8e RAD

8e Régiment d’Artillerie Divisionnaire)

Commandant : Colonel Delmotte

Composition :

3e Batterie : Capitaine BOCCON-GIBOD

IIIe groupe : Chef d’Escadron HENRY

7e Batterie : Capitaine JAPIOT

23 mai 1940

La B.H.R (éléments hippo) quitte Brasseuse à 2H00 pour St Jean-aux-Bois où elle arrive vers 9H. Elle bivouaque dans la forêt de Compiègne.
L’E.M.R et la fraction auto de la B.H.R quittent Brasseuse à 3 pour St Jean-aux-Bois. L’arrivée a lieu vers 4H30. le bivouac se forme dans la forêt de Compiègne.

24 mai 1940

L’E.M.R quitte St Jean-aux-Bois à 3H pour Cuise-la-Motte où il arrive vers 5H vers 7H le P.C occupe le château de la Chesnoye à proximité du P.C du Colonel Blasselle du 170e RI.
La division est en 2e position pour la défense de l’Aisne, de Compiègne à Attichy exclus. Le Colonel Delmotte commande le groupement du sous-secteur Est (Groupe Henry, III / 8 et groupe Levazeux V / 208).

25 mai 1940

La B.H.R quitte St Jean-aux-Bois et bivouaque à 300m N du Bois de Fontenoy.

26-27-28-29-30 mai

Organisation de la résistance sur l’Aisne de Compiègne à Vic-sur-Aisne ; les batteries du III / 8 sont en batterie sur les rives des étangs de St Pierre.

31 mai 1940

R.A.S

1er juin 1940

La zone de la 11e DI est étendue vers l’Est jusqu’à Le Port. Le 170e RI étend son secteur sur la droite, en liaison avec la 3e DLI vers Le Port.

2 juin 1940

Le V / 8 est mis à la disposition du groupement. Dans la nuit, déplacement de la B.H.R et de l’E.M pour le château du Haut Martimont de manière à ce que le P.C du groupement soit plus rapproché de la zone des batteries. III / 8 au Mont Berny et près de Martimont, V / 208 près de Montauban

3 et 4 juin 190

Organisation du nouveau secteur

5 juin 1940

L’attaque ennemie déclenchée sur la Somme inférieure, l’Ailette, le canal de l’Oise à l’Aisne a désorganisé sérieusement la résistance de la 87e DI qui se trouve devant la 11e DI en 1er échelon.
Le Colonel Delmotte décide de placer son P.C près de celui du Colonel Blasselle, commandant le sous-secteur Est (170e RI). L’E.M.R s’installe dans la soirée au château de Montauban occupé par le Colonel Blasselle depuis le 2 juin.

6 juin 1940

La résistance la 87e DI s’effrite de plus en plus. Son évolution est suivie de près par le groupement Delmotte par l’intermédiaire du s/lieutenant Magnin officier de liaison du 170e RI près de la 87e DI.
L’aviation allemande bombarde les passages de l’Aisne à Attichy et Vic-sur-Aisne.

7 juin 1940

Les ponts sur l’Aisne (Berneuil, Attichy, Vic-sur-Aisne sautent à la fin de la matinée. Peu après on signale des colonnes motorisées ennemies descendant des plateaux au Nord de l’Aisne vers Vic-sur-Aisne.
En l’absence de renseignements de l’avant, on se demande s’il ne s’agirait pas d’éléments amis en train de refluer. Cependant le doute est levé au bout de quelques temps et le V / 208 ainsi que le III / 8 exécutent sur les colonnes ennemies de nombreux tirs à vue très efficaces.

8 juin 1940

L’ennemi attaque devant le front du sous-secteur et plus à l’Est. Il franchit l’Aisne à Vic-sur-Aisne puis Attichy. Toute la journée le groupement exécute des tirs d’arrêt et des tirs à vue, des 3 observatoires dont il dispose : Bois du Croc, Capitaine Jubert puis Lieutenant Lapelerie ; Jaulzy, capitaine Japiot puis Lieutenant Jaouen ; Chatelet, Capitaine Delaruelle puis Lieutenant Reix. L’attaque d’infanterie ennemie est très fournie. L’aviation bombarde parfois en piqué en de nombreux points du sous-secteur ; centres de résistance de l’infanterie dans la vallée, observatoire de Jaulzy où le Capitaine Japiot maintient ses transmissions par des prodiges, batteries du Ve groupe, région du P.C du sous-secteur et du groupement.
On est sans nouvelles toute la matinée des pièces des 7e et 9e Bries (aspirant Deseilligny, s/Lt Delacroix) détachées en anti-chars aux ponts d’Attichy et de Vic-sur-Aisne. L’aspirant Deseilligny passe au P.C vers 14H et rend compte de sa mission ; complètement encerclé par l’infanterie ennemie il a avec son F.M protégé le repli du personnel d’une pièce de 25 débordée qui n’avait plus de munitions, puis avec quelques obus détruit cette pièce. Enfin épuisent ses obus à balles débouchés à 0 et ses obus explosifs après avoir fait faire ½ tour à sa pièce, il a fait sauter sa pièce et parvint à rentrer avec le chef de pièce et 3 servants.
Le groupement est aidé plusieurs fois sur Attichy et ses abords immédiats par le groupement d’action d’ensemble (VI / 208) auquel il est relié directement.
Le V / 208 occupe des positions qui avaient déjà été reconnues sur l’ordre du Colonel Delmotte au N.O de Chelles pour avoir une direction générale du tir orientée vers l’Est, N.E et non plus vers le Nord de façon à âtre en mesure d’agir en cas de débordement de la division par sa droite.

