24e bataillon de chasseurs alpins

Sous le commandement du chef de bataillon VALO


Encadrement en mai 1940 :

E.M. et Compagnie Hors-Rang :
Commandant : VALO René, chef de bataillon
LAURENT Achille, Capitaine Adjudant-Major
BLANCHETIERRE Jean, officier Adjoint Transmissions
CHAMBON Gabriel, Médecin-chef
MASSA Maurice, Officier de détails, Cdt la C.H.R.
Sous-lieutenant RIBET Léon, Officier d'approvisionnements. *1

Corps-Franc :
Lieutenant DARNAND Aimé, Commandant le Corps Franc
Aspirant GALLET Pierre, Adjoint au Cdt du C. F.

Première Compagnie :
Capitaine GILLOT Georges, Commandant la 1ère Cie
Lieutenant HARDION, chef de section
Sous-lieutenant LABBE Joseph, chef de section
Aspirant COLLOMB, chef de section

Deuxième Compagnie :
Capitaine LE GALL Yves, Commandant la 2e Cie
Sous-lieutenant GEROMINI Jean, chef de section
Sous-lieutenant ACOULON Philippe, chef de section + le 16 juin 1940, à son poste de combat à Orléans.
Aspirant PROVENSAL, chef de section

Troisième Compagnie :
Lieutenant BRUSCO René, Commandant la 3e Cie
Sous-lieutenant BROYE Louis, chef de section
Sous-lieutenant ARTUS Jean, chef de section

C.A.
Capitaine ROUSSANE, Commandant la C.A.
Lieutenant MENAT Emile, chef de section
Sous-lieutenant FOND Marcel, chef de section

"Memorial du 24e B.C.A.", édité en 1943, page 29


Le 28 mai 1940 au petit jour, le 24e B.C.A. bivouaque dans le bois d'Avricourt, à l'ouest de la route de Noyon à Roye. En fin de journée le bataillon repart. Il passe Beaulieu-les-Fontaines, Ognolles, Ercheu, et arrive à Moyencourt où il s'arrête et s'y installe. Couvert au nord par le 3e R.I.A., il occupe un triangle comprenant Moyencourt, Buverchy, la ferme de Lannoy, avec Libermont au sud et Breuil au nord. Le bataillon "a pour mission de tenir le canal du Nord face à l'est et d'en interdire le passage à l'ennemi."

d'après "Memorial du 24e B.C.A.", édité en 1943, page 32


voir le sujet sur le 24e BCA dans l'Oise
viewtopic.php?f=24&t=3649&p=20809#p20809

et
Voir : Carnet de Guerre du Sergent-chef Lucien MARTELLI, 2e Cie 24e B.C.A.
http://www.picardie-1939-1945.org/carne ... 24e-b-c-a/


ARCHIVES MILITAIRES : Service Historique de la Défense à Vincennes.

- Journal de marche et des opérations du 24ème BCA, SHD34N41

- Rapport du capitaine Gillot, SHD34N216.



Morts pour la France du 24e BCA dans la Somme

Charles Alfred KOBLER
Mort pour la France le 7 juin 1940 à Hombleux, (Somme)
Né le 27 mai 1920 à Strasbourg (Bas-Rhin)
24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA)
Mort pour la France

Jean Paul Henri MOUGEOLLE
Mort pour la France le 6 juin 1940 à Breuil, (Somme)
Né le 26 octobre 1918 à Brouvelieures (Vosges)
24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA)
Mort pour la France
tué par balle

24e bataillon de chasseurs alpins
J.O. du 14 janvier 1942 page 205
Attribution de la Médaille militaire à titre posthume pour les deux militaires suivants :

MOUGEOLLE (Jean-Paul-Henri), sergent : jeune sous-officier d'un calme, et d'un courage absolus au feu. Le 6 juin 1940, sous un feu violent de l'ennemi, a conduit lui-même le tir d'une arme automatique dont le servant avait été mis hors de combat. A infligé des pertes extrêmement sévères à l'ennemi. A été tué glorieusement à son poste de combat devant Breuil (Somme). A été cité.

