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MessagePublié : mar. juin 02, 2020 12:23 pm 
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Localisation : Somme
12e bataillon de chars de combat

Contre-attaque française sur Oresmaux (5 juin 1940, 18 h. 30)
Le chef d'escadron de Persan, commandant le G.R.D. 19 avait constitué sa base de départ à l'est d'Essertaux en arrière de la route Conty-Ailly-sur-Noye. Vers 18 heures, le 1er escadron du capitaine Gatinet , le 2e escadron du lieutenant d'Orgeix et le 3e escadron du lieutenant Cotxet y sont réunis..
L'appui d'artillerie est fourni par la 24e division qui tient le plateau d'Essertaux ; 12 chars R 35 de la 3e compagnie du 12e bataillon, sous les ordres du capitaine Gastine, vont soutenir l'action.
Déclenchée à 18 h. 30, l'attaque progressa facilement à l'aile gauche ; il n'y eut aucune résistance de la part des Allemands au sud d'Oresmaux. Le chef d'escadron de Persan et le lieutenant adjoint de Presle s'avancèrent au centre du dispositif avec le peloton Rolland ; par contre, à l'aile droite, l'escadron du capitaine Gatinet se heurta aux char ennemis qui se trouvaient sur la route Oresmaux-Jumel.
A 19 h. 50, notre progression de ce côté est stoppée, les Allemands avancent ; Le maréchal des logis Lasnier, du G.R.D. est tué; trois de nos chars sont arrêtés par des obus frappant de plein fouet des organes de roulement. Le 1er escadron se replie de 300 mètres pour s'établir sur les pentes escarpées du bois de Domont. un tir d'artillerie est demandé. Il est exécuté sans tarder. Les chars allemands qui s'étaient avancés dans la plaine sont pris sous le feu des batteries de la 24e D.I. établies derrière la 16e D.I. Plusieurs engins sont atteints. La région est nettoyée ; déjà le peloton Rolland, s'avançant dans un chemin creux au sud-est d'Oresmaux, a pu pénétrer dans le village ; il y a retrouvé un petit groupe de défenseurs parmi lesquels un adjudant d'artillerie de la B.D.A.C. L'escadron Gatinet ne tardera pas à entrer, lui aussi, dans Oresmaux.
Notre contre-Attaque a inquiété l'ennemi. Les observatoires signalent des colonnes de chars remontant vers le Nord. Ce sont les blindés allemands qui n'ont pas été suivis par l'infanterie et n'osent se maintenir sur les positions conquises.
in P Vasselle - (La bataille au sud d'Amiens...)


12e bataillon de chars de combat.
J.O. du 10 juin 1941 page 2413
Médaille militaire

DEVILLE (Henri), sergent, matricule L. M. 64 : chef de char d'un sang-froid et d'un courage dignes d'éloges. Le 5 juin 1940, s'est porté résolument à l'attaque d'un village, malgré un feu violent et ajusté des chars lourds ennemis. A largement contribué à la réussite de l'opération. A été mortellement blessé dans son char au cours de l'action à Oresmaux (Somme). A été cité.

Henry DEVILLE
Mort pour la France le 6 juin 1940 au Groupe sanitaire divisionnaire n°16, (Oise)
Né le 28 mai 1920 à Sorèze (Tarn)
12e Bataillon de chars
Mort pour la France
tué par l'explosion d'une bombe


J.O. du 24 mai 1941 page 2172
Nomination dans la Légion d'Honneur Pour Chevalier

GASTINE (Jacques-Marie), capitaine du 12e bataillon de chars de combat : officier d'une haute valeur morale. A fait preuve des plus belles qualités de commandement. Le 5 juin 1940 au cours de l'attaque d'un village fortement tenu par l'ennemi, a permis, par une manœuvre hardie exécutée sous un feu violent, la réussite de l'opération.




Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : mar. juin 02, 2020 15:39 pm 
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J.O. du 29 avril 1941 page 1833
Médaille militaire
(Pour prendre rang du 14 janvier 1941)

GRUFFAT (Maurice), caporal au 12e bataillon de chars : gradé dévoué et très brave, déjà cité pour sa belle conduite au cours de l'attaque du 5 juin 1940. A été grièvement blessé, le 9 juin 1940, à son poste de combat à Montdidier, son appareil ayant été détruit par un obus. Amputé du bras droit.


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MessagePublié : mer. juin 03, 2020 11:02 am 
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Localisation : Somme
Le 12e Bataillon de Chars de Combat sur la ligne Weygand

https://www.chars-francais.net/2015/ind ... ew&id=1312

Le 12e B.C.C. est mis sur pied de guerre à Valence en août 1939. Il s'agit d'un bataillon de chars de combat du type alpin. Au début de la guerre il stationne à Nice, puis à Aix-les-Bains. En décembre, il est envoyé sur la ligne Maginot, près de l'ouvrage du Hackenberg. C’est encore là qu'il se trouve au 10 mai 1940 et il échappe donc au coup de faux allemand. Pendant que s'achève la bataille de Dunkerque, le 12e B.C.C. est transféré au sud de la Somme, entre Poix et Namps-au-Mont, près de la tête de pont allemande d'Amiens. Il est alors éclaté entre différentes grandes unités, la 2e compagnie rejoignant la 16e DI, tandis que la 3e est mise à la disposition de la 13e DI.
Pour lui, la vraie guerre commence le 5 juin 1940, lorsque ses trois compagnies sont envoyées en avant des forces allemandes qui viennent de forcer les passages de la Somme. A 9 heures, la 2e compagnie reçoit l'ordre d'interdire la RN 16 et le plateau nord d'Essertaux à tout engin blindé ennemi. Une mission très délicate.
« La compagnie exécute son mouvement par la voie romaine. Elle est prise à partie par les feux des chars lourds ennemis embossés à la crête Saint-Sauflieu-Oresmaux. Un char (caporal-chef Boulanjon) reçoit un obus de 75 sur la partie antérieure de la tourelle. Armement détruit, tourelle fortement endommagée. Un char (sergent Drachet) a son canon détruit par obus.»
A 10 heures, la compagnie est cependant en place et la 1ère section du lieutenant Provoost contre-attaque immédiatement au sud-ouest d'Oresmaux. Elle est immédiatement prise à partie par des Panzer III et IV, qui immobilisent deux R 35. « Train de roulement détruit, nombreux impacts sur les tourelles et organes de vision. Les équipages épuisent leurs munitions et réussissent à rentrer dans nos lignes. Le 3e char (caporal Devis), criblé de coups (calibre inférieur à 47 rentre dans nos lignes.» Les deux chars immobilisés seront ramenés dans les lignes le soir même, grâce au lieutenant Provoost. Une dernière mission vers Saint-Sauflieu permet de prendre contact avec l'infanterie française qui tient la localité.
Cette première journée de très durs combats est assez encourageante, puisque le 12e B.C.C. a contenu l'adversaire au prix de pertes modérées : un chasseur blessé et trois chars évacués sur la compagnie d'échelon (CE).
A la 3e compagnie, qui combat à proximité, dans le secteur d'Essertaux - Ailly-sur-Noye, il en va tout autrement. Le lieutenant Foucault raconte ainsi que, dès les premiers contacts avec l'ennemi (deux Panzer IV, trois Panzer III et plusieurs Panzer II), il est touché par leur tir très précis et doit se replier, le train de roulement en piteux état : un galet porteur arraché et une poulie de tension faussée. A 17 heures, sa section reçoit l'ordre de contre-attaquer une heure plus tard. Au même moment : «le char de mon caporal (caporal Villeneuve) tombe en panne de moteur (panne se produisant très fréquemment sur les chars R 35 que nous possédions, vers la 50e heure de marche).» Le char est remplacé immédiatement, mais dès que l'assaut débouche, la section est mise hors de combat par les Panzer IV.
« char du chef de section : 1 coup de 75 mm dans la boîte de vitesses (pignons à sec d'huile mais intacts, commande d'accélérateur cassée) ; char du sergent Tardieu immobilisé par des coups dans le train de roulement, chef de char tué dans la tourelle après avoir fait évacuer son mécanicien par le trou d'homme ; char du volant (sergent David) : tombé dans un trou profond en voulant se camoufler aux vues.»
Les deux sections de soutien souffrent elles aussi, mais les Allemands rompent le combat. La journée a coûté cinq officiers et sous-officiers au bataillon, ainsi que trois R 35 détruits et trois autres évacués à la CE. Il ne reste plus que huit chars à la 3e compagnie.
Le 6 juin, la 2e compagnie tient toujours le plateau d'Essertaux. Elle en conserve la maîtrise toute la journée malgré les assauts ennemis, permettant le repli du GRD 19. Les pertes sont nulles durant la journée, de même qu'à la 3e.
Le 7 juin, la 3e compagnie est en réserve, la 2e tient le bois de Bemy et repousse trois attaques d'infanterie, en épuisant presque toutes ses munitions. Trois R 35 endommagés au train de roulement par des obus antichars doivent être abandonnés.
Il en est de même le lendemain, lorsque la compagnie commence son repli vers le sud : trois chars en panne de train de roulement doivent être abandonnés. Ils sont incendiés par les équipages.
Les pannes se multiplient, puisque le 9 juin, alors que la 2e compagnie ne compte plus que cinq R 35, deux autres chars tombent en panne : l'un a ses organes de direction avariés, l'autre son demi-arbre droit de barbotin cassé. Ils sont sabordés à 7 heures du matin.
Le 12 juin, la 2e compagnie compte huit chars, dont quatre sont mis à la disposition de la 47e D.I. à Pontarmé. Ils disparaîtront dans la tourmente, près de Romorantin, tandis que le gros de la compagnie et ses quatre chars survivants terminera la campagne dans la Creuse. La 3e compagnie, quant à elle, a été encerclée près de Montdidier, le 8 juin 1940.


