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EXODE de mai 1940 https://www.picardie-1939-1945.org/phpBB2new/viewtopic.php?f=15&t=1118 |
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Auteur : | ae80 [ jeu. mai 06, 2010 21:50 pm ] |
Sujet du message : | EXODE de mai 1940 |
Bonsoir à tous, Dans quelques jours, sera célébré l'anniversaire de la capitulation de l'Allemagne le 8 mai 1945. Le mois de mai donne lieu aussi, cette année, à la commémoration d'autres événements tragiques : le déclenchement de l'offensive allemande à l'ouest le 10 mai 1940 et de ses conséquences tant militaires que civiles. L'exode va toucher toute la population de notre région dès la mi-mai 40. Nous lançons donc un appel à témoignage si vous ou l'un de vos proches a vécu ces journées terribles "d'évacuation" en mai 1940, n'hésitez pas à nous contacter pour nous faire partager son ou votre expérience. Merci d'avance Bonne soirée Eric |
Auteur : | ae80 [ jeu. mai 13, 2010 22:19 pm ] |
Sujet du message : | |
Bonsoir à tous, lien vers le site consacré à : "SOUVENIRS DE COMPIEGNE : 1940-1942 par Albert Guerineau" où sont narrées les journées de mai et juin 1940 à Compiègne avec les cortèges de réfugiés qui traversent la ville. http://www.histoire-compiegne.com/iso_a ... ineau2.pdf Cordialement Eric |
Auteur : | fifi [ sam. juin 05, 2010 21:43 pm ] |
Sujet du message : | Exode vu par un Lupovicien |
Bonsoir, afin d 'apporter ma pierre à l'édifice je joins un article réalisé pour la commune de St Leu D'esserent. Je remercie M. Claude LETELLIER . Amicalement jph AVANT PROPOS Entre le 10 mai et le 25 juin 1940, 47 jours se sont écoulés. Pour des millions de Français, ce fut l'exode. Ainsi, la quasi-totalité des 1600 habitants de St-Leu a dû quitter son foyer devant l'irrésistible avance des troupes Allemandes. Une première évacuation eut lieu le 21 mai à la suite de bombardements de la Luftwaffe. Une partie de la population revient au bout de 2 à 3 jours. Puis, le 9 juin, à nouveau c'est le grand départ vers le sud. Afin d'évoquer cet épisode, nous joignons une lettre écrite par M. Claude LETELLIER à son père, alors mobilisé. Claude, âgé de 11 ans en juin 1940, est le fils d'Elisabeth et Raymond LETELLIER, institutrice et directeur de l'école des garçons (ancienne Mairie). Ils se sont installés à St-Leu en 1935. A la suite du départ aux armées en septembre 1939 de Raymond LETELLIER, l'administration rappela de sa retraite, Mme Charlotte BACHIMONT (future résistante et maire de St-Leu), afin de le remplacer. La famille LETELLIER possédait une auto, une Traction légère 11 ch, Mme LETELLIER passa son permis de conduire durant la période que l'on appelle "la drôle de guerre". Le 21 mai 1940, première évacuation avec comme destination Lamotte Beuvron (Loir-et-Cher) chez un oncle puis au bout de quelques jours, retour à St-Leu. Le 9 juin, on repart. Après bien des péripéties, Elisabeth et son fils arrivent à Lamotte Beuvron. Ils y séjournèrent quelques jours au cours desquels Claude passa son certificat d'études primaires. Les Allemands se rapprochant toujours, les LETELLIER reprennent la route, cette fois accompagnés d'une tante et de sa cousine Jeanne. D'abord vers le Berry, puis comme destination finale le village de Montpeyroux (Puy de Dôme), berceau familial. Le 1ère classe Raymond LETELLIER fut démobilisé à Aurillac et fit le chemin de retour en famille. Ils passèrent la toute nouvelle ligne de démarcation. Arrivés à St-Leu, ils eurent la désagréable surprise de constater l'occupation de l'école des garçons ainsi que de leur logement par les soldats Allemands. Pendant 3 mois, ils