COUDER (Jean-Paul), chasseur de 1ère classe : chasseur d'un courage et d'un dénouement au-dessus de tout éloge. Le 6 juin 1940, alors qu'il était abrité, n'a pas hésité sous un violent bombardement à se porter au secours de deux camarades grièvement blessés. A été mortellement atteint en accomplissant son devoir. A été cité.

Jean Paul COUDER
Mort pour la France le 6 juin 1940 à Hombleux, (Somme)
Né le 30 juin 1913 à Avignon (Vaucluse)
24e bataillon de chasseurs alpins et non régiment de tirailleurs annamites (RTA) comme dans la fiche MdH
Mort pour la France



*1 Le Sous-lieutenant RIBET Léon sera fait prisonnier : "On y apprendra la disparition, depuis le 6 juin (1940), à Avricourt, du Sous-lieutenant RIBET, officier de ravitaillement du bataillon. On saura plus tard, qu'au cours d'une reconnaissance, il est tombé dans une embuscade de blindés ennemis. Memorial du 24e BCA, op. cit. page 36

Liste officielle de prisonniers français n° 100 du 15 juin 1941 page 27
RIBET (Léon) né le 16 avril 1901 à Romans-sur-Isère, Sous-lieutenant au 24e B.C.A., Oflag IV D (Elsterhorst)



Cordialement
Eric Abadie

Morts pour la France du 24e BCA dans la Somme

Antonin Gabriel DESGOUTTE
Mort pour la France le 6 juin 1940 à Roye, (Somme)
Né le 24 mai 1900 à Lyon (Rhône)
40 ans
24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA)
Mort pour la France

J.O. du 27 avril 1940 page 3060
Au grade de capitaine de réserve (Pour prendre rang du 25 mars 1940)
M. le capitaines de réserve à titre temporaire : DESGOUTTE (Antonin-Gabriel)


Eugène SIMON
Mort pour la France à ??? (Somme)
Né le 1er janvier 1913 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA)
Mort pour la France
tué au combat




Cordialement
Eric Abadie

Antoine BOTTASSO
Mort pour la France le 17 juin 1940 à Limoges, (Haute-Vienne)
Né le 28 août 1913 à Asti (Italie)
24e Bataillon de chasseurs alpins
Mort pour la France

J.O. du 29 avril 1942 page 1831
Attribution de la Médaille militaire à titre posthume
24e bataillon de chasseurs alpins.
BOTTASSO (Marie), chasseur de 1ère classe : conducteur de la camionnette de la compagnie, s'est révélé, pendant toute la période de combat du 5 Au 16 juin 1940, comme un exemple pour ses camarades. A assuré tous les ravitaillements de son unité avec un calme parfait malgré les bombardements. Le 16 juin 1940, alors que le bataillon venait d'être soumis à un bombardement de l'aviation ennemie, qui lui avait occasionné des pertes sévères, s'est porté au secours de ses camarades blessés pour les soigner et les évacuer. A été grièvement blesse par le tir d'une arme automatique ennemie au moment où il transportait un de ses camarades blessés. Est mort des suites de ses blessures. A été cité.



Cordialement
Eric Abadie

24e bataillon de chasseurs alpins

ORLEANS 16 juin 1940

J.O. du 11 juillet 1941 page 2899
Nomination dans la Légion d'honneur pour chevalier
(pour prendre rang du 8 mars 1941)

ACOULON (Philippe), sous-lieutenant au 24e bataillon de chasseurs alpins : très grièvement blessé par éclats d'obus, le 16 juin 1940, à son poste de combat à Orléans, a dû subir l'amputation du pied droit.


J.O. du 22 juillet 1941 page 3074
Attribution de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme

DALVERNY (Edmond), soldat au 24e bataillon de chasseurs alpins : bon soldat. A été grièvement blessé par éclats de bombes, à son poste d'observateur, le 16 juin 1940, au cours d'un bombardement de l'aviation ennemie à Orléans. Amputé de la jambe droite.