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MessagePublié : sam. nov. 21, 2020 14:39 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
12e bataillon de chars de combat.
J.O. du 30 juillet 1942 page 2626
Légion d'Honneur à titre posthume
et rectificatif
J.O. du 5 août 1942 page 2690
TRAVERSE (Henri), lieutenant : officier d'un calme et d'un courage admirables. Le 5 juin 1940, s'est porté résolument à l'attaque du village d'Oresmaux fortement tenu par des unités blindées ennemies. Deux chars de sa section ayant été immobilisés, lui-même étant grièvement blessé par un obus qui avait perforé la tourelle de l'appareil, a continué la progression jusqu'à l'objectif assigné, ne se laissant évacuer qu'après l'installation de l'infanterie sur la position conquise, contribuant par son héroïque sacrifice au succès d'une opération ayant permis de récupérer plusieurs pièces d'artillerie tombées aux mains de l'ennemi. Est mort des suites de ses blessures. A été cité.

12e bataillon de chars de combat

et non 18e bataillon de chars de combat comme inscrit dans la citation

J.O. du 30 juillet 1942 page 2626
Nomination dans la Légion d'Honneur à titre posthume
TRAVERSE (Henri), lieutenant : officier d'un calme et d'un courage admirables. Le 5 juin 1940, s'est porté résolument à l'attaque du village d'Oresmeaux* fortement tenu par des unités blindées ennemies. Deux chars de sa section ayant été immobilisés, lui-même étant grièvement blessé par un obus qui avait perforé la tourelle de l'appareil, a continué la progression jusqu'à l'objectif assigné, ne se laissant évacuer qu'après l'installation de l'infanterie sur la position conquise, contribuant par son héroïque sacrifice au succès d'une opération ayant permis de récupérer plusieurs pièces d'artillerie tombées aux mains de l'ennemi. Est mort des suites de ses blessures. A été cité

