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MessagePublié : lun. juil. 07, 2008 0:05 am 
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Inscription : mar. oct. 09, 2007 15:28 pm
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Localisation : PERPIGNAN
Bonjour
Me voici avec une question qui restée à ce jour sans réponse
Qui saurait quelle était l'unité Allemande qui était positionnée à la Ferme de La Folie commune de Lieuvillers et qui a fait des incursions sur les villages de Lieuvillers et Erquinvillers le 8 juin 1940 semant la panique dans la population et capturant quelques artilleurs isolés.
Idem pour Noroy commune distante de 4 kilomètres de la ferme de La Folie. Dans ce Village, certains rapports font était d'une concentration de 100 chars le 8 juin 1940 un jour avant la 4 DIC ne fasse mouvement vers l'Oise.
Mercii de votre précieuse collaboration
jef

désolé pour l'écriture de tout à l'heure je me suis fait peur en relisant une fois validé...........mea culpa..... mea maxima culpa

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MessagePublié : jeu. oct. 29, 2009 15:58 pm 
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Inscription : jeu. sept. 27, 2007 22:28 pm
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un "up" Pour Jef, si des fois certains nouveaux auraient une rponse ou du moins des éléments de réponse. Merci

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MessagePublié : jeu. oct. 29, 2009 23:18 pm 
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Inscription : mar. oct. 09, 2007 15:28 pm
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Localisation : PERPIGNAN
Merci Fred pour avoir relancé le sujet

Je bientôt je vais être contraint de déménager je serai absent de ce fait pendant quelques semaines.

Cordialement

Jef

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MARCHE SEMPRE MAî MORIREM (24e RTS)


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MessagePublié : mer. mai 05, 2010 19:53 pm 
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Inscription : ven. avr. 23, 2010 19:48 pm
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Localisation : clermont de l'oise
c'est le 8 juin, un samedi, le temps est magnifique.
venant de la direction du plessier, ravenel,maignelay, de nombreuses troupes affluent vers lieuvillers et erquinvilliers, notamment des éléments du 94e R.A.M.
les troupes allemandes aussi approchent.
déjà, la 10e panzer division venant de la direction de saint just en chaussée, atteint le transformateur sur la nationale 16, descend sur valescourt et saint rémy, commune de lieuvillers, à 300 mètres de la nationale 16, lieudit la montagne blanche.
des chars légers traversent le village de lieuvillers en mitraillant et se retirent, derrière eux une ferme brûle.
des chars légers et des éléments motocyclistes font une incursion dans erquinvillers, par surprise, font prisonniers les éléments du 94e R.A.M qui s'y trouvent, et vont accrocher le drapeau à croix gammée sur le toit de l'eglise.
les allemands se retrirent aussitôt et occupent toujours la ferme de la folie d'où ils surveillent le retraite des troupes françaises, prêt à attaquer de nouveau.
tandis que les habitants de lieuvillers et erquivillers quittent leurs villages, un lieutenant artilleur français aperçoit le drapeau allemand sur le toit de l'église, voulant le décrocher, il fait sauter une mine piège qui, en tombant sur la chaussée , enflamme un camion d'essence.
l'officier reçoit une rafale, et un conducteur, les jambes déchiquetées, est bléssé à mort.
le 9 juin, à 4 heures du matin, les allemands tiennent solidement la ferme de la folie, tiennent également la ferme lévremont, commune de plainval.
a la même heure, un char B et huit à dix chars moyens attaquent les allemands en débouchant de la sortie nord de saint just, route de montdidier.
le char B, commandé par le lieuteunant masson est détruit avec son équipage.
à 7 heures du matin brunvillers est à son tour occupé par les allemands.
pour quelles raisons les troupes allemandes, après leur incursion dans les villages de lieuvillers et erquinvillers, se sont retirées?
sans doute parce que, renseignées par leur aviation, elles savent que de nombreuses troupes françaises décimées, fatiguées, génées par la population en exode, doivent emprunter l'itinéraire montdidier, maignelay, ravenel, angivillers, lieuvillers, erquinvillers, pour faire retraite.
et, comme les loups guettent leur proie, plus de cent chars allemands attendent le moment pour accomplir leur oeuvre de destruction.
sans liaision, sans aviation, sans renseignement, les troupes françaises retraitent, ignorant la position exacte de l'ennemi.
venant du bois de montigny, où ils étaient au bivouac, les chars légers du 34e bataillon de chars arrivent les premiers sur lieuvillers.
le bataillon compte alors 37 chars disponibles dont 31 immédiatement et 6 détachés au PC de la division.