J.O. du 8 août 1941 page 3317
Attribution de la Médaille militaire

24e bataillon de chasseurs alpins
FERRANDO (Eugène-Raoul), chasseur : chasseur brave et dévoué. Grièvement blessé, le 16 juin 1940, à son poste de combat à Orléans, est mort des suites de ses blessures. Croix de guerre avec palme.

Eugène Raoul FERRANDO
Mort pour la France le 2 août 1940 à Limoges - hôpital mixe (Haute-Vienne)
Né le 9 mai 1917 à Paris 20e arrondissement (Paris (ex Seine)
24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA)
Mort pour la France
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 183703


J.O. du 1er avril 1941 page 1408
Attribution de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme

ALCEM (Joachim), chasseur au 24e bataillon de chasseurs alpins : a été grièvement blessé par éclat de bombe, le 16 juin 1940, à Orléans. A été amputé du bras gauche.


J.O. du 13 mai 1941 page 2027
Attribution de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme

MANNONI (Raoul), caporal-chef au 24e bataillon de chasseurs alpins : gradé brave et courageux. Faisant partie d'un détachement retardateur dans la région de Lamotte-Beuvron, a été gravement blessé par éclat d'obus, le 16 juin 1940. Amputé du bras droit.


J.O. du 26 novembre 1942 page 3916
24e bataillon de chasseurs alpins
Attribution de la Médaille militaire à titre posthume

GUIBERT (Raymond), chasseur : agent de transmission de tout premier ordre qui s'était déjà distingué, le 10 juin 1940, par son mépris du danger. A fait preuve, le 16 juin, à Orléans, lors d'un bombardement aérien, des mêmes qualités de courage et d'abnégation en se portant vers une section durement éprouvée. A été mortellement blessé dans l'accomplissement de sa mission. A été cité.

Raymond Alfred GUIBERT
Mort pour la France le 19 juin 1940 à Saudillou (Loiret)
Né le 17 juin 1918 à Livinhac-le-Haut (Aveyron)
24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA)
Mort pour la France
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 200254


Cordialement
Eric Abadie

24e bataillon de chasseurs alpins

J.O. du 1er juillet 1942 page 2287

24e bataillon de chasseurs alpins.
Attribution de la Médaille militaire à titre posthume pour les chasseurs suivants :

AUTHEBON (Henri), chasseur de 1ère classe : excellent mitrailleur. S'était distingué les 5 et 6 juin 1940, à Quiquery *. Le 13 juin, à Vaujours, alors que les tireurs et le chargeur étaient blessés, a assuré seul le service de sa pièce infligeant des pertes à l'ennemi. A été tué à son poste de combat. A été cité.

* Commune de Languevoisin-Quiquery (Somme)

Henri AUTHEBON
Mort pour la France le 06-1940 à Villepinte (Seine-Saint-Denis) (ex Seine et Seine-et-Oise)
Né le 23 décembre 1915 à Montpellier (Hérault)
24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA)
Mort pour la France
Cause du décès : tué à l'ennemi
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 10795

BENQUE (Louis-Marius), chasseur : chasseur courageux et dévoué. A été mortellement blessé, le 6 juin 1940 (sic), à Orléans, au cours d'un bombardement de l'aviation ennemie. A été cité.
* Lire plus vraisemblablement une date de décès au 16 juin 1940

Louis Marius BENGUE
Mort pour la France le 16 juin 1940 à Orléans (Loiret)
Né le 4 avril 1914 à Sète (Hérault)
24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA)
Mort pour la France
Cause du décès : tué à l'ennemi
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 19732
Géographie historique : Aydes est l'un des quartiers d'Orléans.

THERON (Gilbert-Henri-Jean), chasseur : chasseur calme et courageux. S'est dépensé sans compter pour assurer le ravitaillement de son unité malgré les bombardements et les attaques de l'aviation ennemie. Très grièvement blessé, le 7 juin 1940, à la Panneterie *, dans l'accomplissement de sa mission, est mort des suites de ses blessures. A été cité.