habitèrent dans un petit appartement de l'école des filles (actuelle école Jules Ferry). Ils récupérèrent leur toit à la rentrée 1940, lorsque les Allemands s'installèrent pour 4 ans au château de la Guesdière. Brouillon de la lettre Transcription, je n'ai ajouté que la ponctuation. Mon petit papa Je n'ai pas encore pris le temps de t'écrire pour t'annoncer ma réussite au certificat d'études primaires. Rien ne m'y encourage puisque les lettres ne partent pas. Je vais commencer par le commencement. Samedi 8 juin : les boches avancent, les réfugiés défilent. Maman pense faire les paquets. Samedi dans la nuit les soldats, alerte. Vers 15 h, les canons résonnent, nous descendons à la cave, l'électricité est coupée, j'avais descendu un verre d'avion et des allumettes nous nous éclairons avec ça. A part le petit Favard qui pleure, tout le monde est calme. Madame Doublet arrive toute essoufflée devancée par son chien. Samedi dans la nuit, les soldats du train s'en vont et conseille à maman de préparer son auto, nous nous relevons et faisons nos paquets. Les draps, des mallettes, des sacs, le gros sac de la chambre indépendante sont embarqués. L'auto a son plein d'essence et le réservoir rempli d'eau. Nous voyons les projecteurs à la recherche d'un avion. Nous nous couchons mais la caravane de réfugiés empêche maman de dormir. Dimanche 9 juin : je prépare mes rails, mes aiguillages, et presque tout mon mécano et mon mécavion. Nous ne savons que faire, enfin nous nous décidons à aller voir l'inspecteur. Des barricades sont montées dans différents endroits de Saint-Leu. Un tank est posté sur le pont. L'inspecteur nous dit que nous devons rester jusqu'à l'ordre mais Madame Froment nous dit qu'il attend l'ordre de partir. Nous mettons une heure pour revenir à cause des convois militaires. Nous continuons nos paquets. Maman ne retrouve plus son grand sac noir où elle avait laissé son argent. Elle est folle de peur, enfin nous le retrouvons près de l'auto. Midi, ordre d'évacuation. Je mets à cuire 6 oeufs et Mathurin Michel vient nous aider à mettre le matelas sur l'auto. Une heure et demi nous partons dans la caravane encore de nombreux chariots sont arrêtés à Villers. Nous rencontrons des gens de Saint-Leu. Après un voyage trop long pour te le décrire nous arrivons à Rambouillet. Les routes sont barrées nous nous perdons dans des petits chemins et restons deux heures sans retrouver notre route. Nous pensions arriver à Lamotte le même jour. Nous nous arrêtons pour prendre de l'essence nous nous lavons les mains, nous repartons faisons douze kilomètres devons revenir qu'on ne nous a pas servis. Mais enfin nous arrivons à (illisible) on trouve à coucher dans la chambre d'un bon vieux. Lundi nous repartons et arrivons à Lamotte. Nous apprenons que le certificat est bientôt. Maman me conduit à l'école. Le mardi midi je doit subir l'épreuve. Le vendredi, l'institutrice et les camarades qui se composent surtout de réfugiés......la fin de la lettre, écrite au crayon de papier, est effacée. |
Auteur : | Manur [ sam. juin 05, 2010 22:51 pm ] |
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Arf..♥ |
Auteur : | ae80 [ dim. juin 06, 2010 12:06 pm ] |
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Bonjour à tous, Un récit bien intéressant et toujours émouvant de ces journées où tout a basculé. Nous avons du mal à nous rendre compte aujourd'hui ce que put être le traumatisme de tout abandonner et parfois de tout perdre en partant à l'aventure sur les routes de France. Merci de nous avoir fait partager ce témoignage. Je profite de ce message pour insérer le lien que Jean nous avait indiqué sur l'exode de Louise N. à partir d'Aubervilliers le 11 juin 1940 : http://cghfm.org/guerre/viewtopic.php?f=8&t=7 Cordialement Eric |