à suivre............

Source : "un bulletin de lieuvillers notre beau village" sans date, sans signature.
simplement des documents dactylographiés.
de plus j'ai un plan de bataille fait par l'auteur du récit.

j'ai aussi un cahier de note fait par un habitant, prété par son petit fils et un bulletin sur l'opération BENSON.


Dernière édition par Dom le mer. mai 05, 2010 22:42 pm, édité 2 fois.

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MessagePublié : mer. mai 05, 2010 22:42 pm 
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Inscription : ven. avr. 23, 2010 19:48 pm
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Localisation : clermont de l'oise
suite:

le 9 juin, le 34e bataillon de chars s'est trouvé en contact avec la panzer brigade de la 10e panzer.
brigade agissant sur l'axe breteuil saint just en chaussée estrées saint denis.
objectif: le pont de verberie.
cette panzer brigade comprenait alors:
le 7e régiment de chars.
une compagnie du 8e régiment de chars (régiment laissé à amiens pour s'y reconstituer).
1 bataillon d'infantrerie.
1 batterie flack (88e à mon avis flack 38 de 88mm).
1 compagnie de pionniers.
1 compagnie d'antichars.
parti de bonne heure de la région sud de breteuil, évitant saint just en chaussée ( les allemands y avaient repéré la présence de chars B), le détachement vint franchir la vallée de l'arrée vers 7 heures du matin à saint rémy en l'eau.
il se heurta presqu'aussitôt à la 2e compagnie du 34e (lieutenant BERARD) puis plus tard au gros du 34e.
la relation allemande précise (9 heures 15):
"le 7e régiment de char doit se battre rudement pour avancer.
de violents combats de chars sont repoussés à saint rémy en l'eau et lieuvillers.
à 10 heures 10, les éléments de tête de la panzer brigade sont à fouilleuse.
peu après, ont lieu de nouvelles attaques de chars en partie du type S (somua sans doute), quel honneur pour nos 35 r1 depuis la region de lieuvillers".

vers 11 heures:
le général commandant de la 10e panzer s'impatiente de voir la progression aussi lente et décide de monter une attaque en régle sur saint just en chaussée (avec sapeurs lance flammes), attaque prévue pour 15 heures .
elle sera conduite par des éléments du 2e échelon relevés tardivement sur une position défensive occupée la veille au soir, face à l'est à hauteur de breteuil sur noye.
en fait cette attaque n'a pas été déclanchée, l'ennemi a fini par s'apercevoir que saint just était libre (localité évacué par le détachement d' ABOVILLE vers midi).
vers 14 heures 30:
la panzer brigade dont le gros a serré sur sa tête en avant de fouilleuse signale de nouvelles attaques de chars français ( ce sont les chars du commandant d'ABOVILLE, repliés de saint just qui s'engage vers eraine et bailleul le soc pour protéger une arrière garde de la 47e division.
à 18 heures seulement:
les chars allemands attaquent résolument vers bailleul le soc et ils parviennent (troupes très fatiguées) qu'à 21 heures sur la ligne moyvillers arsy (sud est d'estrées saint denis).
par ailleurs, la schutz brigade, enfin relevée, démarre vers 14 heures, passe l'arrée à avrechy et progresse sans difficultés notables au sud de la panzer brigade pour parvenir seulement à 23 heures au pont de verberie détruit.
en fin de journée, la panzer brigade signale 700 prisonniers et 27 chars français détruits (c'était exatement 22 chars du 34e bataillon de chars et 5 du commandant d'ABOVILLE).

la panzer brigade a été particulièrement lente jusqu'à 14 heures 30, puis un arrêt prolongé et insolite devant bailleul le soc, très près de la route des flandres, axe important de retraite du 1er corps d'armée.
la panzer a expliqué cette lenteur par les actions des chars français et par l'apparition sue ses arrières gardes en fin de journée de nombreux éléments de la 4e division d'infranterie coloniale venant droit du nord et particulièrement combatifs.
l'héroïsme des derniers éléments de cette 4e division d'infranterie coloniale, retranchés dans lieuvillers et attaquant le village d'erquinvillers où ils luttèrent jusqu'à la mort , a donc permis après la fin glorieuse du 34e, la retraite des éléments de la 10e armée.
cette division appartenait à la 10e armée.
elle en avait été séparée les 5 et 6 juin et retraitait avec 12 heures de retard par rapport au 1er corps d'armée.

