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Scènes de vie de l'occupation https://www.picardie-1939-1945.org/phpBB2new/viewtopic.php?f=15&t=2964 |
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Auteur : | Frédéric Gondron [ lun. févr. 06, 2017 19:41 pm ] | ||
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation | ||
Scène "banale des débuts de la guerre. Une famille partie de chez elle, non loin de Chartres. La femme tire le cheval qui tracte la voiture (une Renault NN 1928 - à confirmer par les amateurs). Deux enfants accompagnent, ainsi qu'un chien visible sur une autre photo. L'agrandissement de la photo ne permet de distinguer si une autre personne est à l'intérieur du véhicule. Pourquoi cette photo ? Hormis la scène d'évacuation, cette voiture est immatriculée dans l'Oise. C'est donc une famille isarienne qui fuit l'avancée allemande. L'immatriculation est 4769 LS 5. A l'époque sur les immatriculations de véhicules , les lettres identifiaient le département. Pour l'Oise, LS. http://plaque.free.fr/f_rec3f.html
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Auteur : | ae80 [ jeu. févr. 09, 2017 21:04 pm ] | ||
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation | ||
Bonsoir à tous, "Auf einen Sonntagnachmittag spaziergang in der Nähe von Amiens". "Par un dimanche après-midi, promenade à proximité d'Amiens". On imagine la scène peut-être au cours d'un dimanche ensoleillé de l'été de 1940. Cinq soldats allemands ont "quartier libre". Ils choisissent de faire une balade le long de la Somme. En amont vers Rivery ou Camon ? Et même pourquoi pas de pousser jusqu'à Lamotte-Brebières ? A moins que ce ne soit en aval vers Longré-les-Amiens ou Dreuil-lès-Amiens ? Pourtant la troupe est assoifée. Le groupe s'arrête dans un petit bistrot tenu par une femme dont le mari pourrait être prisonnier en Allemagne. Désaltéré, l'un d'eux a l'idée de prendre une photo des camarades en compagnie de la patronne du café. Il veut envoyer un souvenir en Allemagne. La jeune femme est réticente mais comment refuser sans vexer les occupants. Elle risque de s'attirer des ennuis s'ils se froissent. Elle préfère faire contre mauvaise fortune bon cœur et se plier à leur demande. Pourtant sur la photographie elle semble absente, détachée. Il y a dans cette scène une atmosphère, un petit goût qui n'est pas sans rappeler "le Silence de la mer" de Vercors. Si le support photographique est lui authentique, cette narration n'a évidemment aucun caractère à proprement parler historique. Cordialement Eric Abadie
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Auteur : | ae80 [ ven. mars 24, 2017 19:13 pm ] |
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation |
Bonsoir à tous, "COMME UN ALLEMAND EN FRANCE" - Lettres inédites sous l'occupation, 1940-1944, Aurélie Luneau, jeanne Guérout, Stefan Martens, éditions L'Iconoclaste, octobre 2016. Si ce livre n'est pas novateur dans sa structure puisqu'il se construit sur les correspondances échangées par les soldats allemands avec leurs familles (sur le modèle des lettres de poilus), il nous apporte un éclairage inédit sur la vision de ces mêmes soldats sur la France et les Français. Certains empreints des théories nazies montrent leurs différences "supérieures" face à la "Grande Nation", non sans ironie. D'autres se montrent très désappointés face à l'incompréhension qu'ils perçoivent entre eux et la population française alors que les francophiles apprécient ce contact avec la population locale : "La diversité des opinions que nous livrent aujourd'hui ces lettres exhumées est précieuse pour mieux comprendre les relations entre occupants et occupés. Elles font surgir bien des contrastes." [...] "Mais les idées reçues et les stéréotypes véhiculés dans ces documents nous révèlent le schéma mental de nombre de ces soldats allemands..." (Extraits de l'introduction du livre) Tout aussi prégnant, l'évolution des sentiments des occupants au fil de la guerre. Les défaites succèdent aux victoires et les certitudes de 1940 laissent peu à peu la place aux doutes. Le plan de l'ouvrage s'articule autour des années qui s'écoulent : 1940 - Le temps des vainqueurs 1941 - Heureux comme un Allemand en France 1942 - La confiance ébranlée 1943 - Les désenchantements 1944 - L'année des vaincus suivi d'un épilogue. Certes il ne s'agit que d'un petit échantillonnage des correspondances échangées entre des soldats allemands et leurs proches (sur un total estimé à 28 milliards de lettres et cartes postales envoyées via la Feldpost, le service postal de la Wehrmacht) pourtant ce livre instructif reste à découvrir pour mieux cerner cette période de notre Histoire. https://www.editions-iconoclaste.fr/liv ... en-france/ Cordialement Eric Abadie |