Auteur : | Frédéric Gondron [ dim. juin 06, 2010 12:43 pm ] |
Sujet du message : | |
Passionnant témoignage, dont je retrouve l'atmosphère dans le témignage d'un jeune godvicien (Gouvieux) à l'époque. Obligé de tout quitter pour les familles qui ont choisi de partir. On emmène ce qu'on peut suivant le moyen de locomotion. Mais retour très rapide sur Gouvieux, puisque les allemands qui ont doublé l'avance des colonnes de population, font repartir les gens vers leur lieu d'habitation. Pour certains c'est la désolation de retrouver leur maison occupée par l'envahisseur, pour d'autres c'est la désolation de voir leur jardin pillé, leur linge de maison disparu ou autres objets, alors que parfois on avait confié la clef à un voisin qui ne "partait" pas. La presse de l'époque se fait l'écho de tous ses vols, ses disparitions de bicyclette, ... |
Auteur : | dancar51 [ dim. août 29, 2010 19:15 pm ] |
Sujet du message : | |
Bonjour à tous, Je viens de retrouver récemment le journal qu'a tenu mon père au jour le jour, du 9/6 /40 jusqu'à la capitulation. Je l'ai mis en ligne depuis peu sur mon site à la page http://francecrashes39-45.net/journal.php J'y ai ajouté quelques photos de la batterie de DCA. D'autre part, mon beau-père de 88 ans vient de me raconter "son" exode. Son récit n'est pas encore transcrit. En gros, il à fait Reims-St-Florentin à pieds (175 km) avec sa famille, sous les mitraillages et bombardements, et le reste en train jusqu'à Moulins, puis le retour 1 mois 1/2 après à pieds (420 km). Cordialement Dan |
Auteur : | fifi [ dim. août 29, 2010 21:18 pm ] |
Sujet du message : | |
Bonsoir, beau récit , Merci votre père sur la photo du milieu en haut de la page est le 2ème à partir de la gauche? Amicalement jph |
Auteur : | dancar51 [ dim. août 29, 2010 22:25 pm ] |
Sujet du message : | |
Exact ! Dan |
Auteur : | bflsya [ mar. févr. 23, 2021 13:48 pm ] |
Sujet du message : | Re: EXODE de mai 1940 |
A titre d'information je suis tombée dans les archives 02 sur des témoignages sonores de personnes racontant leur evacuation. C'etait tres interessant. |
Auteur : | ae80 [ ven. avr. 16, 2021 11:10 am ] |
Sujet du message : | Re: EXODE de mai 1940 |
J.O. du 10 avril 1948 page 3567 et suivantes MINISTÈRE DE LA RECONSTRUCTION ET DE L’URBANISME Décret n° 48-654 du 24 mars 1948 relatif à l’application de l’article 7, paragraphe 2 de la loi du 28 octobre 1946 sur les évacuations d’office ou par ordre de l’autorité militaire. page 3583 Département de l’OISE Arrondissement de Beauvais Canton d'Auneuil Auneuil 9 mai 1940—24 mai 1940 La Houssoye 9 juin 1940 — 11 juin 1940 Mesnil-Theribus 9 juin 1940 — 10 juillet 1940 Troussures 9 juin 1940—11 juin 1940 Canton de Beauvais Beauvais 20 mai 1940—10 juin 1940 Fouquenies 9 juin 1940—22 juillet 1940 Canton de Chaumont-en-Vexin. Boissy-le-Bois 9 juin 1940—14 juin 1940 Hadancourt-le-Haut-Clocher 9 juin 1940— 20 juillet 1940 Hardivillers-en-Vexin 9 juin 1940— 25 juin 1940 Montjavoult 8 juin 1940— 26 juin 1940 Serans 22 juin 1940— 8 août 1940 Trie-la-Ville 10 mai 1940—25 juin 1940 Canton de Coudray-Saint-Germer Le Vauroux 9 juin 1940—15 juin 1940 La Chapelle-aux-Pots 9 juin 1940—19 juin 1940 Saint-Germer 8 juin 1940—20 juin 1940 Canton de Crèvecœur-le-Grand. Auchy-la Montagne 21 mai 1940—26 mai 1940 et 8 juin 1940—16 juin 1940 Choqueuse-les-Bénards 7 juin 1940— 9 juin 1940 Crèvecœur-le-Grand 6 juin 1940—25 juin 1940 Fontaine-Bonneleau 7 juin 1940—10 juin 1940 La Chaussée-du-Bois-d’Ecu 7 