monsieur GAILLET écrit:
"en ce qui concerne les événements de juin 1940, je les ai vécus de très près sur le territoire de lieuvillers.
étant en camionnette avec madame GAILLET, monsieur POILLEUX, maire et madame, j'ouvrais la marche d'un convoi de 10 véhicules agricoles transportant 91 personnes et quelques meubles.
le samedi 8 juin à 23 heures, le convoi étant à la hauteur de la ferme de la folie, et ne soupçonnant pas la présence des allemands, fut surpris par des tirs de mitrailleuses qui tuèrent 2 hommes: alphonse CORBIE et le cordonnier d'angivillers albert DEVISME, ainsi que 4 chevaux et blessèrent 3 autres personnes.
tant bien que mal, le reste du convoi fit demi tour pour regagner angivillers.
lors des coups de feu, je me trouvais sur la route qui va de la ferme de la folie à la nationale 16, quand ma voiture fut arrétée par la présence d'un rouleau de fil de fer au travers de cette route et l'arrivée de soldats allemands.
nous restames donc sur place et le dimanche matin 9 juin, par un temps magnifique, à l'abri d'un talus, nous avons assisté à l'attaque des chars allemands accompagnés de canons autoportés de plus fort calibre , et à l'anéantissement des chars français.
le reste de la journée se passa ensuite en tirs de fusils et de mitrailleuses rt au rassemblement, près de la route nationale, des prisonniers français.
le lundi, nous avons pu repartir vers le plessier.


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MessagePublié : mer. mai 05, 2010 23:15 pm 
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(Merci pour la retranscription.)

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MessagePublié : mer. mai 05, 2010 23:24 pm 
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Inscription : ven. avr. 23, 2010 19:48 pm
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Localisation : clermont de l'oise
les combats de juin 1940 du 34e bataillon de char.
rapport du colonel ALEYRANGUES.

entre saint just et clermont, les allemands nous avaient largement devancés sur l'objectif assigné: la coupure de l'arrée.
lié par sa mission, le bataillon fut engagé dans des conditions difficiles parce que mal renseigné, isolé et sans appui, ne disposant pas des moyens nécessaires pour se couvrir de façon efficace.
c'est ainsi qu'il vient buter à partir de 8 heures, autour de la ferme de la folie, sur un groupement blindé beaucoup plus puissant tant par le nombre que par la qualité et la diversité de l'armement.
les chars allemands n'apparurent que lorsque nos compagnies se furent entièrement déployés devant les éléments à pieds dotés d'armes antichars.
dès lors, accrochés et nettement surclassées , sinon par le nombre des ennemis en ligne, du moins par la supériorité incontestable de leurs armes, elles n'eurent plus qu'un reflexe: faire face et se battre.
elles firent de leur mieux, aux prix de pertes sévères, attéénuées cependant quant au personnel, par la qualité des blindages.
les pertes peuvent aujourd'hui s'établir de façon à peu près exactes.
dix de nos cammarades, dont les pauvres restes, le plus souvent difficiles à identifier, étaient inhumés auprès de leurs chars détruits, ont trouvé une mort glorieuse dans ce combat inégal.
ce sont:
pour la 3e compagnie:
le capitaine BLANCHOT et son mécanicien MANDAVY char n°13.
le sous lieutenant MIGUET et son mécanicien DEROUT char n°1.
le chasseur MARCHAND, mecanicien du char n°2.
pour la 2e compagnie:
le sergent BONDIEAUX et son mécanicien BRUNERIE.
pour la 1e compagnie:
le caporal chef TESTEVUIDE.
pour la compagnie d'echelon:
le sergent LAIDET et son mecanicien GUERIN.


a suivre....


