J.O. du 9 avril 1941 page 1529 Légion d'Honneur POUR CHEVALIER (Pour prendre rang du 19 décembre 1940.) REYNAUD (André), capitaine au 2e bataillon du 44e rég. d'infanterie : officier d'élite qui s'est déjà révélé au Maroc, à la légion, où il fut plusieurs fois cité. A montré au cours de la campagne un cran admirable comme commandant de compagnie, commandant des groupes francs du régiment. Adjudant-major. Toujours aux endroits les plus exposés tant à Beuvraignes, du 6 au 8 juin 1940, qu'à Bailleul-le-Soc, le 9 juin, où il a organisé la résistance sous le leu meurtrier des chars allemands, qu'à Borest, le 12 juin, où il a pris sous le feu le commandement de son bataillon dont le chef venait d'être blessé, que pendant les différentes étapes de la retraite au cours desquelles il a conservé au régiment l'unité la plus nombreuse, la mieux armée, toujours prête à faire face.
J.O. du 27 avril 1941 page 1797 Médaille militaire pour les soldats suivants (Pour prendre rang du 19 décembre 1940.)
MOREAU (René-Charles-Jules), sergent-chef au groupe franc du 2e bataillon du 44e rég. d'infanterie : magnifique exemple de patriotisme. Ancien combattant de la guerre 1914 1918, pensionné pour invalidité, a contracté, à l'âge de 52 ans, un engagement volontaire pour la durée des hostilités. A insisté pour être affecté à un groupe franc. En a pris le commandement sous le feu, le 11 juin 1940, à Borest. Le 12 juin 1940, tenant un poste avancé, a été attaqué après un fort bombardement. Fixant l'ennemi de front par le feu d'un fusil-mitrailleur, s'est porté avec quelques hommes sur le flanc de l'ennemi, l'a surpris et contraint à se replier en laissant plusieurs tués et blessés sur le terrain.
GENEVAUX (Aimé), caporal au groupe franc du 2e bataillon du 44e rég. d'infanterie : gradé d'élite, dont les actions hardies et intelligentes ont fait l'admiration de tous. Le 12 juin 1940, a dirigé une patrouille dans le village de Borest et en a chassé une patrouille ennemie. Lors de l'attaque, le même jour, à 13 heures, n'a pas hésité à se porter à découvert à un emplacement d'où il pouvait mieux voir l'ennemi fanatisé qui progressait, le torse nu, dans les marécages et était parvenu à 50 mètres de lui. Dans cette action, l'a mis en fuite en lui occasionnant des pertes. Le 13 juin 1940, sur l'Ourcq, s'est détaché résolument de son groupe pour aller sous le feu chercher un camarade blessé du 109e rég. d'infanterie. Dans les décrochages, a toujours été le dernier à se replier.
ROCHE (André), soldat au 1er bataillon du 44e rég. d'infanterie : soldat d'élite. Pendant les combats de Lorraine. et de la Somme, de la Nonnette, de la Loire, a accompli sans arrêt des missions de liaison, sous les plus violents bombardements. Le 12 juin 1940, se trouvant perdu avec quelques cyclistes, a essayé à tout prix de rejoindre son unité encerclée. A engagé le combat pour percer les lignes. Ne pouvant y arriver, a soigné et ramené des camarades blessés. Entouré d'ennemis, a réussi à s'en échapper et s'est joint aussitôt à la première unité de combat qu'il a rencontrée.
Légion d'Honneur Pour Chevalier J.O. du 4 avril 1941 page 1451 CHAMBRUN D'UXELOUP DE ROSEMONT, (Marie-Roger), lieutenant de la 2e compagnie du 44e rég. d'infanterie : ayant déjà fait la guerre de 1914-1918 et titulaire de la Croix de guerre, est venu volontairement d'un régiment de pionniers dans une unité active en mai 1940. S'est trouvé à l'improviste investi du commandement de sa compagnie en plein combat, le titulaire ayant été tué. A commandé sa compagnie avec autorité et compétence pendant tous les combats. A Mont-l'Evêque, les 11 et 12 juin 1940, a tenu son unité sous un violent bombardement et a arrêté plusieurs attaques adverses. Pendant les marches de repli a montré en toutes circonstances un caractère sans défaillance. Au bout de dix jours de retraite, a organisé la défense sur les bords de la Loire.
Cordialement Eric Abadie
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