembre 1940 pages 5758 et 5759

Citations à l'ordre de l'armée.

Le général d'armée, commandant en chef des forces terrestres, ministre secrétaire à la guerre, cite à l'ordre de l'armée :

LAUREUX, colonel, chef d'état-major de la 9e division d'infanterie motorisée : homme de devoir et vaillant soldat, auxiliaire précieux de son général, a été l'un des principaux artisans de la réussite de la double traversée de la Belgique. A fait preuve ensuite plus grand dévouement dans les combats menés sur le canal de la Sambre. Chargé d'assurer la permanence au poste de commandement, s'y est maintenu malgré les incursions de chars ennemis aux abords mêmes de ce point, donnant le plus bel exemple à son personnel, travaillant avec calme dans les pires circonstances, a permis à la division, jetée dans la bataille, de s'organiser et de remplir sa mission. Se trouvant, 19 mai 1940, isolé avec une partie de l'état major et environné d'ennemis, a fait les plus grands efforts et a risqué maintes fois sa vie pour essayer de rejoindre son général.

CHEVALIER, capitaine à l'état-major de 9e division d'infanterie motorisée : après avoir comme chef du 3e bureau de la division joué un rôle essentiel dans les opération de Belgique, a fait preuve des plus grandes qualités de bravoure, de dévouement et d'activité lors de l'engagement de la division dans la région du canal de la Sambre. Gardant toujours son sang-froid, ayant un complet mépris du danger, se rendant sans cesse auprès des troupes pour communiquer des ordres et juger de la situation, prenant chaque fois qu'il le fallait des initiatives heureuses, a puissamment contribué au fait que la division débarquée en pleine bataille, a pu s'organiser et remplir sa mission.

LARCHER, colonel, commandant l'infanterie de la 9e division : à la tête des avant-gardes de la division, a traversé la Belgique dans un temps record et malgré des bombardements nourris d'aviation, a installé ses troupes au contact de l'ennemi sur les emplacements qui leur avaient été assignés. Payant beaucoup de sa personne, ne ménageant pas sa peine et insouciant du danger, a brillamment conduit l'engagement de ses avant-gardes, puis leur repli délicat quand la division a reçu une nouvelle mission. Chargé ensuite, dans la région du Cateau, de coordonner l'action d'éléments de la division, attaqués par des éléments blindés ennemis au cours de leur transport en camions, a su mener à bien cette tâche difficile. Se portant de sa personne aux points les plus délicats, traversant sans hésiter les parties de terrain battues par le feu ennemi, a su organiser la résistance sur le point le plus menacé du secteur de la division, permettant à celle-ci de remplir la mission qui lui avait été confiée.

GRELOT, colonel, commandant le 95e régiment d'infanterie : venu de Belgique avec son régiment transporté en camions, est arrivé le 17 mai 1940 matin,, sous de violents bombardements d'aviation, dans la région de Landrecies, où il a débarqué en pleine bataille. Très actif et donnant les plus beaux exemples de courage personnel, est parvenu conformément à sa mission, à organiser une résistance sur le front le Cateau - le Catillon*. Menant brillamment son combat, a fait de nombreux prisonniers, détruit des chars 'ennemis et s'est emparé du plan d'attaque de la division .cuirassée qui opérait contre lui. Le 19, alors que la division débordée, est enveloppé .de taules parts, s'est enfermé avec un de ses bataillons de première ligne au Catillon, a repoussé durant toute la journée les assauts d'une infanterie pourvue de nombreux engins d'accompagnement et appuyée par l'artillerie. N'est tombé aux mains de l'ennemi -qu'après avoir épuisé toutes ses munitions et qu'au moment où la localité étant envahie de toutes parts, aucune résistance n'était plus possible.

* Catillon-sur-Sambre

BARBE, colonel, commandant le 13e régiment d'infanterie : débarqué, le 17 mai 1940, dans la forêt de Nouvion, à proximité immédiate de l'ennemi, a su maintenir sa troupe intacte et dans un ordre parlait. A manœuvré habilement, le 18, pour venir occuper un secteur du canal de la Sambre, où, grâce à ses éminents qualités de chef, il a résisté énergiquement à toutes les tentatives de l'adversaire. Après avoir détruit de nombreux chars et abattu deux avions, a repoussé les assauts de l'infanterie ennemie qu'il a contre-attaquée le 19 mai, alors que la division débordée était encerclée de toutes parts, s'est enfermé dans Etreux avec un de ses bataillons de première ligne. Est parvenu, malgré de lourdes pertes et l'épuisement de ses munitions, à tenir jusqu'au 20, achevant sa belle résistance par une ultime contre-attaque à la baïonnette.