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MessagePublié : jeu. mai 06, 2010 11:45 am 
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Bonjour, merci :lol: , on va être dans l'actualité dans un mois , amicalement jph


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MessagePublié : mer. mai 26, 2010 19:37 pm 
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Inscription : ven. avr. 23, 2010 19:48 pm
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Localisation : clermont de l'oise
suite:

nous avons également perdu ce jour là:
14 bléssés récupérés ou faits prisonniers dont 2 grièvement atteints, le sergent SOHET amputé, le sergent MALO aveugle;
une vingtaine de prisonniers de tous grades, non bléssés, parmi lesquels quelques uns disparurent au cours du décrochage.
du point de vue matériel, le bilan était plus lourd encore.
soit du fait de l'ennemi en ce qui concerne plus spécialement les chars,soit par suite de la destruction prématurée des ponts de l'oise, le bataillon avait perdu 31 chars, tous ses tracteurs de ravitaillement et voitures tous terrains, 3 voitures de liaison, un tracteur somua, quelques camionnettes.
22 chars détruits ou brulés, le fanion haut et face à l'ennemi, jonchaient encore le terrain de combat un an après.
bilan tragiquepour un premier engagement et que seuls vinrent adoucir, par la suite, les témoignages d'estime de nos chefs ou ceux des rares fantassins qui purent voir nos équipages à l'oeuvre.
mais contrairementà ce que nous avons pu penser au soir de cette triste journée d'abre???? ne fut pas sans résultat.
il s'est avéré, en effet, qu'aucun appareil allemand ne vint, entre 8 heures et 13 heures, promener ses chenilles à l'est de la ligne: angivillers, lieuvillers, noroy, et que ce délai particulièrement précieux, ne fut pas perdu pour les colonnes du premier corps qui, en arrière de nous, se pressaient vres les ponts de l'oise.
le dimanche 9 juin 1940, à midi, le combat de chars cesse avec l'anéantissement presque complet du 34e bataillon qui est l'objet, par ordre numéro 651 du général d'armée huntziser, commandant en chef les forces terrestres, de la citation à l'ordre de l'armée suivante:
le général d'armée huntziger, commandant en chef les forces terrestres ministre secretaire d'état à la guerre,
cite à l'ordre de l'armée le 34e bataillon de chars légers:
magnifique bataillon, remarquable par sa cohésion et par son ardeur.
engagé le 9 juin 1940 devant clermont, à st rémy en l'eau et à lieuvillers sous le commandement du capitaine gallice, commandant le bataillon, des capitaines chauvin et blanchot, et du lieutenant berard, commandant les compagnies a attaqué des forces cuirassées très supérieurres en nombre et en puissance.
submergé, a combattu jusqu'à ce que ces derniers appareils soient percés ou incendiés, soulevant l'admiration de l'infanterie devant un héroïsme ainsi poussé jusqu'au sacrifice presque total des chars et des équipages.
a puissament contribué à l'arrêt momentané des forces adverses et permis le repli de nombreux éléments.

le 2 juillrt 1941
signé huntziger.

il est probable qu'aussitôt après, les chars allemands continuèrent leur attaque vers le bois de noroy ou des éléments du G R 97, sous le commandement du colonel de la tour étaient retranchés.
les détails nous manquent sur le déroulement de ces combats où de nouveau les français succombèrent sous le nombre et où le colonel de la tour, sur le point d'être encerclé, refusant d'être fait prisonnier, fit face à l'ennemi et mourut héroïquement.
après ces combats, les allemands se retirent sur leurs positions de la folie, abandonnent les chars français encore fumants, linceuls de leurs héroïques équipages.
de nouveau, les blindés allemands sont prêts à bondir sur nos troupes en retraite.


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MessagePublié : dim. juin 10, 2012 23:11 pm 
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Inscription : mar. oct. 09, 2007 15:28 pm
Messages : 90
Localisation : PERPIGNAN
Bonsoir
bonsoir à tous, me revoilou amis picards,

Qui peux me localiser la ferme sébastopol à Léglantiers?
Qui pourrait me dire où ont été abattus les tirailleurs de Erquinvillers près de l'Eglise? Une note parle d'un préhaut et de champs de pommiers. Si quelqu'un habote dans les parages grand merci pour l'info.

bonne reprise à tous

Jef

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MessagePublié : lun. juin 11, 2012 7:22 am 
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Inscription : jeu. nov. 06, 2008 19:25 pm
Messages : 566
Bonjour ,
le seul lieu dit que je connais " ferme sébastopol " se trouve à la sortie de Lamecourt .
je n'ais jamais entendu parlé d'une autre ferme portant le même nom!!


