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MessagePublié : jeu. oct. 28, 2010 15:22 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
Bonjour à tous,
Le 44e Régiment d'Infanterie combat entre Dancourt et Beuvraignes dès le 5 juin 1940. Le 3e Bataillon à gauche (Dancourt-Popincourt), le 1er au centre (route RN 17), le 2e à droite (partie ouest de Beuvraignes).
Les extraits qui vont suivre sont tirés du livre du Colonel de CASTELJAU, Historique du 44e Régiment d'Infanterie pendant la guerre 1939-1940, imprimé à Long-le-Saunier, sans date [peut-être vers 1941].
Ils sont issus de notes prises aux Archives départementales de la Somme voilà quelques années. Quelques erreurs de transcription ont donc pu se glisser.

5 juin 1940
Alerté au point du jour, le régiment est survolé à basse altitude par un avion de reconnaissance allemand. L'avion est abattu à Hangest-en-Santerre.
Dans la matinée, les colonnes sont attaquées et mitraillées par l'aviation de combat. Le régiment fait feu de toutes ses armes automatiques et individuelles ; un avion est abattu ; il tombe en flammes à Popincourt, mais le mitraillage a causé des pertes.
Missions du régiment
Défendre sans esprit de recul le s/secteur Beuvraignes, Tilloloy, Dancourt à cheval sur les routes Roye-paris, Roye-Montdidier avec l'appui des feux d'un groupe de 75, poste de commandement à Bus-la-Mésière, front : cinq kilomètres.

21 heures - Le régiment reçoit l'ordre d'établir deux bouchons et un canon de 25, va à Guerbigny, trouve le passage de l'Avre au sud à Tricot.
Le capitaine DURIEZ-MAURY, de la 10e Cie, avec deux sections et un canon de 25, va à Guerbigny ; trouve le passage de l'Avre tenu par les chasseurs ; il revient.
La 1e Cie commandée par le lieutenant SAUTIN va à Tricot.
L'organisation de la position commence à midi. Le 6 juin au lever du jour, tout le personnel dispose de trous étroits et profonds, la défense des villages est organisée. Le régiment attend avec confiance l'attaque qui ne saurait tarder
. [Ajout du 14 novembre 2013]

6 juin 1940
10 heures - L'aviation ennemie s'acharne sur Roye par avions en piqué et bombardiers lourds, elle semble s'employer à la destruction systématique de la ville tenue par la 29e Division.

15 heures - Une douzaine de chars ennemis ont percé et se présentent devant Dancourt. Les canons de 25 ouvrent le feu ; les chars ripostent ; l'un d'eux est touché, s'immobilise puis péniblement fait marche arrière. Les autres refluent et s'embossent à 400 mètres derrière une crête où ils subissent le tir de l'artillerie. Des bombardiers français tentent une attaque sur Chaulnes, plusieurs sont abattus par la chasse allemande. L'un d'eux tombe à Beuvraignes ; l'équipage est sauf.

17 heures - L'artillerie ennemie entre en action ; violents bombardements sur Dancourt et Tilloloy ; sur Dancourt, ils se poursuivent jusqu'à minuit.

18 heures - L'aviation ennemie s'attaque à Beuvraignes. Les trois bataillons ont des pertes; le Lieutenant FREMEAU est blessé.
L'ennemi prépare pendant la nuit son attaque du lendemain. Devant Dancourt, on entend les équipages de chars procéder à la réparation de leurs engins.
Des éléments de la 29e D.I. se replient et franchissent nos lignes.

(à suivre)

Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : jeu. oct. 28, 2010 21:57 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
Bonsoir,
Quel est cet avion français faisant partie d'un groupe de bombardiers français, tombé à Beuvraignes et dont l'équipage est sauf ?
En consultant le livre de Paul Martin, Invisibles vainqueurs, pour la journée du 6 juin 1940, un seul appareil pourrait convenir.
L'auteur précise à la page 271 :
" G.B. II/31 - Mission de bombardement d'éléments blindés.
Route Chaulnes, Pressoir, route Chaulnes, Vermandovillers, route Chaulnes, Lihons. Violents combats avec la chasse ennemie.
Le LeO 451 n° 271 est abattu par la chasse ; l'appareil s'écrase dans nos lignes (Équipage abattu pour la seconde fois).
Lieutenant Millet (C.A.) indemne
Adjudant-chef Magnan (pilote) indemne
Adjudant-chef Proteau (canonnier) indemne
Sergent-chef Caudry (radio) grièvement blessé
."
En fait, il s'agit bien de ce bombardier. La confirmation se trouve dans le Hors-série n° 5 de juin 2003 de l'Aéro Journal consacré au "Bombardement français Tome 1 1939/1940". Le magazine apporte les précisions suivantes à la page 63 : "Sur les 21 LeO 451 théoriquement en état de vol, seulement 14 peuvent être engagés aux environs de 16 heures sur le secteur Chaulnes, Pressoir, Lihons-en-Santerre.[...]
Le n° 271 du II/31 est descendu à six kilomètres au sud de Roye. Le radio (sergent-chef Caudry) est grièvement blessé, les autres navigants étant indemnes. Il est à signaler que c'est la seconde fois que l'équipage du lieutenant Millet est abattu !"

Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : ven. oct. 29, 2010 11:15 am 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
Bonjour à tous,
Suite des combats livrés par le 44e Régiment d'Infanterie le 7 juin 1940.

7 juin 1940
L'attaque attendue se déclenche et commence par une prise de contact brutale.

6 heures - les chars allemands abordent Dancourt, y pénètrent, circulent dans nos positions, tirant et mitraillant à tort et à travers.
Les 25 tirent, un char flambe, un autre est immobilisé, son équipage fuit, il est pris sous le feu de nos armes automatiques.
Les chars se retirent de nouveau derrière la crête d'où ils ripostent et mettent hors d'usage un canon de 25 (chef de pièce Sergent PERRET).
Le Lieutenant CHALUMEAU blessé, perd connaissance, revient à lui, et refuse de se laisser évacuer.

7 heures - Deux colonnes motorisées avec chars se présentent devant Tilloloy et Beuvraignes.
A Tilloloy, une voiture de reconnaissance est immobilisée par un coup de 47. L'Oberlieutenant KUHN et deux soldats du 42e Pioner-Regiment sont fait prisonniers par la 2e Compagnie. L'officier est porteur du plan d'attaque : l'axe d'effort est la route Roye - Paris sur la droite du I/44.
En première ligne, le Lieutenant RONCORONI, commandant la 2e Cie, est blessé mortellement de plusieurs balles.
A Beuvraignes, des chars précèdent des camions chargés d'infanterie. Les 25 tirent ; quatre camions flambent, une chenillette et un tracteur tout terrain subissent le même sort ; les occupants s'enfuient en désordre sous le feu de nos F.M.
(Là s'arrêtent mes notes.)

Site Mémoire des Hommes :
Sylvis RONCORONI
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... s=&lang=fr

Cordialement
Eric Abadie


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