* Oresmaux (Somme)

Henri TRAVERSE
Mort pour la France le 5 juin 1940
Né le 11 mai 1913 à Lyon (Rhône)
12e Bataillon de chars
Mort pour la France
des suites de blessures


Albert Paul Joseph TARDIEU
Mort pour la France le 5 juin 1940 à Oresmaux (Somme)
Né le 11 février 1915 (Drôme)
12e bataillon de chars de combat (12e BCC)
Mort pour la France
Cause du décès : tué au combat
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 163513




Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : ven. janv. 08, 2021 19:00 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
12e bataillon de chars de combat

OISE

J.O. du 15 avril 1943 page 1038
Attribution de la Médaille militaire à titre posthume

VERMOREL (Jean-Félix), sergent-chef : chef de char calme, réfléchi et courageux. Au combat du 9 juin 1940, en avant du village de Saint-Just-en-Chaussée, attaqué par un ennemi blindé et bien supérieur en nombre, a eu la tourelle de son char complètement percée par un obus de rupture, alors qu'il venait d'infliger à cet ennemi des pertes sévères. A trouvé une mort glorieuse au cours de l'action. A été cité.

Jean Félix VERMOREL
Mort pour la France le 9 juin 1940 à Plainval, (Oise)
Né le 1er décembre 1914 à Villefranche (Rhône)
12e Bataillon de chars
Mort pour la France
tué au combat


Cordialement
Eric Abadie


Pièces jointes :
12e BCC VERMOREL.jpg
12e BCC VERMOREL.jpg [ 30.81 Kio | Consulté 91 fois ]
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MessagePublié : sam. déc. 24, 2022 16:42 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
A la mémoire des lieutenants MINGUET et TRAVERSE
Sergents TARDIEU et DEVILLE
Tués au Cours de la contre-attaque
de la 3e compagnie du 12e Bataillon de Chars (de Combat)
le 5 juin 1940 sur Oresmaux

J.O. du 3 juillet 1941 page 2787
12e bataillon de chars de combat
Nomination dans la Légion d'honneur à titre posthume pour ces deux officiers

MINGUET (Antoine), lieutenant : officier qui a révélé ses qualités de courage et de décision. Au cours de l'attaque du 28 mai 1940, a réduit, avec sa section, une arme antichars, A eu son char détruit. Blessé grièvement au cours de l'action, est mort des suites de ses blessures. A été cité.

Antoine Etienne MINGUET
Mort pour la France le 6 juin 1940
Né le 6 octobre 1923 (sic) ??? à Lézignan-Corbières (Aude)
12e bataillon de chars (12e BC)
Mort pour la France
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 99369

MOREL (Georges-Marie-Alfred), lieutenant de réserve : jeune officier plein de courage et d'allant. Au combat du 7 juin 1940, a eu une très belle altitude sous le feu violent et ajusté des chars allemands. A infligé a l'ennemi des pertes sévères, menant résolument le combat de sa section avec courage et sang-froid. Grièvement blessé, le 15 juin 1940, est mort des suites de ses blessures. Croix de guerre avec palme.

Georges Marie Alfred MOREL
Mort pour la France le 18 juin 1940 à Romorantin (Loir-et-Cher)
Né le 30 août 1914 à Grasse (Alpes-Maritimes)
12e bataillon de chars de combat (12e BCC)
Mort pour la France
Sources : Service historique de la Défense, Caen
Cote : AC 21 P 105439



Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : sam. déc. 24, 2022 16:54 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
12e bataillon de chars de combat

J.O. du 17 juin 1941 page 2538
Attribution de la Médaille militaire


BROCHIER (Julien), chasseur au 12e bataillon de chars de combat : a été grièvement blessé par balle, le 8 juin 1940, en accomplissant une mission de liaison à Amiens.

Cette nomination comporte, en outre, l'attribution de la Croix de guerre avec palme



Cordialement
Eric Abadie


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