9 juin 1940

La lutte continue, la situation devenant de plus en plus critique dans la partie droite du sous-secteur dont on a que des nouvelles confuses et surtout dans le secteur de la division de droite où l’ennemi s’est créé une tête de pont (à Pommiers) dès le 7 juin au soir.
Un groupe à 2 batteries du 87e R.A.D (régiment de la 87e DI) est mis à la disposition du groupement. Des reconnaissances sont faites pour le déployer, une batterie aux lisières Nord du parc du château de Montauban, une batterie à l’Est de la route Martimont-Croutoy à hauteur de la 9e Brie. Les batteries mettront en position la nuit tombée ; elles seront enlevées à la 11e DI le 10 juin dès les premières heures de la matinée sans avoir tiré.
Avant la tombée de la nuit une contre-attaque est menée par un bataillon du 26e RI avec tirs d’encagement et de protection du III / 8, du V / 208 et du I / 208 sur Croutoy pour dégager le bataillon Thivet qui y est encerclé.
La situation à droite devient de plus en plus critique. Plusieurs lignes de défense adoptées successivement doivent être abandonnées.
Le Colonel Delmotte décide de prendre les dispositions suivantes dans la nuit du 9 au 10 : la 9e Brie reprendra la position qu’elle avait avant l’extension vers l’Est du front du sous-secteur, le P.C du groupement se portera de nouveau ainsi que celui du Colonel Blasselle Cdt le sous-secteur Est au château de la Chesnoye, le V / 208 recherchera une position de groupe au S. SE de la forêt de Compiègne, 1 km N.E de Pierrefonds.

10 juin 1940

Les déplacements de la 9e batterie prévus, et du P.C ont été effectués dans la nuit sans incidents ; dès les 1ères heures de la matinée la situation vers l’Est est de plus en plus critique en particulier vers Chelles et Martimont. Les Bries du V / 208 sont exposées. D’autre part la zone des positions qui avaient été prévues comme position de rechange (1 km N.E de Pierrefonds) paraît dangereusement menacée. Il semble en effet que les Allemands cherchent à contourner la forêt de Compiègne et à l’entourer complètement. Le Colonel Delmotte décide dès le lever du jour de ne pas occuper la zone reconnue mais de porter immédiatement les 2 Bries les plus exposées du V / 208 au Mont Berny.
Le mouvement se fait dans les 1ères heures de la matinée sous le feu de l’infanterie allemande.
La poussée ennemie vers Chelles continue. Il faut aussi replier la 3e Brie du groupe qui prend position au Mont Berny.
Pendant tous ces mouvements, c’est la 7e Brie qui, déplaçant 2 canons à bras pour tirer dans une position perpendiculaire à ses directions normales de tir, répond aux nombreuses demandes de tir à droite du sous-secteur.
Dans la journée, de nombreux tirs sont effectués et l’approvisionnement en munitions risque de devenir insuffisant, en particulier par suite des déplacements de batteries.
Il faut organiser des corvées aux anciennes positions, corvées de plus en plus précaires par suite de la progression de l’ennemi. On envoie en outre un camion de la B.H.R chercher 300 cartouches à charge réduite à un dépôt abandonné au N.O de Morienval. Au début de l’après-midi l’ordre est donné par la Division de se préparer à faire mouvement en mettant en route dès réception de l’ordre les éléments lourds.
L’ordre de repli arrive dans la soirée. L’E.M.R, le III / 8, le V / 208 feront mouvement avec le 170e RI. Les dispositions de détail sont arrêtées par entente entre le Colonel Blasselle et le Colonel Delmotte. Départ 18H, 1 batterie de chaque groupe restera 1 heure après le départ des autres unités pour aider au décrochage de l’infanterie.
Le décrochage se fait sans difficultés pour l’artillerie. Toutefois la 9e batterie est soumise à un bombardement d’artillerie probablement réglé par avion au moment de sa sortie de batterie (6 chevaux tués).
On apprend au cours d’étape que Crépy-en-Valois est occupé par l’ennemi. Les colonnes défilent sur l’itinéraire libre entre 2 rangées d’incendies de villages allumés par les Allemands pour jalonner leur avance.
Quelques harcèlements. Bombardements aériens d’éléments autos partis à l’avance (III / 8).

12 juin 1940

6 heures. Arrivée des éléments du groupement Delmotte, E.M.R à Perroy-les-Gombries. III / 8 Bois de la Fertille (bivouac). Longueur de l’étape : 36 km.
Le V / 208 groupement d’appui direct de la 1ère ½ brigade de chasseurs est renforcé de l’E.M.R et du II / 8 et passe aux ordres du Colonel Delmotte.
8H. Apparition de brouillard artificiel intense (il aurait été produit par les Allemands pour faciliter leur franchissement de la Seine dans la région de Vernon) qui favorise le déploiement des unités dans une zone encombrée de troupes.
22H. le III / 8 change de position de groupe, les limites de la Division ayant été modifiées et occupe des positions aux lisières Sud du Bois de ? au N.O de Perroy-les-Gombries.
Le II / 8 est en appui direct du 61e BCP
Le III / 8 en appui direct du 30e BCP.