Bien que les citations ci-dessous ne concernent pas la Picardie, je me permets de les insérer dans ce sujet.
Citations à l'ordre de l'armée aérienne comportant l'attribution de la Croix de guerre avec palme.
J.O. du 28 octobre 1940 page 5457
Groupe de reconnaissance 1/33
RETOURNA (Paul-Marie), capitaine : officier réunissant des qualités techniques et professionnelles exceptionnelles. A exécuté une série de missions stratégiques profondes chez l'ennemi. Grâce à son sang-froid raisonné et à son cran, a pu mener à bien toute expédition entreprise, rapportant chaque fois des enseignements d'une importance primordiale le commandement. Le 25 mai 1940, notamment, a rapporté une documentation photographique sur des terrains d'aviation ennemis inconnus jusqu'alors. Au cours de différents vols a été pris à partie par une D. C. A. très active, a continué avec un calme imperturbable sa route sans se soucier des tirs encadrants de plus en plus précis.
J.O. du 28 octobre 1940 page 5457
MOYNOT (André-Pierre), capitaine : magnifique officier commandant son escadrille avec autorité et compétence. Exemple constant pour ses équipages qu'il entraîne au combat avec ardeur, soit comme pilote, soit comme observateur. Vient d'effectuer une série de missions de grandes reconnaissances au cours desquelles il a toujours rapporté le maximum de renseignements. Le 16 juin, a exécuté une mission en vol rasant de plus de trois heures, dans la zone envahie par l'armée allemande, attaquant à la mitrailleuse convois et colonnes. A poursuivi sa mission malgré que son appareil fût atteint par plusieurs projectiles. Est rentré au terrain avec un appareil criblé d'éclats d'obus, les réservoirs d'essence percés, une hélice endommagée par des balles.
J.O. du 28 octobre 1940 page 5457
LEBRUN (Maurice), lieutenant : observateur de grande valeur, d'un courage et d'une conscience au-dessus de tout éloge. A exécuté de nombreuses missions de reconnaissance profonde à l'intérieur des lignes ennemies, faisant toujours l'impossible pour rapporter le maximum de renseignements, en dépit des réactions de la défense adverse. Le 16 juin 1940, à l'issue d'une reconnaissance de très grande importance, au cours de laquelle il n'a pas hésité à attaquer à la mitrailleuse de nombreuses colonnes ennemies ; est rentré à son terrain de base avec son avion atteint par des balles et de nombreux éclats d'obus.
J.O. du 28 octobre 1940 page 5457
DE MAZENOD (Gérard), sous-lieutenant : officier observateur de grande valeur, d'un courage et d'une bravoure dignes de tous les éloges. A toujours été volontaire pour les missions les plus périlleuses. A effectué de nombreuses reconnaissances profondes en territoire ennemie. Le 22 mars 1940, au retour d'une mission photographique à très haute altitude, a su éviter habilement l'attaque d'une patrouille de chasse ennemie. Le 29 mai 1940, à l'aube, au cours d'une reconnaissance lointaine effectuée à très basse altitude, a rapporté, malgré la réaction violente de la D. C. A. ennemie, des renseignements très importants pour le commandement.
J.O. du 28 octobre 1940 page 5457
ISNARD (Hubert) sous-lieutenant : officier observateur de grande valeur, ayant exécuté de nombreuses reconnaissances profondes à l'intérieur des lignes ennemies. A toujours fait preuve de la plus grande habileté et d'un courage exemplaire. Le 2 juin 1940, au cours d'une reconnaissance de jour, n'a pas hésité à descendre à 300 mètres en territoire ennemi à plus de 200 kilomètres de nos lignes, pour rapporter des renseignements plus précis. A permis ainsi au haut commandement de connaître de façon certaine la situation des arrières de l'adversaire.
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J.O. du 28 octobre 1940 page 5456
Groupe de reconnaissance 1/22.
EDEL (Robert), capitaine : déjà cité le 25 mai 1940, a continué à se distinguer au cours de plusieurs missions photographiques et de reconnaissance : s'y est affirmé observateur de grande classe, calme, courageux, à donner en exemple.
MOYON (Hubert), lieutenant : observateur d'un sang-froid et d'un calme imperturbables même dans les circonstances les plus difficiles. A accompli de nombreuses missions de reconnaissance dans le secteur de Sarre et Moselle, où la défense terrestre et aérienne ennemie était des plus active. Il s'est comporté de façon particulièrement valeureuse le 13 avril 1940, en menant à bien, malgré le tir violent des armes de petit calibre, une reconnaissance en vol rasant des points de franchissement de la Moselle sur 40 kilomètres de profondeur, et le 10 mai 1940, en décollant de son terrain bombardé pour photographier ces mêmes points de franchissement, 25 heures de vol de guerre, 7 missions ayant comporté la pénétration profonde en territoire ennemi.
MOYNOT (Jean), lieutenant : observateur hors de pair, âme d'élite, d'un courage et d'une conscience faisant l'admiration de tous. S'est distingué à de nombreuses reprises, soit au cours de missions de couverture photographiques des positions ennemies, le 9 mars 1940 en particulier, soit dans des missions profondes chez l'ennemi, telles celles des 23 mai et 2 juin 1940, où les renseignements positifs qu'il a rapportés, accompagnés de prises de vue, ont permis l'attaque précise de terrains et d'objectifs importants.