Auteur : | Frédéric Gondron [ ven. mars 24, 2017 19:39 pm ] |
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation |
ae80 a écrit : Bonsoir à tous, "COMME UN ALLEMAND EN FRANCE" - Lettres inédites sous l'occupation, 1940-1944, .... Certes il ne s'agit que d'un petit échantillonnage des correspondances échangées entre des soldats allemands et leurs proches (sur un total estimé à 28 milliards de lettres et cartes postales envoyées via la Feldpost, le service postal de la Wehrmacht) .... Eric, 28 milliards !? Ne s'agirait-il pas de 28 millions ce qui me semble déjà énorme ? |
Auteur : | ae80 [ ven. mars 24, 2017 20:31 pm ] |
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation |
bonsoir Frédéric, Moi aussi j'ai regardé cette information à deux fois avant de la donner mais, à part erreur de transcription au moment de l'impression, c'est bien le chiffre qu'avancent les auteurs du livre (deux docteurs en histoire sur les trois) page 4 : "On estime à environ 28 milliards le nombre de lettres et de cartes postales envoyées via la Feldpost, le service postal de la Wehrmacht, alors que 12 milliards de paquets furent expédiés pendant la guerre." voir http://www.telerama.fr/livre/dans-les-l ... 148217.php Il semble cependant que ce chiffre soit effectivement erroné si j'en crois cet article "Lettres des soldats de la Wehrmacht à leurs familles" http://www.lexpress.fr/culture/livre/le ... 76775.html "La mémoire des soldats de la Wehrmacht repose à Berlin, non loin de l'ancien aéroport de Tempelhof, dans un bâtiment en brique rouge, vestige de l'architecture nazie. Le musée de la Communication y a ses quartiers et ses archives, en particulier 16000 lettres envoyées par les soldats à leurs proches. Une goutte d'eau dans l'océan des 3 milliards de lettres et colis acheminés aux 17 millions d'hommes des armées du IIIe Reich entre 1939 et 1945" NE FAUDRAIT-IL PAS PLUTÔT LIRE ALORS 2,8 Milliards le nombre de lettres et de cartes postales. ??? A+ |
Auteur : | Loustic [ ven. mars 24, 2017 23:44 pm ] |
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation |
Bonsoir, concernant la mémoire des soldats de l'armée allemande, tous ont fait l'objet d'une fiche. Hélas, ces archives ne sont communicables qu'aux ayants droit... Frustration quand on possède des photographies sur lesquelles des soldats allemands sont identifiés, et pas moyen de connaître leur parcours et leur destinée. Loustic |
Auteur : | ae80 [ lun. mars 27, 2017 18:28 pm ] | ||
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation | ||
Bonsoir, La scène se passe à Roye, place de la République. La N.S.V. (Nationalsozialistische Volkswohlfahrt), ligue NS d'entraide populaire occupe les locaux d'un restaurant. Les équipes d'infirmières ont sorti des tables afin de ravitailler les troupes allemandes en boissons et vivres. Cet organisme étend théoriquement son action aux civils et réfugiés en leur venant en aide. La scène ci-dessous est symptomatique de l'atmosphère qui règne en France occupée au cours de l'été 1940. Visualisons le document. La place grouille de soldats allemands. Cependant, quel que soit l'angle d'attaque de la photographie, l'observateur a le regard qui converge vers l'officier (ou le sous-officier) au centre de la photographie. Le regard est hautain, sûr de sa supériorité supposée sur la "Grande nation". Or, celle-ci est représentée par une femme, sans âge -est-elle jeune ou d'âge mûr ? - qui s'avance timidement, avec une certaine fébrilité vers les tables dressées. Il est probable qu'elle ait faim et vienne quémander quelques victuailles... Les "infirmières" font-elles semblant de détourner le regard ? Elles n'ont d'yeux que pour ce militaire goguenard qui contraste avec la représentante de la nation déchue. Les autres soldats, quant à eux, semblent plus amusés par la situation et prendre en pitié cette autochtone. E. Abadie