juin 1940—15 juin 1940 Le Saulchoy 7 juin 1940—15 juin 1940 Luchy 8 juin 1940—15 juin 1940 Maulers 7 juin 1940 — 15 juin 1940 Muidorge 8 juin 1940—20 juin 1940 Viefvillers 7 juin 1940—15 juin 1940 Canton de Formerie Abancourt (hameau d'Héricourt) 1er mai 1944—1er septembre 1944 Blargies 22 mai 1940—25 juin 1940 Escles 10 mai 1940—25 juin 1940 Formerie 20 mai 1940—25 mai 1940 et 7 juin 1940—25 juin 1940 Héricourt-Saint-Samson 21 mai 1940—25 juin 1940 Lannoy-Cuillère 21 mai 1940— 5 juin 1940 et 7 juin 1940—25 juin 1940 Romescamps 20 mai 1940—24 mai 1940 et 6 juin 1940—23 juin 1940 Saint-Arnoult 21 mai 1940—25 juin 1940 Saint-Valery-sur-Bresles 21 mai 1940—5 juin 1940 et 7 juin 1940—25 juin 1940 Canton de Grandvilliers Briot 10 mai 1940—25 juin 3940 Cempuis 7 juin 1940—22 juin 1940 Daméraucourt 6 juin 1940—25 juin 1940 Dargies 7 juin 1940—18 juin 1940 Grandvilliers 20 mai 1940—25 mai 1940 et 6 juin 1940—25 juin 1940 Grez 6 juin 1940—9 juin 1940 La verrière 6 juin 1940—15 juin 1940 Offoy 7 juin 1940—20 juin 1940 Sarcus 20 mai 1940—25 juin 1940 Sarnois 21 mai 1940— 26 mai 1940 et 6 juin 1940—22 juin 1940 Saint-Thibault 20 mai 1940—25 juin 1940 Thieuloy-Saint-Antoine 6 juin 1940—7 juin 1940 a suivre ... Cordialement Eric Abadie |
Auteur : | ae80 [ ven. avr. 16, 2021 14:27 pm ] |
Sujet du message : | Re: EXODE de mai 1940 |
J.O. du 10 avril 1948 page 3567 et suivantes MINISTÈRE DE LA RECONSTRUCTION ET DE L’URBANISME Décret n° 48-654 du 24 mars 1948 relatif à l’application de l’article 7, paragraphe 2 de la loi du 28 octobre 1946 sur les évacuations d’office ou par ordre de l’autorité militaire. page 3584 Département de l’OISE Arrondissement de Beauvais (suite) canton de Marseille Fontaine-Lavaganne 21 mai 1940—26 mai 1940 et 7 juin 1940—25 juin 1940 Lihus 7 juin 1940—25 juin 1940 Marseille-en-Beauvaisis 21 mai 1940—25 juin 1940 Oudeuil 7 mai 1940—16 juin 1940 Rothois 21 mai 1940—26 mai 1940 et 7 juin 1940—15 juin 1940 Roy-Boissy 5 juin 1940—15 juin 1940 Saint-Omer-en-Chaussée 21 mai 1940—25 juin 1940 canton de Méru Andeville 10 juin 1940—10 août 1940 Fosseuse 9 juin 1940—15 juin 1940 Fresneaux-Montchevreuil 9 juin 1940—17 juin 1940 Méru 9 juin 1940—25 juin 1940 Villeneuve-les-Sablons 9 juin 1940—20 juin 1940 Canton de Nivillers Bailleul-sur-Thérain 9 juin—12 juin 1940 Bonlier 16 septembre 1943—30 août 1944 Le Fay-Saint-Quentin 8 juin 1940—25 juin 1940 Fontaine-Saint-Lucien 8 juin 1940—25 juin 1940 Lafraye 8 juin 1940—25 juin 1940 Nivillers 20 mai 1940—27 mai 1940, 8 juin 1940—25 juin 1940 et 11 juin 1944—30 août 1944 Oroër 8 juin 1940—25 juin 1940 Tillé 26 mars 1941—1er septembre 1944 Hameau de Tilloy, bourg rues du Moulin et de Beauvais côté terrain aviation 25 mai 1943—1er septembre 1944 Tillé-Bourg en totalité et hameau de Morlaine 3 septembre 1943—1er septembre 1944 Therdonne 20 mai 1940—2 juillet 1940 Velennes 16 septembre 1943—31 août 1944 Canton de Noailles Berthecourt 8 juin 1940—16 juin 1940 Cauvigny 9 juin 1940—15 juin 1940 Laboissière-en-Thelle 20 mai 1940—11 juin 1940 Mouchy-le-Châtel 9 juin 1940—13 juin 1940 Ponchon 9 juin 1940—18 juin 1940 Saint-Sulpice 9 juin 1940—20 juin 1940 Warluis 9 juin 1940—20 juin 1940 Canton de Songeons Grémévillers 7 juin 1940—15 juin 1940 a suivre ... Cordialement Eric Abadie |
Auteur : | Frédéric Gondron [ ven. avr. 16, 2021 14:37 pm ] |
Sujet du message : | Re: EXODE de mai 1940 |
merci Eric |
Auteur : | ae80 [ ven. avr. 16, 2021 15:23 pm ] |
Sujet du message : | Re: EXODE de mai 1940 |
Tout le plaisir est pour moi de partager avec vous mes trouvailles Amicalement Eric |
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