* Tunnel de la Panneterie -Canal du Nord - Libermont (Oise)

Gilbert Henri Jean THERON
Mort pour la France le 10 juin 1940 à Chartres (Eure-et-Loir)
Né le 17 septembre 1916 à Decazeville (Aveyron)
24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA)
Mort pour la France
Cause du décès : des suites de blessures
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 157055


J.O. du janvier 1942 page 205
24e bataillon de chasseurs alpins
Attribution de la Médaille militaire à titre posthume :


BATAILLE ( Marcel-Aubin), chasseur : chasseur courageux et énergique. Au cours du combat du 13 juin 1940, sur le canal de l'Ourcq, la position qu'il occupait avec sa pièce de mitrailleuse étant soumise à un violent tir de minen, n'en est pas moins resté à son poste, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi par son tir précis. A été mortellement blessé au cours de l'action. A été cité.

Marcel Aubin BATAILLE
Mort pour la France le 13 juin 1940 à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) (ex Seine et Seine-et-Oise)
Né le 1er mars 1917 à Torreilles (Pyrénées-Orientales)
24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA)
Mort pour la France
Cause du décès : tué à l'ennemi
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 15315
Géographie historique : Par un décret du 16 août 1989, la commune de Tremblay-lès-Gonesse reprend son ancien nom de Tremblay-en-France.




Cordialement
Eric Abadie

24e bataillon de chasseurs alpins

J.O. du 3 avril 1940 page 2414

est promu pour prendre rang du 25 mars 1940 :

Au grade de chef de bataillon à titre définitif :

M. VALO (René-Hippolyte-Louis)


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J.O. du 23 novembre 1941 page 5046

Le général d'armée, commandant en chef des forces terrestres, ministre secrétaire d'Etat à la guerre,
Vu le décret du 5 septembre 1939,
Arrête :
Article unique. — Sont inscrits aux tableaux spéciaux de la Légion d'honneur et de la médaille militaire les militaires dont les noms suivent :
[...]

LEGION D'HONNEUR POUR CHEVALIER

(Pour prendre rang du 29 juin 1940.)

GILLOT (Georges), capitaine au 24e bataillon de chasseurs alpins : officier ayant un ascendant considérable sur les gradés et les chasseurs de son unité. Le 10 juin 1940, sur l'Oise en butte à des attaques denses et mordantes d'infanterie appuyées par des tirs de Minen et quoique débordé sur son flanc gauche, n'en a pas moins maintenu la position qui lui était confiée, repoussant pendant huit heures les assauts de l'ennemi, lui infligeant de lourdes pertes. Ne s'est replié que sur ordre du commandement. Le 13 juin, chargé de tenir ave son unité déjà réduite par les pertes du 10 juin un point d'appui important sur le canal de l'Ourcq, a contenu, de 13 à 24 heures, les attaques incessantes appuyées par l'artillerie et a infligé des pertes sérieuses à l'adverse Ne s'est décroché que sur ordre, alors qu'il était encerclé, à la faveur de la nuit, a réussi à s'infiltrer à travers le dispositif ennemi et est rentré dans nos lignes avec les restes son unité.




Cordialement
Eric Abadie

24e bataillon de chasseurs alpins

J.O. du 25 avril 1942 page 1585
Nomination dans la Légion d'honneur à titre posthume

DOLZY (Robert), lieutenant de réserve : officier courageux qui s'était déjà distingué le 13 juin 1940 au combat de Saint-Illiers-la-Ville. Le 17 juin, près de Maintenon, après avoir brillamment assuré une mission de flanc-garde, séparé de sa compagnie, s'est mis avec ses éléments qu'il avait réussi à rassembler à la disposition d'une compagnie voisine avec laquelle il résista avec acharnement aux assauts ennemis, jusqu'à la nuit. A été mortellement blessé au cours de cette défense opiniâtre. A été cité.


Nota Bene :
Le J.O. du 25/04/1942 lui attribue bizarrement comme unité d'appartenance le 26e régiment de tirailleurs sénégalais. De plus son nom est mal orthographié dans cette citation DOLSY au lieu de DOLZY. Un rectificatif sera fait dans le J.O. du 1er mai 1942 page 1662.
Rectificatif au Journal officiel du 25 avril 1942 : Page 1585, 1re colonne, au lieu de : « Montroc », lire: « Monroe »; 26 colonne, au lieu de : « Dolsy », lire : « Dolzy ».


