Bonjour à tous.
Je reviens sur le forum, après une interruption assez longue toujours sur le sujet du 94e RAM. J'ai d'ailleurs établi un recueil sur la 2e batterie du 94e à partir des Jmo du 1er groupe et de la 2e batterie, du livre d'henri Giraud sur la 29e DI, des mémoires du lieutenant Nouviaire et des souvenirs et anecdotes de mon père Georges Barbe canonnier à la 2e batterie. Au cours de ce travail, j'ai rencontré un exploit effectué par un canonnier ardèchois sur le front début juin 40. 1. Dans son livre, Giraud à la page 25 explique : Dans l'après midi du 6 (juin 40), le capitaine De Médrano Ct l'escadron du GRd 34 et le sous-lieutenant Lipmann du 94e aperçoivent un char français immobile. le chef de char, blessé a été emporté, le pilote est sans ordre. Le s/ lieut. Lipmann accompagné d'un volontaire, le canonnier Duclos, monte dans le char, se met au courant du service de la pièce de 75 et fait mettre en marche. Il revient peu après ayant mis3 chars ennemis hors de combat. 2. Dans les mémoires du lieutenant Nouviaire, à la page 114, vers début juillet, à l'époque de la démobilisation à Thenon près de Périgueux, il es dit : Avant ces grands départs, le général Gérodias vint décorer 4 anciens : le capitaine loubert reçut la croix de la légion d'honneur. Je reçus la croix de guerre avec palme, un sous officier la croix de guerre et un canonnier la médaille militaire. Ce dernier un ardéchois avait été sur la Somme l'auteur d'un exploit hors de pair : une unité de chars français qui devait nous dégager fut prise à partie par les stukas et mise hors d'état d'agir. notre ardéchois avisa un char dont l'équipage était réduit au seul pilote. il se fit expliquer le fonctionnement du canon et avec son compagnon fit une sortie face aux chars allemands qui étaient apparus le 6 après midi et en liquida 2 avant de rentre dans nos lignes ou ce qu'il en restait.
On voit que les 2 versions diffèrent un petit peu car on peut croire dans le livre de Giraud que c'est le s/lieut. Lippmann qui est aux commandes du canon, alors que Nouviaire ne cite même pas Lippmann, ni dans l'épisode canon ni dans celui des décorations. Mon père m'avait parlé de cet exploit, il connaissait vaguement son auteur qui y avait acquis un certain prestige de courage. En tant qu'ardéchois moi-même et animé par le travail de mémoire j'ai essayé de retrouver les origines et l'état civil de cet artilleur. Je posséde qqs archives glanées à Vincennes : JMO des 1er groupe et 2e batterie , compositions en sous-officiers des 10 batteries mais rien sur les hommes. Partant de Nouviaire et es jmo j'ai pu constituer une liste d'artiflots de la 2e batterie mais point de Duclos. Les décorations faisant foi j'ai adressé aux archives de Pau, un dossier complet et recommandé fin août. A ce jour je n'ai reçu aucune réponse.
Je suis allé dernièrement aux AD de l' Ardèche pour consulter les FM de cette époque. Avec dérogation j'ai pu consulter celles qui étaient numérisées, classes 1920 à 1932, ce qui me faisait un tranche d'âge de 28 à 40 ans, qui correspondait à un artilleur en pleine possession de ses moyens physiques. A la classe 1932, j'ai eu le bonheur de découvrir un Duclos René Jean qui avait été rappelé en octobre 1939, au 94 e RAM. Mais il était dit ensuite qu'il était mort le 5 juin à son poste de combat à Briancourt (somme). ( Briancourt pourrait être Brillancourt) il ne pouvait donc être dans le char le 6 juin et à la remise de décorations en Juillet. Je suis allé sur les sites Genweb et nécropoles pour retrouver sa tombe : il n'a rien ! Sur le site de Mémoire des hommes Duclos René Jean figure bien pas au 94e Ram mais à un 94e des autos mitrailleuses. Ne serait-ce pas les mitrailleuses et engins du GRD 34 de l'escadron du Capitaine De Médrano. Il y a donc obligatoirement un autre Duclos au 94e RAM Quand le travail de numérisation des FM 39-40 de l'Ardèche seront un peu plus avancées je chercherais dans celles des classes de 33 à 39 et dans celles plus anciennes des classes 15 à 19. Mais je ne perd pas l'espoir que l'un d'entre vous m'apporte la solution à mon interrogation.
Cordialement à tous.
Francis barbe
_________________ Mon Père était servant à la 2e batterie du 94e, et j'ai renseigné Monique Bourgeois sur le régiment. Je suis allé sur les lieux des combats de mon Père à Breuil ou il avait été remplacé avant que le canon du 75 explose sur la terrasse du chateau.
|