44e BCP (47e DI) Sergent-chef Michel Robbe

Sergent-chef Michel Robbe

44e BCP

5 Juin, arrivée à Guerbigny près de Montdidier. Le huit, attaque des allemands, après la débâcle du 43e d’infanterie. Pendant cette attaque Michel GARNACHE est tué. Départ le matin du 8 pour arriver à Pont-Sainte-Maxence. Environ deux divisions décrochent avec chars et tout le matériel.

Ils marchent toute la journée pour y arriver : soit 40 km. Débâcle sur toutes les routes.

Michel reprend un vélo à midi pour revenir à Pont-Sainte-Maxence sur l’ordre du lieutenant afin de retrouver la camionnette de la compagnie. Il passe le pont sur l’Oise et retrouve quatre camarades dont le Père LAMY, aumônier du bataillon. On casse la croûte sur le bord de l’Oise, environ 100 mètres en amont du pont quand trois avions ennemis commencent à bombarder en suivant l’Oise et atteignent le pont qui saute chargé de trois colonnes de militaires. Il y a certainement au moins trois cents morts sur le pont et alentour. Ils étaient en amont du pont quand il s’est effondré, faisant barrage. L’eau monta très vite alors qu’ils étaient entrés dans un aqueduc pour se protéger du bombardement.

Ils en sortent bien vite pour ne pas être noyés. Michel avait de l’eau jusqu’au ventre et le dernier sorti jusqu’au cou.

Pont-Sainte-Maxence : De chaque côté du pont se trouvaient des ouvertures qui devaient être des sorties d’égout. Il se pourrait que Michel Robbe ait trouvé refuge dans l’une d’elles située en amont du pont.

Ils se retrouvent, à quelque distance, plus loin dans la forêt avec d’autres qui avaient pu traverser avant la destruction du pont dont la camionnette de la compagnie. Michel retrouve son sac dans la camionnette ; ce qui lui permet de changer de chemise et de chaussettes. Il trouve aussi un quartier de viande et comme il n’y avait rien d’autre à manger, il découpe des biftecks pour les 24 camarades retrouvés là. Pour les cuire, on se sert d’alcool touché au ravitaillement à l’aide d’un morceau imbibé au fond d’une gamelle car on ne pouvait pas faire de feu pour ne pas se faire repérer par la fumée.
Couchage là , sous les arbres, dans la forêt et le lendemain matin départ sur la route en direction du Sud, sans commandant. Pour arriver à Montlognon au bord d’un petit ruisseau : la Nonette

Sources :
Archives familiales transmises par Gilles ROBBE, petit-fils.

Récit de la captivité :

http://www.moosburg.org/info/stalag/robbefra.html

 

© Marc Pilot – Picardie 1939 – 1945 -juin 2012)