Le Memorial du 24e Bataillon de Chasseurs Alpins lui consacre une page avec sa citation et son portrait (page 94)



Cordialement
Eric Abadie

24e bataillon de chasseurs alpins

Un fait assez rare, mais significatif de la combativité des soldats français, est rapporté dans le Mémorial du 24e B.C.A. (page 33). Il relate la prise d'une centaine de prisonniers à Voyennes.

"Une centaine de prisonniers allemands du 276e I.R., complètement exténués capturés près de Voyennes par le 2/3e R.I.A., dirigés sur le P.C du 24e à Moyencourt et sommairement interrogés, reconnaissent l'importance des pertes subies tant par le feu de notre infanterie que par celui de nos 75 de montagne. Leur division arrivait directement de Belgique et avait été aussitôt engagée. Un ordre d'opération trouvé dans une sacoche de l'un des officiers prisonniers révélait que l'objectif ennemi pour le 5 juin était Noyon. Le 7, nos hommes tenaient encore le canal de la Somme..."



Cordialement
Eric Abadie

24e bataillon de chasseurs alpins


J.O. du 16 mai 1940 pages 3620
LÉGION D'HONNEUR POUR OFFICIER
(Pour prendre rang du 8 février 1940.)

AGNELY (Félix-Paul), lieutenant : officier d'une bravoure légendaire, héros de la dernière guerre avait, malgré son âge et sa situation de famille, demandé à conduire au feu un groupe temporaire. Magnifique entraineur d'hommes, modèle du devoir et de l'héroïsme, recherchant le risque, toujours prêt à se sacrifier. Le 8 février 1940, chargé de reconnaître le dispositif ennemi, a, malgré une première blessure, infligé des pertes sévères à un adversaire supérieur en nombre jusqu'au moment où il a été très grièvement blessé.


J.O. du 16 mai 1940 pages 3620 et 3621
LÉGION D'HONNEUR POUR OFFICIER
(Pour prendre rang du 14 février 1940.)

DARNAND (Aimé-Joseph-Auguste), lieutenant : officier d'un courage tranquille et modeste, d'une résolution inébranlable, qui s'était distingué au cours de la dernière guerre par de multiples actions d'éclat. Le 8 février 1940, au cours d'une reconnaissance du dispositif ennemi, a fait preuve d'un sang-froid admirable dans un engagement contre des forces supérieures en nombre. A personnellement mis hors de combat quatre de ses adversaires. Voyant son chef mortellement frappé, a pris le commandement et organisé la résistance avec une énergie farouche. Sa mission terminée, est reparti en avant, sous le feu ennemi, et, avec quelques volontaires, a réussi, au prix des plus grandes difficultés, à ramener dans nos lignes le corps de son camarade de combat.



Le Lieutenant DARNAND Aimé, est le Commandant du Corps Franc du 24e B.C.A. en juin 1940.
Ancien combattant, héros de la Grande Guerre et de la campagne de France de 1940. Il est affecté, comme lieutenant, dans un corps franc de 150 hommes du 24e bataillon de chasseurs alpins appartenant à la 29e division d'infanterie.
À la suite d'une mission de renseignement, les 7 et 8 février 1940, à Forbach, il est fait officier de la Légion d’honneur, par le général Georges, pour être retourné chercher aux mains de l'ennemi le corps de son chef et ami, le capitaine Agnely.
Militant d'extrême droite dans l'entre-deux-guerres, il choisit la voie de la collaboration totale avec l'occupant nazi en s'engageant dans les Waffen-SS le 8 août 1943. Il occupera le poste de secrétaire général au maintien de l'ordre dans le gouvernement de Vichy, en 1944.
Il sera jugé par la Haute Cour de Justice, condamné à mort et fusillé le 10 octobre 1945.
voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Darnand




Cordialement
Eric Abadie