Bonjour,
Voici les notes prise au SHAA sous la cote :
GBII/12 U534-9 .
Ce sont des notes prises au vol, brutes sans aucune correction donc pleine de fautes de frappe et de phrases raccourcies. Excusez-m'en .
Historique du groupe de bombardement ; création de l’escadre 13 le 11juin 1918.
LE GBII/12 pendant la campagne 39/40, du 10mai40 à l’armistice.
Le 28/081939 alerte sur le terrain de Reims-Courcy, la base du groupe en temps de paix ;
Décollage pour une mission d’observation dans les Vosges ; puis direction Caen pour des exercices sur appareils Bloch 210 en attente des Lioré 451.
Février 1940, mission d’entraînement à Vitrolles.
20 avril 1940, le groupe rallie le terrain d’opérations de Persan-Beaumont ; le logement des officiers se fait sur Boran, celui des sous-officiers à Bernes et à Bruyères. Le coin est charmant : le voisinage avec la forêt de Chantilly, la proximité de la capitale, la perspectives de baignades dans la rivière l’Oise, font de Persan Beaumont un terrain de guerre « idéal. »
Dans la nuit du 9 au 10mai, l’Allemagne déclenche son offensive en Hollande et en Belgique. De nombreux terrains sont bombardés en France (Reims, Courcy..)
11mai, déclenchement de la première mission de guerre, mission de bombardement : Maestricht, le pont sur le canal Albert. La Flag allemande utilise des obus fusants ainsi que de nombreuse armes automatiques. Namur est en flammes.
13mai, mission d’attaquer ponts de bateau au nord de Dinan ainsi que des colonnes blindées.
14mai, Sedan et Bazeilles, la bataille terrestre fait rage ; la chasse et la DCA ennemies sont très actives et le défilé de nombreux réfugiés s’accroît sur les routes.
15mai, mission de bombardement passage de la Meuse région de Monthermé.
16mai, stupéfaction grandissante par l’avance allemande ; des avions de reconnaissance venant de Laon atterrissent à Soissons et signalent qu’ils ont été attaqués sur leur propre terrain de Laon par des automitrailleuses et que la ville de Montcornet est occupée.
« il est assez étonnant dit en substance la ZOAN, qu’au cours de la nuit, d’importantes forces ennemies aient pu pénétrer à 60km à l’intérieur des lignes sans que le commandement ait reçu à ce sujet aucun renseignements de source terrestre. Le colonel Lefort prend l’initiative de reconnaître et d’attaquer à très basse altitude les colonnes blindées sur la route de Montcornet –Liart ; son groupe décolle et à Chantilly prennent la protection des chasseurs ; dans la région de Guise de petits canons de la Flag se manifestent. Les mitrailleuses de convois tirent violemment sur les bombardiers français. Repli du groupe sur Persan-Beaumont depuis Soissons.
17mai, mission de bombarder les colonnes motorisées sur la route de Trelon à Chimay.
18mai mission de bombarder les colonnes sur route d’Avesnes-Landrecie mais cela sans escorte de la chasse car cette dernière est occupée de partout et n’est plus en mesure d’accompagner toutes les expéditions par suite de son infériorité numérique.
19mai, à 5h du matin, le car de ramassage attend le personnel sur la place à Boran devant le restaurant le « Lion Bleu » ; 6h28, 12 bombardiers allemands arrivent sur le secteur ; le personnel se précipite aux abris, après leur passage le terrain est inutilisable ; on déplore 3 morts et plusieurs blessés.. Repli du groupe sur Orléans.
20mai, alerte en fin de cérémonie d’enterrement des victimes de la veille au cimetière de Bruyères ;
21mai, le soir nouveaux bombardements du terrain de Persan ; ce raid fera de gros dégâts aux avions laissés sur place et déjà rendus indisponibles par le bombardement du 19.
22 et 23mai, journées calmes, réglage des moteurs et réparation ; les pilotes vont chercher des avions neufs à Bordeaux, Cognac et Rennes.
24mai, visite du général Vuillemin qui manifeste sa satisfaction à ses hommes et remise de décorations.
27mai, à 18h une nouvelle bataille de la Marne doit être déclenchée, le lendemain, il faut arrêter l’ennemi sur la ligne de la Somme. L’aviation lourde est chargée de constituer des vagues de bombardiers qui sans cesse harcèleront les positions ennemies en avant de nos lignes.
28mai, annonce par le président du conseil de la capitulation belge ; la capitulation de’ l’armée belge a découvert une grande partie du front ; mission sur le village d’Aubigny (Somme) où est stationnée un important détachement allemand.
30mai, pas de mission, l’avance allemande continue ; les nouvelles ne parviennent plus au groupe, le courrier se perd.
31mai, le président du conseil fait appel aux forces spirituelles : cérémonie de consécration officielle de la France au sacré coeur. A 17h une expédition de bombardement est prévue, mais nos bombardiers ne rencontreront pas la chasse amie aux abords des objectifs sol ; les pertes subies par la chasse amie, l’accroissement des effectifs de bombardiers engagés pendant le jour, l’engagement des unités de chasse elles-mêmes dans les attaques de troupes au sol, ne permettent plus la protection directe de nos formations de bombardement contre la chasse ennemie . c’est pour cette raison que nos pertes deviennent de plus en plus sévères.
2juin, un officier propose d’effectuer des bombardements « entre chien et loup » afin d’éviter les repérages par la Flag
.4juin, 1 avion ennemi survole le terrain ; une nouvelle expédition décolle de nuit, la mission est de bombarder les usines BMW à Munich, la consigne est de ne pas lancer de bombes sur la ville.
8mai, bombardement de Ham.
9 bombardements sur Mézières, tous les villages sont en feu le long de l'Aisne.
10juin, l’avance de l’ennemi est foudroyante, dans la nuit, nous recevons le coup de grâce en apprenant que l’Italie nous déclare la guerre.
11juin, attaque d’éléments motorisés entre Dormans et Château Thierry.
12juin, même mission, mais à cause du mauvais temps, nous faisons demi-tour.
13juin,St Dizier, Vittry le Françpois et de nombreux villages aux alentours sont en feu.
15juin,à 13h, un avion français un Potez 663 survole le terrain en rase motte, laissant tomber un message : « partir immédiatement, incendier les avions qui ne seront pas partis à 16h », nous voyons des troupes françaises défiler.
Du 15 juin jusqu’à la fin des hostilités, le groupement 6 est incorporé à la 11ème division aérienne et va prendre part aux opérations de la zone d’opérations aériennes des Alpes.
17juin, déplacement vers l’Afrique du Nord est décidé avec une escale à Istres .Le maréchal annonce à la nation « qu’il faut tenter de cesser la lutte et le maréchal offre sa vie pour son pays ».
dans les groupes on pense aux fautes accumulées depuis 20 ans, aux traîtres qui ont gouverné la France.
21 juin le groupe rallie Blida.
24 juin armistice avec l’Italie.
04/07/1940, le coup de grâce : bombardement de la flotte française par les britanniques à Mers El Kebir : 1300 marins tués !
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Si cela peut servir ...
Cordialement
Jean
_________________ Vie : Maladie sexuellement transmissible et toujours fatale.
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