11e groupe de reconnaissance de corps d'armée
J.O. du 27 mai 1944 page 1387 Attribution de la Médaille militaire aux militaires suivants :
DUCROT (Georges), maréchal des logis-chef au 11e groupe de reconnaissance de corps d'armée: sous-officier pénétré des plus belles traditions de son arme, d'un allant remarquable. S'est distingué à plusieurs reprises au cours de la campagne ; le 17 mai 1940, après avoir tendu une embuscade à un peloton cycliste ennemi, a soutenu avec mordant un violent combat à l'issue duquel deux prisonniers sont demeurés entre ses mains. Le 25 mai, en Lorraine, recevant le commandement d'un peloton, a conduit avec une énergie remarquable une délicate mission retardatrice qui lui avait été confiée en avant de la ligne Maginot. Les 6 et 7 juin, a fourni un nouveau témoignage de son irréductible bravoure, se déployant inlassablement avec le plus beau mépris du danger à Hornoy et Morvillers au cours des combats contre un ennemi très mordant et très supérieur en nombre. Encerclé, le 12 juin, a réussi à se dégager quelques jours après.
SORBIER (Georges), adjudant-chef au 11e groupe de reconnaissance de corps d'armée : sous-officier d'élite, énergique et courageux, vivant exemple de l'esprit du devoir et de sacrifice. En Lorraine, a volontairement accompli plusieurs missions périlleuses et de nombreuses reconnaissances en pays ennemi. Commandant un peloton, s'est remarquablement conduit dans la Somme, du 5 au 11 juin 1940, en particulier à Hornoy et Morvillers, les 6 et 11 juin 1940, combattant avec la dernière énergie et le plus complet mépris du danger accomplissant sa mission jusqu'au bout, infligeant de lourdes pertes à un ennemi très supérieur en nombre et particulièrement agressif.
MONTELS (Marcel), maréchal des logis au 11e groupe de reconnaissance de corps d'armée : excellent sous-officier exerçant un grand ascendant sur ses hommes, grâce à son courage et à son esprit de devoir. Le 6 juin 1940, à Thieulloy-l'Abbaye, ayant reçu mission de tenir avec un canon antichars de 25, l'angle Nord-Ouest du village, a, durant six heures, malgré les plus violents bombardements dirigés sur son secteur,, arrêté deux vagues successives de dix chars chacune, et une troisième vague de dix camions blindés, détruisant cinq chars, endommageant les autres, infligeant à l'ennemi des pertes sérieuses et lui interdisant toute progression sur ce point.
JOLIVET (Ernest), maréchal des logis au 11e groupe de reconnaissance de corps d'armée : sous-officier calme et courageux. A eu une attitude brillante au feu au cours de la campagne. Dans la nuit du 19 au 20 mai 1940, son groupe étant vivement attaqué par un ennemi mordant, le menaçant d'encerclement, a fait preuve d'un grand sang-froid, laissant l'adversaire approcher pour le surprendre par un tir violent et ajusté qui réussit à le mettre en fuite. Le 25 mai s'est distingué par son ardeur combative et son abnégation au cours d'une délicate mission retardatrice. Le 6 juin, à Hornoy, dans la Somme, a eu une belle conduite en présence d'un adversaire agressif et puissant, lui infligeant des pertes sensibles par des tirs énergiquement conduits. A été blessé au cours de l'action
Cordialement Eric Abadie
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