D 'ASTAFORT, colonel, commandant le groupe de reconnaissance de la 9e division d'infanterie motorisée : cavalier animé des plus pures traditions de son arme. Malgré sa grave blessure de l'autre guerre et du Maroc, a mené son groupe de reconnaissance en Hollande avec la fougue et la conviction d'un jeune homme. A pris le contact de l'adversaire dès le 11 mai, l'a conservé jusqu'au 15, couvrant constamment le flanc gauche des forces françaises poussées dans la région de Bréda. Ramené à partir du 15 mai en Thiérache, a participé avec sa division aux violents combats entre Sambre et Oise qui ont retardé de trois jours la ruée allemande sur Cambrai. N'a cédé qu'après la destruction de toutes ses voitures sous les coups d'un ennemi très supérieur en nombre.

PIAT, chef de bataillon, commandant le 1er bataillon du 13e régiment d'infanterie : commandant un bataillon qui, débarqué au contact de l'ennemi dans la forêt de Nouvion, après une étape de vingt-quatre heures, a donné immédiatement par sa magnifique attitude le plus bel exemple aux éléments amis qui refluaient sous la pression de l'adversaire. Le 18 mai 1940, ayant reçu une nouvelle mission, a su se décrocher et manœuvrer en retraite à pied, face à des formations blindées, pour venir occuper Oisy dont il a assuré la défense. A repoussé toutes les attaques dirigées sur ce point, détruisant douze chars et causant de très grosses pertes aux vagues d'assaut de l'adversaire. Ayant épuisé toutes ses munitions et se trouvant encerclé par l'ennemi, est parvenu à se frayer un passage et à se rendre à Wassigny, où il a ravitaillé sa troupe et dont il a assuré la défense. Là, encore, a fait échouer de fortes attaques appuyées par une nombreuse artillerie, prolongeant sa résistance jusqu'au 21 et n'est tombé aux mains de l'ennemi qu'au moment où les quelques hommes valides qui lui restaient encore, eurent épuisé leurs munitions.

DUBOURG, chef d'escadron au 30e régiment d'artillerie : ramenant son groupe de Belgique, où il s'était déjà vaillamment conduit, faisait partie d'une colonne qui fut attaquée de flanc, dans la région de Landrecies. N'a pas hésité à mettre ses pièces en batterie immédiatement, et a réussi, grâce à son parfait courage et à son remarquable esprit de décision, à enrayer l'avance des formations blindées adverses. A permis ainsi aux bataillons hâtivement débarqués de faire face à l'attaque. Chargé ensuite d'appuyer un régiment d'infanterie, et amené par les circonstances à employer toutes ses pièces à la défense anti-chars, a su, par son exemple, inspirer les plus beaux dévouements à ses canonniers qui ont détruit, en tir rapproché, une quinzaine d'engins blindés ennemis.

NAGEL, chef d'escadron au 230e régiment d'artillerie : commandant d'un groupe de 105 qui, après avoir marché sans arrêt pendant vingt-quatre heures et essuyé au cours de la route le feu des avions et des chars ennemis, s'est mis en batterie dans un ordre parfait, à l'emplacement fixé par le général de division, et a appuyé immédiatement par des tirs efficaces le 95e régiment d'infanterie, contribuant grandement à la belle résistance de ce régiment. Attaqué directement sur sa position dans la journée du 19 mai 1940, par les engins blindés ennemis, a formé son groupe en carré et repoussé l'adversaire partout où il s'est présenté en lui infligeant des pertes sérieuses. Après avoir fait ainsi échouer plusieurs assauts dont certains menés avec des forces importantes, et avoir épuisé ses munitions, a détruit ses pièces, brûlé ses voitures, et tenté de se frayer un passage, à travers les troupes ennemies, en luttant avec ses armés portatives.




Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : dim. févr. 05, 2023 16:44 pm 
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9e division d'infanterie motorisée


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