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Auteur : | martinev [ mar. mars 28, 2017 16:33 pm ] |
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation |
intéressant ! Sait-on qui a pris la photo ? Je crois avoir vu qu'il était interdit aux 'occupés' de prendre des photos bien cordialement, mv |
Auteur : | Frédéric Gondron [ mar. mars 28, 2017 19:33 pm ] |
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation |
martinev a écrit : intéressant ! Sait-on qui a pris la photo ? Je crois avoir vu qu'il était interdit aux 'occupés' de prendre des photos bien cordialement, mv Très certainement un membre d'une Propagandakompanie (PK) (directement lié au ministère de la Propagande1). Les photographies prises par les soldats l'étaient pendant leur permission ou pendant leur service mais avec l'autorisation d'un supérieur. Ces prises de vues ont un but alors privé, plus intime où l'action s'efface au profit des corvées du quotidien, de l'attente, de la vie du camp, ... Les "occupés n'avaient pas le droit de prendre des photos de l'occupant. Les photos prisent par les français que l'on peut avoir sont des photos "volées" (prise à une fenêtre ou caché derrière ...) ou encore des photos de la résistance prise au sein d'un groupe. L'équipement en appareil photographique des familles ne devait pas non plus être énorme à l'époque. |
Auteur : | Frédéric Gondron [ ven. mai 12, 2017 16:01 pm ] | ||||
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation | ||||
Pas de photos de scènes cette fois, mais des documents, certes connus, déjà vus, mais qui mériteraient un développement, les tickets de rationnement. Ici un exemple avec des tickets de rationnement "Denrées diverses fromage matières grasses" en validité de juin 1943 et avec le cachet de la mairie de Compiègne.
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Auteur : | Frédéric Gondron [ ven. juin 02, 2017 17:08 pm ] | ||||
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation | ||||
Direction l'Aisne et le petit village de Septvaux avec cette "terrasse" de café où des soldats allemands sont "certainement" en attente de se faire servir un "Byrrh" la boisson qui étendue d'eau rafraichit ! Sur la façade du café, plusieurs panneaux temporaires en bois, repérage pour des unités et une plaque/ un panneau (bois ?) de la Deutsche Feldpost.
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Auteur : | Frédéric Gondron [ ven. juin 02, 2017 17:13 pm ] | ||
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation | ||
La maison est toujours en place en plein centre du village.
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Auteur : | Frédéric Gondron [ mar. août 15, 2017 21:20 pm ] | |||||
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation | |||||
Après les combats de juin 1940, Creil a subi quelques bombardements, quelques scènes de ruines dans la ville et des magasins sont touchés, comme certainement ici le "Chic Parisien" (ancien grand magasin de Creil). Notez l'humour des occupants dans la vitrine "homme" ...
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Auteur : | ae80 [ jeu. août 24, 2017 18:07 pm ] | |||
Sujet du message : | Re: Scènes de vie de l'occupation | |||
Bonsoir à tous, Le vélo(cipède) fut au cours des années d'occupation un moyen de transport quasi indispensable pour quiconque voulait avoir une certaine autonomie. La plaque fiscale pour vélo, créée en 1893, restait d'actualité pour chaque possesseur d'une bicyclette. voir : http://plaque.free.fr/f_v.html Et puisque nous sommes le 24 août, petit hommage avec cette scène tirée du film "Paris brûle-t-il ?" (désolé ce sera en version anglaise) qui illustre ce propos. https://www.youtube.com/watch?v=pYMX12K ... awjHkv8k2a Cordialement Éric Abadie Cycliste passant devant la gare d'Amiens
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