Bonjour à tous,
Je lance un post sur
un caporal, mort à Remiencourt (80), issu des troupes noires d'Afrique et versé dans une unité coloniale métropolitaine, le 2e RIC. Le caporal Jean-Baptiste N'Tchoréré, dont le père est relativement plus connu suite à son exécution à Airaines, la veille, le 7 juin 1940.
A première vue, au 2e RIC, cela semble être une exception ?! Je n'ai pas trouvé d'autres cas. Rappelons que le 2e RIC appartient à la 4e DIC, composée des 24e et 16e RTS.
En revanche, en avril-mai 1940, plusieurs régiments de coloniaux métropolitains sont devenus "mixtes" avec l'arrivée de troupes noires d'Afrique.
(Ex : le 57e RICMS Régiment d'Infanterie Colonial Mixte Sénégalais. Les cadres semblent rester métropolitains, et les compagnies ne sont pas forcément mélangées).
Ce que l'on trouve sur le net : Le caporal Jean-Baptiste N'Tchoréré du 2e régiment d'infanterie coloniale, né en 1917 à Libreville, est mortellement blessé sur le front de la Somme à Remiencourt (80).
Il succombe à ses blessures, le 8 juin 1940. Il est inhumé au cimetière communal de Remiencourt. Son dossier de MpF à Caen nous indique ces éléments : Jean-Baptiste N'TCHORERE
Caporal dans une compagnie anti-char du 2e RIC en juin 1940.
Matricule LM227
Né le 27 février 1917 à Libreville (Gabon)
https://www.google.com/maps/place/Libre ... d9.4672676
Recruté à Toulon, de la classe 1935/1937...
Il est tué en juin 1940, à Remiencourt et enterré tombe N°13 dans le cimetière communal (comme Paul Fétis qui a déjà fait l'objet d'un post). Commune qui totalise 20 coloniaux du 2e RIC enterrés sur son sol (selon la liste Vasselle des archives départementales 80). Son dossier nous laisse ce témoignage très fort, son père le capitaine qui écrit à son fils : "Quoiqu'il arrive, papa, je serai toujours prêt à défendre notre chère patrie 'La France'.
Merci mon enfant de m'expliquer ainsi ces sentiments qui m'honorent en toi.
La vie, vois-tu, mon fils, est quelque chose de cher, cependant servir sa Patrie même au péril de sa vie, doit l'emporter, toujours.
J'ai une foi inébranlable en la destinée de notre chère France, Rien ne la fera succomber et, s'il le faut, pour qu'elle reste grande et fière, de nos vies, eh bien, qu'elle les prenne.
Du moins après, nos jeunes frères et nos neveux, eux, seront fiers d'être français. Ils pourront lever la tête sans honte en pensant à nous". C'est un français de Toulouse, Jean Brouel, ami des N'Tchoréré, qui semble se battre pour faire connaitre le cas de Jean-Baptiste et de son père :
"C'était un devoir pour moi de faite connaitre l'âme magnifique du Père, officier noir, le plus Français des officiers. L'esprit de sacrifice de Jean-Baptiste, mon véritable frère de coeur." Mémoires des Hommes :Nous confirme la date de décès : le 8 juin 1940 à remiencourt (80)
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... 13&debut=0 Un début d'explication de la présence du caporal dans le 2e RIC viendrait de ce document présent à Vincennes sur le devenir des officiers après la campagne de France.
La compagnie anti-chars du 2e RIC est arrivée au régiment en mai 1940, tardivement.A bientôt,