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MessagePublié : lun. juin 11, 2012 9:00 am 
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Inscription : jeu. sept. 27, 2007 23:35 pm
Messages : 2044
Localisation : Berteaucourt-les-Thennes (80) / Vieux-Moulin (60)
Bonjour

Pour être sûr de localiser cette ferme le mieux est de s'adresser à Bruno Jurkiewicz (on t'envoie le mail).
Il travaille actuellement sur les Sénégalais à Léglantiers et venait juste de recevoir la copie du rapport Hollecker quand nous avons discuté à Gournay. J'oubliais : Léglantiers c'est son village natal ...

A+


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MessagePublié : mar. juin 12, 2012 12:24 pm 
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Inscription : ven. sept. 28, 2007 9:46 am
Messages : 1036
Bonjour

Je confirme, Bruno connait très bien cette commune :lol: et effectivement nous avons abordé ce sujet à Gournay sur Aronde le 3 juin !!

Bonne recherche
Amicalement. Eric


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MessagePublié : dim. janv. 10, 2021 18:02 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
Messages : 7049
Localisation : Somme
Dom a écrit :
suite:

nous avons également perdu ce jour là:
14 blessés récupérés ou faits prisonniers dont 2 grièvement atteints, le sergent SOHET amputé, le sergent MALO aveugle;
une vingtaine de prisonniers de tous grades, non blessés, parmi lesquels quelques uns disparurent au cours du décrochage.
du point de vue matériel, le bilan était plus lourd encore.
soit du fait de l'ennemi en ce qui concerne plus spécialement les chars, soit par suite de la destruction prématurée des ponts de l'Oise, le bataillon avait perdu 31 chars, tous ses tracteurs de ravitaillement et voitures tous terrains, 3 voitures de liaison, un tracteur Somua, quelques camionnettes.
22 chars détruits ou brulés, le fanion haut et face à l'ennemi, jonchaient encore le terrain de combat un an après.
bilan tragique pour un premier engagement et que seuls vinrent adoucir, par la suite, les témoignages d'estime de nos chefs ou ceux des rares fantassins qui purent voir nos équipages à l'œuvre.
mais contrairement à ce que nous avons pu penser au soir de cette triste journée d'abre???? ne fut pas sans résultat.
il s'est avéré, en effet, qu'aucun appareil allemand ne vint, entre 8 heures et 13 heures, promener ses chenilles à l'est de la ligne: Angivillers, Lieuvillers, Noroy, et que ce délai particulièrement précieux, ne fut pas perdu pour les colonnes du premier corps qui, en arrière de nous, se pressaient vers les ponts de l'Oise.
le dimanche 9 juin 1940, à midi, le combat de chars cesse avec l'anéantissement presque complet du 34e bataillon qui est l'objet, par ordre numéro 651 du général d'armée Huntziger, commandant en chef les forces terrestres, de la citation à l'ordre de l'armée suivante:
le général d'armée Huntziger, commandant en chef les forces terrestres ministre secrétaire d'état à la guerre,
cite à l'ordre de l'armée le 34e bataillon de chars légers:
magnifique bataillon, remarquable par sa cohésion et par son ardeur.
engagé le 9 juin 1940 devant Clermont, à Saint-Rémy en l'eau et à Lieuvillers sous le commandement du capitaine Gallice, commandant le bataillon, des capitaines Chauvin et Blanchot, et du lieutenant Berard, commandant les compagnies a attaqué des forces cuirassées très supérieures en nombre et en puissance.
submergé, a combattu jusqu'à ce que ces derniers appareils soient percés ou incendiés, soulevant l'admiration de l'infanterie devant un héroïsme ainsi poussé jusqu'au sacrifice presque total des chars et des équipages.
a puissamment contribué à l'arrêt momentané des forces adverses et permis le repli de nombreux éléments.

le 2 juillet 1941
signé Huntziger.

il est probable qu'aussitôt après, les chars allemands continuèrent leur attaque vers le bois de Noroy ou des éléments du G R 97, sous le commandement du colonel de la tour étaient retranchés.
les détails nous manquent sur le déroulement de ces combats où de nouveau les français succombèrent sous le nombre et où le colonel de la tour, sur le point d'être encerclé, refusant d'être fait prisonnier, fit face à l'ennemi et mourut héroïquement.
après ces combats, les allemands se retirent sur leurs positions de la folie, abandonnent les chars français encore fumants, linceuls de leurs héroïques équipages.
de nouveau, les blindés allemands sont prêts à bondir sur nos troupes en retraite.



