Bonsoir
Je faisais allusion à "un Belge" pour l'origine des photos dans un précédent message. Un autre Belge, chercheur passionné comme nous, m'a contacté et autorisé à reproduire ses mails sur notre forum. Voici donc ce que m'a écrit Régis Decobeck:
"Bonjour, Par le plus pur des hasard, je suis tombé sur le forum de l'Oise 1940-1945, où il est question du B-17 Hun Runner. En fait, en 2000-2001, j'ai effectué des recherches concernant cet avion, car les photos m'avaient été prêtées par un habitant de Court-St-Etienne (Brabant Wallon en Belgique). Moi-même habitant Waterloo, je faisais et je fais toujours des recherches concernant ma région. A l'époque, j'avais pu identifier l'équipage grâce au n° de série vu sur les photos. Ainsi, j'ai pu contacter McAllister, Brooksby, Croft, Brown, Vermilya, Bishop, Harris et le fils de Lochausen... La plupart m'ont effectivement dit qu'ils pensaient avoir sauté au-dessus de la France, mais aucun n'a pu me localiser où. Sur pilote automatique, il est possible que leur avion ait continuer pour terminer sa course en Belgique, bien que l'Oise soit assez éloigné de Court-St-Etienne. Je connais des exemples, notamment en Belgique, où des B-17 ont effectué sur pilotage automatique de longues distances avant de se crasher sans aucun équipage à bord ! J'aimerais connaître le lien qui existe entre l'Oise et cet équipage. Si vous pouviez me renseigner, cela m'intéresserait beaucoup. Bien à vous. Régis Decobeck Waterloo (Belgique) Le photo de l'équipage sur le forum a été prise lorsque celui-ci était encore à l'entraînement aux U.S.A. Vous avez à l'arrière-plan de gauche à droite : McAllister, Carros, Saka et Brooksby et à l'avant-plan de g. à dr. Vermilya, Brown, Ferrell, Croft et Bishop Jr."
Je lui ai transmis les références en ma possession, en particulier celles du Mavré. Voici sa réponse:
"Bonsoir, J'ai repris les différents témoignages des aviateurs du "Hun Runner" que j'ai pu contacter. Le pilote, le 2nd Lt Warren B. McAllister, m'a dit qu'avant de donner l'ordre de sauter à son équipage, il a demandé à son navigateur, le F/O Elias Saka, sa position. Celui-ci lui a répondu qu'il se trouvait dans les environs de Nesle, Roye ou St Quentin. Il était alors à 12.000-15.000 pieds, lorsqu'il a donné l'ordre de sauter. Après s'être assuré que tous avaient sauté, il a quitté son siège pour en faire autant. A ce moment l'appareil a viré vers la gauche et le pilote a craint qu'il ne revienne vers ses coéquipiers au bout de leur parachute. Il est retourné aux commandes pour redresser l'appareil en pilotage automatique, puis a sauté par la soute à bombes à environ 500 pieds. Il s'est blessé à la jambe en arrivant au sol. Après un certain temps, une ambulance américaine l'a conduit vers une base où stationnaient des B-26 (il pense que c'était près de St Quentin). Le bombardier, le S/Sgt William E. Harris, m' a écrit qu'il avait atterri près d'un petit village appelé Lile (?) et qu'ensuite il avait été conduit en voiture au gazogène à Ham. Là, au bureau de poste où le chef parlait anglais, celui-ci a pu contacter sa base pour dire qu'il était sauf. Les autres m'ont affirmé qu'ils avaient atterri en France, mais aucun n'a su me dire où. Un seul est retourné près de l'avion. Il s'agit du copilote, le 2nd Lt James F. Brooksby. Il espérait y retrouver ses chaussures sous son siège (c'était plus commode pour marcher que des bottes de vol), mais elles avaient déjà disparu ! Le S/Sgt William E. Harris (bombardier) et le S/Sgt Herman O. Lochausen (radio) étaient en remplacement et ne faisaient habituellement pas partie de cet équipage. Maintenant je commence à avoir des doutes concernant le lieu du crash en voyant la photo publiée dans le "Mavré". Quelle est sa provenance ? Où a-t-elle été faite ? Celles que m'a fournies mon témoin belge étaient des originaux et il m'a affirmé qu'il les avait faites lui-même... Comment faire la liaison entre Ercheu et Court-St-Etienne (Belgique) ?! Tout le mystère est là !!! Je vais à nouveau enquêter de mon côté et je vous ferai savoir si je trouve quelque chose de neuf. Bien à vous."
Comme nous pouvons le constater, ce qui anime ce chercheur comme nous tous n'est pas l'esprit cocardier mais la volonté de trouver une solution à cette énigme. Régis Decobeck m'a de plus fait parvenir deux autres photos :
Voici une belle illustration de la devise de la Belgique : "l'Union fait la force".
Cordialement
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