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J.O. du 28 octobre 1940 page 5457
Groupe de reconnaissance 2/33
PENICAUT (Olivier), capitaine : capitaine commandant un groupe aérien d'observation en Afrique du Nord ; venu en France avec un détachement de sécurité pour un convoyage d'avions, envoyé en renfort au groupe de reconnaissance avec ce détachement, s'est immédiatement mis à l'entière disposition du commandant du groupe, faisant preuve de la plus grande abnégation et du plus grand dévouement. Pilote observateur complet, a exécuté brillamment les missions de reconnaissance les plus variées en vol rasant, avec protection de chasse, à haute altitude, de nuit, exerçant ainsi sur son personnel un ascendant considérable. Le 26 mai, au cours d'une mission de reconnaissance, à moyenne altitude, a été attaqué par plusieurs avions de chasse ennemis. A réussi à se dégager en vol rasant et à rapporter de précieux renseignements.
DE PONTAC (Marie-François-Gabriel), lieutenant : officier observateur de tout premier ordre, joignant à de solides connaissances militaires, une haute idée de son devoir. A rapporté de ses (re)connaissances profondes en territoire ennemi des renseignements de la plus haute importance, tant en vol rasant qu'à très haute altitude. Le 12 mai 1940, a découvert le point de chute de nombreux parachutistes ennemis. Le 19 mai 1940, au cours d'une mission en vol rasant de 350 kilomètres en territoire ennemi, l'avion étant touché par le feu intense de la défense antiaérienne, a poursuivi sa mission. Le 26 mai 1940, a accompli une reconnaissance avec protection de chasse ; cette formation étant attaquée par vingt-quatre avions de chasse ennemis, a réussi à regagner sa base en vol rasant, attaquant à la mitrailleuse les colonnes ennemies, en y semant le plus grand désordre, rapportant au commandement de précieux renseignements sur l'activité ennemie.
DURET (André-Louis), sous-lieutenant : officier observateur de tout premier ordre possédant de solides connaissances militaires et une haute idée de ses devoirs ; a effectué de nombreuses reconnaissances tant en vol rasant qu'à très haute altitude. Le 24 mai 1940, soumis à un tir intense de la D. C. A., a été atteint par plusieurs obus. Attaqué ensuite par une patrouille de Me.-110, s'est dégagé de leur attaque par retour en vol rasant. Le 27 mai 1940, violemment pris à partie par la D. C. A. et par un Me.-110, a pu échapper à leur tir en se dégageant à travers les nuages, rapportant au commandement de très précieux renseignements sur l'activité ennemie.
FRISOU (Léo), sous-lieutenant : officier observateur de grande valeur. A effectué de nombreuses missions de reconnaissance en vol rasant, n'hésitant pas à poursuivre ses recherches avec le plus grand mépris du danger et en dépit des tirs très actifs de la D. C. A. ennemie. En particulier, les 23 et 26 mai et 10 juin 1940, est rentré à sa base avec son avion criblé de balles et d'obus. A rapporté ainsi au commandement des renseignements d'une importance capitale.
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J.O. du 28 octobre 1940 page 5458
Groupe de reconnaissance 1/36.
GUITTON (Georges - Charles), capitaine : officier observateur d'une magnifique conscience professionnelle. A exécuté depuis le début des hostilités des missions de reconnaissances profondes en territoire ennemi, toujours parfaitement exécutées. S'est distingué, en particulier le 17 et le 18 mai, en rapportant de précieux renseignements photographiques au commandement; au cours de missions entièrement accomplies, malgré une forte réaction de la D. C. A. et de la chasse adverse.
COUDERCQ (Jean-Jacques), lieutenant : officier pilote et observateur d'un allant remarquable. A exécuté plusieurs missions parfaitement réussies, rapportant au commandement des renseignements précieux. Le 11 mai 1940, effectuant comme pilote une reconnaissance en vol rasant, a eu sa commande de direction sectionnée et sa profondeur partiellement bloquée par des éclats d'obus de petit calibre. A réussi, grâce à l'habileté de sa manœuvre et à un magnifique sang-froid, à se poser au crépuscule sur un terrain de fortune.
DOLEAC (René - Julien), sous - lieutenant : Jeune officier observateur remarquable d'allant et d'audace. A exécuté de nombreuses reconnaissances délicates et pénibles, au retour desquelles il a fourni au commandement des renseignements toujours précieux. Le 18 juin 1940, s'étant rendu en liaison auprès du commandement pour rendre compte d une mission de reconnaissance qu'il venait d'effectuer, s'est trouvé surpris par l'avance allemande. Après deux heures passées dans les lignes adverses, a réussi à rallier le terrain d aviation de la ville et a rejoint les lignes françaises sur un avion abandonné.
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Nota : D'autres citations sont rapportées dans le J.O. du 28 octobre 1940 dans les pages indiquées plus haut.
Cordialement Eric Abadie
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