34e bataillon de chars
J.O. du 22 juillet 1941 page 3075
Attribution de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme

MALO (Jean), sergent au 34e bataillon de chars : sous-officier énergique et courageux. A été grièvement blessé à la face dans son char, en pleine action de combat à Lieuvillers, Le 9 juin 1940. A perdu l'œil gauche.


34e bataillon de chars de combat
J.O. du 9 septembre 1941 page 3842
Nomination dans l'ordre de la Légion d'Honneur à titre posthume

BLANCHOT(Jean-Camille-Pierre), capitaine : officier d'un courage exemplaire. Le 9 juin 1940, à Lieuvillers, a trouvé une mort glorieuse au cours d'une attaque héroïque contre des éléments blindés ennemis plus puissants et plus nombreux. A été cité.

Jean Camille Pierre BLANCHOT
Mort pour la France le 9 juin 1940 à Erquinvillers, (Oise)
Né le 15 janvier 1900 à Gray (Haute-Saône)
34e bataillon de chars de combat (34e BCC)
Mort pour la France



Cordialement
Eric Abadie


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MessagePublié : dim. janv. 10, 2021 18:25 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
Messages : 7049
Localisation : Somme
34e B.C.C.

34e bataillon de chars légers

J.O. du 28 avril 1942 page 1617
Attribution de la Médaille militaire à titre posthume pour les militaires suivants :

LAIDET (Auguste-Alfred), sergent : chef de char d'un dévouement absolu. Engagé, le 9 juin 1940, à Lieuvillers dans une lutte très dure contre des engins blindés plus puissants, leur a fait face avec une énergie admirable et a trouvé une mort glorieuse dans son char détérioré. A été cité.
Auguste Alfred Fernand LAIDET
Mort pour la France le 9 juin 1940 à Lieuvillers, (Oise)
Né le 21 octobre 1915 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)
34e Bataillon de chars
Mort pour la France
Cause du décès : carbonisé dans son char

DEROUT (Jean-Louis), soldat de 1ère classe : mécanicien de char courageux et particulièrement dévoué. Conduisant son appareil à l'attaque de Lieuvillers, le 9 juin 1940, sous un feu très violent, a trouvé une mort glorieuse au cours de l'action. A été cité.

CHIABERTO (Ernest-Honoré), soldat : mécanicien de char courageux et particulièrement dévoué. Conduisant son appareil à l'attaque de Lieuvillers, le 9 juin 1940, sous un feu très violent, a trouvé une mort glorieuse au cours de l'action. A été cité.
Ernest Honoré CHIABERTO
Mort pour la France le 7 juin 1940 à Maignelay-Montigny (Oise)
Né le 20 mai 1918 à Vénissieux
34e Bataillon de Chars de Combat - 3e Cie
Mort pour la France

GUERIN (Louis-Joseph-Marie), soldat : mécanicien de char courageux et particulièrement dévoué. Conduisant son appareil à l'attaque de Lieuvillers, le 9 juin 1940, sous un feu très violent, a trouvé une mort glorieuse au cours de l'action. A été cité.
Louis Joseph Marie GUERIN
Mort pour la France le 9 juin 1940 à Lieuvillers, (Oise)
Né le 6 mars 1917 à Belley (Ain)
510e RCC - 34e Bataillon de Chars de Combat
Mort pour la France
tué au combat

MANDAVY (Charles), soldat : mécanicien de char courageux et particulièrement dévoué. Conduisant son appareil à l'attaque de Lieuvillers, le 9 juin 1940, sous un feu très violent, a trouvé une mort glorieuse au cours de l'action. A été cité.
Charles Henri MANDAVY
Mort pour la France le 9 juin 1940 à Erquinvillers, (Oise)
Né le 16 novembre 1907 à Paris
34e Bataillon de Chars de Combat (34 e BCC)
Mort pour la France
Cause du décès : carbonisé



Cordialement
Eric Abadie


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